La Cible Zéro. Джек Марс

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу La Cible Zéro - Джек Марс страница 5

La Cible Zéro - Джек Марс

Скачать книгу

entérovirus rare. Ils l’ont découvert et j’ai été renvoyé.”

      “Alors… alors laissez-moi vous aider,” implora Cicero. “Je-je peux signer une telle demande. Je peux vous aider dans vos recherches. N’importe quoi, mais ça…”

      “Recherches,” se moqua tranquillement Cheval. “Non, Docteur. Il ne s’agit pas de recherches. Les miens attendent et ce ne sont pas des hommes patients.”

      Les yeux de Cicero lançaient des éclairs. “Rien de bon ne découlera de tout ça. Vous le savez bien.”

      “Vous avez tort,” rétorqua le jeune homme. “Beaucoup mourront, c’est vrai. Mais ils mourront noblement, pour tracer la voie d’un avenir meilleur.” Cheval détourna le regard. Il n’avait pas envie de tirer sur ce gentil vieux docteur. “Vous aviez raison à propos d’une chose, toutefois. Ma Claudette : elle existe. Et l’absence rend effectivement mon cœur plus tendre. Maintenant, je dois y aller, Cicero, et vous aussi par conséquent. Mais je vous respecte et je souhaite vous accorder un dernier vœu. Y a-t-il quoi que ce soit que vous aimeriez dire à votre Phoebe ? Vous avez ma parole que je lui transmettrai le message.”

      Cicero secoua lentement la tête. “Je n’ai rien d’assez important à lui dire qui justifierait de mettre un monstre comme vous sur son chemin.”

      “Très bien. Au revoir, Docteur.” Cheval leva le PA-15 et tira un seul coup dans le front de Cicero. La blessure gela, le temps que le docteur titube et s’effondre sur le sol de la toundra.

      Dans le silence étrange qui suivit, Cheval prit un moment pour s’agenouiller et murmurer une courte prière. Ensuite, il se mit à l’œuvre.

      Il nettoya ses empreintes et la poudre sur l’arme, puis la balança dans les flots de la rivière glaciale Kolyma. Ensuite, il fit rouler les quatre corps dans le trou pour qu’ils rejoignent le Dr. Scott. À l’aide d’une pelle et d’une pioche, il passa quatre-vingt-dix minutes à les recouvrir, ainsi que le bras décomposé mis à jour, avec de la terre partiellement gelée. Il démantela le site de fouilles, retirant les poteaux et arrachant le ruban jaune du périmètre. Il prit son temps, travaillant méticuleusement : personne ne tenterait de contacter l’équipe de recherche dans les huit à douze heures qui viendraient, et il faudrait au moins vingt-quatre bonnes heures avant que l’OMS n’envoie quelqu’un sur le site. Il y aurait certainement une enquête et les corps enterrés seraient découverts, mais Cheval n’avait pas envie de leur faciliter la tâche.

      Pour finir, il s’empara des flacons en verre qui contenaient les échantillons du bras en décomposition et les fit soigneusement glisser, un à un, dans les tubes sécurisés en mousse de la boîte en acier inoxydable, pleinement conscient à chaque instant qu’un seul d’entre eux avait le pouvoir d’être extrêmement mortel. Puis, il referma les quatre crochets de la boite et rapporta les échantillons au campement.

      Dans la salle blanche improvisée, Cheval entra dans la douche de décontamination portable. Six buses le pulvérisèrent sous tous les angle avec de l’eau bouillante et un émulsifiant intégré. Quand ce fut fini, il retira méthodiquement et soigneusement l’équipement de protection jaune, l’abandonnant au sol de la tente. Il était possible que des cheveux ou de la salive, permettant de l’identifier, soient restés dans la combinaison, mais il avait une dernière tâche à accomplir.

      À l’arrière de la jeep tout-terrain de Cicero, se trouvaient deux jerricanes d’essence rouges et rectangulaires. Il ne lui en faudrait qu’un seul pour rejoindre la civilisation à nouveau. Il déversa entièrement l’autre sur la salle blanche, sur les quatre tentes en néoprène et sur l’auvent de toile.

      Ensuite, il alluma le feu. L’incendie prit tout de suite et monta rapidement, envoyant rouler une fumée noire et huileuse vers le ciel. Cheval grimpa à bord de la jeep avec la boîte d’échantillons en acier et s’éloigna des lieux. Il ne se pressa pas et ne regarda pas dans le rétroviseur pour voir le site brûler. Il prit son temps.

      L’Imam Khalil allait attendre. Mais le jeune français avait encore beaucoup à faire avant que le virus ne soit prêt.

      CHAPITRE UN

      Reid Lawson regarda par la fenêtre du bureau de chez lui pour la dixième fois en moins de deux minutes. Il commençait à se sentir nerveux : le bus aurait déjà dû arriver.

      Son bureau se trouvait à l’étage, dans la plus petite des trois chambres de leur nouvelle maison de Spruce Street à Alexandria, en Virginie. C’était un changement bienvenu par rapport à la petite pièce exiguë qui lui servait de bureau quand ils vivaient dans le Bronx. Il avait déballé la moitié de ses affaires, le reste étant encore dans des cartons posés au sol, un peu partout dans la pièce. Il avait monté ses étagères, mais ses livres restaient pour l’heure empilés au sol, par ordre alphabétique. Les seules choses qu’il avait pris soin de monter et d’organiser totalement étaient son meuble de bureau et son ordinateur.

      Reid s’était dit qu’il allait finalement s’en occuper aujourd’hui, près d’un mois après avoir emménagé, et finir de ranger son bureau.

      Toutefois, il n’était pas allé plus loin que l’ouverture d’un carton. C’était toujours mieux que rien.

      Le bus n’a jamais de retard, pensa-t-il. Il est toujours là entre quinze heures vingt-trois et quinze heures vingt-cinq. Il est quinze heures trente-et-une.

      Je les appelle.

      Il s’empara de son téléphone mobile sur le bureau et composa le numéro de Maya. Il fit les cent pas pendant qu’il sonnait, essayant de ne pas penser aux choses horribles qui avaient pu arriver aux filles entre l’école et la maison.

      Il finit par tomber sur la messagerie vocale.

      Reid se hâta de descendre l’escalier pour se diriger vers l’entrée, puis il enfila une veste légère. En Virginie, le climat du mois de mars était bien plus doux qu’à New York, mais encore un peu frais. Clés de voiture en main, il tapa le code de sécurité à quatre chiffres sur le panneau mural pour configurer le système d’alarme en mode “absent”. Il connaissait la route précise empruntée par le bus : il pourrait faire le chemin en sens inverse jusqu’au lycée si nécessaire, et…

      Alors qu’il ouvrait la porte d’entrée, le bus jaune vif s’arrêta au bout de son allée.

      “Grillé,” murmura Reid. Il ne pouvait pas vraiment retourner se cacher dans la maison. Elles l’avaient sans aucun doute repéré. Ses deux adolescentes sortirent du bus et remontèrent l’allée, s’arrêtant timidement devant la porte qu’il barrait à présent, alors que le bus était en train de repartir.

      “Salut les filles,” dit-il aussi gaiement que possible. “Comment s’est passé l’école ?”

      Son aînée, Maya, lui jeta un regard suspicieux en croisant les bras sur sa poitrine. “Tu allais où comme ça ?”

      “Euh… j’allais juste chercher le courrier à la boîte aux lettres,” lui dit-il.

      “Avec tes clés de voiture ?” Elle désigna son poing du doigt, dans lequel il tenait serrées les clés de son SUV gris métallisé. “Essaie encore.”

      Oups, pensa-t-il. Grillé. “Le bus était en retard. Et vous savez ce que je dis : si vous avez

Скачать книгу