Cible Principale: L’Entraînement de Luke Stone, tome 1. Джек Марс
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— Il semble que Parr ait systématiquement découvert des caches secrètes d’argent, d’armes, de diamants, d’or et d’autres métaux précieux ainsi que de voitures de luxe. Il trouve tout ça en torturant et en assassinant les anciens lieutenants de Saddam et en intimidant la population locale. Cette population déteste Parr et essaie activement de le tuer.
— Cependant, Parr a constitué une petite armée d’hommes coriaces : des consultants militaires, dont plusieurs sont des ex-agents spéciaux, et, comme je l’ai déjà indiqué, peut-être deux déserteurs du Corps des Marines. Tout ses hommes ont l’habitude de se battre et Parr leur verse beaucoup d’argent tant qu’ils ne meurent pas. D’ailleurs, ils prennent des mesures de plus en plus extrêmes pour survivre. Actuellement, ils kidnappent des femmes et des filles dans les tribus locales. Nous pensons qu’ils s’en servent comme bouclier humain. Il est aussi possible qu’ils en vendent quelques-unes à Al-Qaïda et à des hommes des tribus chiites du sud.
Trudy s’interrompit.
— Il dévalise les trésors enfouis de Saddam aussi vite que possible et ne permet à personne de s’opposer à lui.
— Quel est notre rôle dans cette affaire ? dit Luke.
Don haussa les épaules.
— Nous sommes le FBI, mon garçon. Nous allons partir là-bas, sauver toutes les personnes qui sont détenues contre leur volonté et arrêter Edwin Lee Parr pour kidnapping et pour assassinat.
— L’arrêter ? dit Luke. Pour assassinat ? Dans une zone de guerre où des centaines de milliers de gens ont déjà péri ?
Il réfléchit à la question pendant une minute.
Don hocha la tête.
— C’est ça. Ensuite, nous allons le ramener ici, le juger et l’emprisonner. Ce Parr est répugnant et il faut faire le ménage. C’est un assassin, un menteur et un voleur. Il est hors d’atteinte par qui que ce soit, personne ne le commande et il fait sa loi. Il commet des atrocités que les Irakiens reprochent aux Américains. S’il continue, il va causer un incident international qui entachera tous nos efforts en Irak, en Afghanistan et dans le monde entier.
Luke inspira profondément.
— Selon vous, comment va-t-on procéder ?
Don et Trudy le regardaient fixement.
Trudy prit la parole.
— Si vous prenez cette affaire, la CIA vous fournira une identité. Vous serez un contractuel militaire en cours de corruption, dit-elle. Avec un acolyte, vous irez seuls dans le triangle sunnite, vous trouverez le quartier général de Parr en vérifiant une demi-douzaine de lieux soupçonnés, vous infiltrerez son équipe, vous l’arrêterez puis vous demanderez une extraction par hélicoptère.
Luke grogna. Il rit presque. Il regarda la jeune et jolie Trudy, diplômée d’une université d’élite de la côte est. Pour une raison quelconque, il se concentra sur ses mains. Elles étaient minuscules, immaculées, belles, même. Il doutait qu’elles aient jamais tenu une arme. On aurait dit qu’elles n’avaient jamais rien soulevé de plus lourd qu’un crayon et qu’elles n’avaient jamais été salies par la terre de toute leur vie. Les mains de Trudy auraient dû figurer dans une publicité pour Palmolive. Elles auraient dû avoir leur propre émission de télévision.
— Ça a l’air pas mal, dit-il. C’est vous qui avez trouvé ça ? Je peux vous dire que ma dernière extraction par hélicoptère s’est très bien déroulée. Mon meilleur ami est mort, mon commandant est mort, presque tous les autres sont morts, en fait. Les seuls qui ne sont pas morts, c’est moi, un gars qui a perdu la tête et un autre qui a perdu les deux jambes, la tête et, vous savez, sa capacité à …
Luke ne finit pas sa phrase. Il ne voulait pas la finir.
— Ce gars refuse de me parler parce qu’il m’a demandé de le tuer et que j’ai refusé.
Trudy regardait fixement Luke de ses grands, beaux yeux. Les lunettes les faisaient paraître plus gros qu’ils n’étaient vraiment. En ce moment, elle ressemblait à une scientifique qui examinait un insecte au microscope.
— C’est gênant, dit-elle.
— C’est de l’histoire ancienne, dit Don. Soit on reprend les rênes, soit on ne les reprend pas.
Luke hocha la tête et leva les mains.
— Je sais. Je suis désolé. Je sais, OK ? Donc, disons que j’accepte. Et si Parr ne veut pas me suivre gentiment ? Et s’il n’a pas vraiment envie de passer le reste de sa vie en prison ?
Don haussa les épaules.
— S’il résiste à son arrestation, alors, tu mets fin à son commandement et à la capacité d’opération de son groupe par tous les moyens dont tu disposes à ce moment.
— Vous comprenez que nous parlons d’Américains ? dit Luke.
Ils le regardèrent tous les deux. Aucun d’eux ne répondit. Un long moment s’écoula. C’était une question idiote. Bien sûr, qu’ils le comprenaient.
— Veux-tu effectuer cette mission ? dit Don.
Luke réfléchit une minute avant de parler. Voulait-il de cette mission ? Bien sûr qu’il en voulait. Avait-il le choix ? Que pouvait-il faire d’autre ? Rester assis dans cet immeuble de bureaux et devenir fou ? Rester ici à refuser les missions jusqu’à ce que Don finisse par comprendre le message et le laisse partir ? C’était pour ce genre de mission qu’on l’avait embauché. Par rapport à ce qu’il avait fait avant, c’était même une petite mission. C’était quasiment un week-end de vacances.
Une image de Rebecca dans le chalet de sa famille lui vint en tête. Elle était maintenant très proche de l’accouchement. Son fils allait bientôt naître. Malgré ce travail de bureau, malgré les longs trajets pour aller au travail, malgré son absence cinq jours par semaine, le dernier mois était un des plus heureux qu’ils aient jamais vécus.
Qu’est-ce que Becca allait penser de ça ?
— Luke ? dit Don.
Luke hocha la tête.
— Oui. Je veux cette mission.
CHAPITRE SEPT
18 h 15, Heure Avancée de l’Est
Comté de Queen Anne, Maryland, côte est de la baie de Chesapeake