Cible Principale: L’Entraînement de Luke Stone, tome 1. Джек Марс

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Cible Principale: L’Entraînement de Luke Stone, tome 1 - Джек Марс

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canette de bière en main. La bière était très froide et délicieuse.

      Il y avait eu une circulation démente. De DC, le trajet durait une heure et demie. Il fallait franchir le Pont de la Baie de Chesapeake pour arriver sur la rive est, mais cela ne comptait plus parce que, maintenant, il était arrivé.

      Luke et Becca séjournaient dans le chalet de la famille de Becca dans le Comté de Queen Anne. Situé sur un petit promontoire juste au-dessus de la baie, le chalet était ancien et rustique. Il avait deux niveaux. Il était tout en bois et, où qu’on marche, il grinçait constamment. Il y avait une véranda avec paravent face à l’eau et une porte de cuisine qui se refermait en claquant avec enthousiasme.

      Le mobilier du salon remontait à plusieurs générations. Les lits étaient de vieux squelettes en métal sur ressorts ; le lit de la chambre principale était presque assez long, mais pas tout à fait, pour que Luke y puisse y dormir confortablement. La chose la plus solide de la maison était de loin la cheminée de pierre qu’il y avait dans le salon. C’était presque comme si cette bonne vieille cheminée avait déjà été là et qu’un constructeur doté d’un certain sens de l’humour avait érigé une cabane en bardeaux tout autour.

      À entendre raconter cette histoire, la maison devait être dans la famille depuis cent ans Certains des souvenirs les plus anciens de Becca étaient liés à cette maison.

      C’était vraiment un bel endroit. Luke l’adorait.

      Assis dans le patio arrière, en fin d’après-midi, ils regardaient le soleil descendre lentement sur l’immensité de l’eau. Comme c’était un jour venteux, il y avait des voiles blanches partout dehors. Luke aurait presque voulu que ce moment dure indéfiniment et rester là pour toujours. Le décor était superbe et Becca avait vraiment l’air belle. Luke ne lui avait pas menti sur ce sujet.

      Elle était aussi belle que jamais et presque aussi menue. Leur fils était un ballon de basket qu’elle cachait sous son chemisier. Elle avait passé une partie de l’après-midi à travailler un peu dans son jardin et elle était un peu rouge et en sueur. Elle portait un grand chapeau mou pour se protéger du soleil et elle buvait un grand verre d’eau glacée.

      Elle sourit.

      — Tu as l’air beau, toi aussi.

      Il y eut un long moment de silence entre eux.

      — Comment s’est déroulée ta journée ? dit-elle.

      Luke prit une autre gorgée de sa bière. Il pensait que, quand les ennuis approchaient, il fallait les affronter directement. En général, il n’aimait pas y aller par quatre chemins et Becca méritait de tout savoir immédiatement.

      — Eh bien, elle a été différente. Don recrute et il m’a confié un projet aujourd’hui.

      — Eh bien, c’est une bonne chose, dit Becca. C’est une bonne nouvelle, n’est-ce pas ? Ça te fait de quoi t’occuper. Je sais que ton travail t’ennuie un peu ces temps-ci et que tes trajets te contrarient.

      Luke hocha la tête.

      — Oui, c’est une bonne nouvelle. Ça pourrait l’être. C’est une mission de police, pourrait-on dire. Nous sommes le FBI, n’est-ce pas ? C’est ce que nous faisons. L’inconvénient, c’est que, si je prends la mission, et je n’ai pas vraiment le choix puisque c’est mon travail, alors, il faudra que je quitte la ville pendant quelques jours.

      Luke entendait qu’il hésitait et il n’aimait pas ça. Quitter la ville ? Il plaisantait, ou quoi ? Don ne l’envoyait pas à Pittsburgh.

      Alors, Becca sirota son eau. Ses yeux le regardaient par-dessus le haut du verre. C’étaient des yeux méfiants.

      — Où dois-tu aller ?

      Et voilà. Autant le dire dès maintenant.

      — En Irak.

      Les épaules de Rebecca s’effondrèrent.

      — Oh, Luke, allez.

      Elle soupira lourdement.

      — Il veut que tu ailles en Irak ? Tu reviens d’Afghanistan, où tu t’es presque fait tuer. Ne comprend-il pas que nous allons avoir un bébé ? Je veux dire, il le sait, n’est-ce pas ?

      Luke hocha la tête.

      — Il t’a vue, chérie. Tu te souviens ? Il t’a emmenée me voir.

      — Dans ce cas, comment peut-il même l’envisager ? J’espère que tu lui as dit non.

      Luke prit une autre gorgée de sa bière. Elle était un peu plus chaude, maintenant, pas aussi délicieuse que le moment d’avant.

      — Luke ? Tu lui as dit non, n’est-ce pas ?

      — Chérie, c’est mon travail. Il n’y a pas beaucoup de missions de ce type pour moi. Don m’a sauvé la mise. L’Armée allait prétendre que j’avais un syndrome de stress post-traumatique et me virer. Si ça ne s’est pas produit, c’est grâce à Don. Je ne peux pas me permettre de lui dire non pour l’instant. D’ailleurs, en fait, c’est une mission très facile.

      — Une mission facile dans une zone de guerre, dit Becca. De quel travail s’agit-il ? Assassiner Oussama ben Laden ?

      Luke secoua la tête.

      — Non.

      — Qu’est-ce que c’est, alors ?

      — Là-bas, il y a un contractuel militaire américain qui a dérapé. Il pille les vieilles caches de Saddam Hussein et il vole du liquide, des œuvres d’art, de l’or, des diamants … Moi et un acolyte, ils veulent qu’on l’arrête. Ce n’est pas du tout une opération militaire. C’est une opération policière.

      — Qui est ton acolyte ? dit-elle.

      Il voyait dans ses yeux qu’elle pensait à ce qui était arrivé à son dernier acolyte.

      — Je ne l’ai pas encore rencontré.

      — Pourquoi ne demandent-ils pas à la police militaire de s’en charger ?

      Luke secoua la tête.

      — Cela ne concerne pas l’armée. Comme je l’ai dit, c’est l’affaire de la police. À la base, le contractuel est un civil. Ils veulent que la différence soit claire.

      Luke pensa à toutes les choses qu’il ne lui disait pas. La nature instable de la région et les combats acharnés qui s’y déroulaient, les atrocités que Parr avait commises, l’équipe d’agents agressifs et de tueurs implacables qu’il s’était constituée, le désespoir avec lequel ces personnes peu scrupuleuses devaient désirer survivre indemnes avec tout leur butin et sans se faire arrêter par la police. Finalement, il y avait aussi les cadavres de ces hommes qui avaient été décapités, brûlés puis pendus à un pont.

      Soudain, Becca se mit à pleurer. Luke posa la bière et alla la rejoindre. Il s’agenouilla à côté d’elle et la prit dans ses bras.

      — Oh, mon Dieu, Luke, dis-moi que ça ne va pas recommencer.

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