Les Destinés. Морган Райс

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Les Destinés - Морган Райс

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comme étant celle de son père. Il se tourna vers le son, reprenant sa marche.

      — Père, où es-tu ? cria-t-il, poussant dans la direction d’où semblait venir la voix.

      Sa progression était de plus en plus compliquée. Il y avait des arbres tombés, et Royce avait de plus en plus de difficulté à passer par-dessus. Il y avait des rochers qui perçaient le sol de la forêt, et à présent il semblait que Royce devait grimper autant que courir juste pour les contourner. La route à suivre était encore indiscernable du reste de la forêt, et Royce ressentait le désespoir accablant de ne pas savoir où aller.

      C’est alors qu’il vit le cerf blanc se tenir non loin de lui, un cerf qui l’attendait et le regardait avec impatience. Avec la même étrange certitude qu’il avait ressentie auparavant, Royce savait que cet animal était là pour lui montrer le chemin. Il se retourna pour le suivre, courant dans son sillage.

      Le cerf blanc était rapide, et Royce dut redoubler d’effort pour le suivre. C’était comme si ses poumons explosaient sous l’effort, et ses membres étaient en feu. Malgré cela, il continua à courir, à travers les branches et les ronces, jusqu’à un espace où le cerf disparut, remplacé par un personnage en armure entouré d’un halo de lumière blanche.

      — Père, dit Royce, d’une voix étouffée par la fatigue. Il se sentait comme privé de souffle, privé de temps.

      Son père hocha la tête et sourit, puis, inexplicablement, pointa le ciel.

      — Tu dois partir maintenant, Royce. Remonte, remonte vers la lumière.

      En levant les yeux, Royce vit une lumière au-dessus de lui, et alors qu’il essayait de suivre les conseils de son père, la lumière devint de plus en plus proche…

      ***

      Royce se réveilla dans un cri muet qui sembla rejeter autant d’eau que d’air. Il cracha de l’eau de mer et commença à s’asseoir, mais des mains prudentes le retinrent en place. Royce se débattit contre elles pendant un moment avant qu’il ne réalise que c’était Mark, ses mains poussant l’eau hors de l’estomac de Royce.

      — Attention, dit son ami. Tu vas faire chavirer le radeau.

      Le « radeau » en question n’était qu’une section du mât du navire qui s’était rompue dans le chaos, puis s’était emmêlée avec suffisamment de bois flotté pour former une sorte de plate-forme flottante fragile, portée par les vagues.

      Bolis, Neave et Matilde étaient agenouillés sur l’embarcation de fortune, Gwylim un peu plus loin vers le bord et Ember volant au-dessus. Matilde avait une entaille sur le flanc qui pouvait provenir d’une lame ou d’un débris de bois, quoi qu’il en soit du sang coulait dans l’eau pendant que Neave s’agitait sur elle et coupait des morceaux de voile en guise de bandages. Sir Bolis essayait à la hâte d’attacher une ferrure métallique à une longueur de bois, formant ainsi un harpon de fortune. Son armure et ses armes semblaient avoir disparu au fond des eaux.

      Royce baissa rapidement les yeux et vit que l’épée de cristal était toujours à sa ceinture, tandis qu’il portait encore l’armure qu’il avait prise dans la tour du comte Undine.

      — Je ne sais pas comment tu as réussi à nager avec ça, dit Mark, mais tu l’as fait. Tu as surgi comme un bouchon et je t’ai sorti de là.

      — Merci, dit Royce, offrant sa main à son ami.

      Mark la prit et la serra de toutes ses forces.

      — Après toutes les fois où tu m’as sauvé, tu n’as pas besoin de me remercier. Je suis content que tu aies survécu.

      — Pour l’instant, dit Bolis à la proue de leur embarcation providentielle. Nous sommes toujours en danger.

      Royce regarda autour de lui, essayant d’appréhender les choses au-delà du radeau. Il constata qu’ils avaient été emportés au large, les sept îles étaient de nouveau une simple tache sur l’horizon. La mer vacillait aussi, comme si une tempête s’annonçait. Leur radeau grinçait sous la pression des vagues successives.

      — Oubliez le harpon, dit Royce. Nous devons nous concentrer sur l’arrimage du radeau.

      — Vous n’avez pas vu la créature dévorer les gens, dit Bolis. Elle a dû tuer tous les marins qui ont été pris dans l’épave principale. Ce Wyrm des mers ne fait pas partie des choses que j’affronterais sans arme.

      — Préfériez-vous l’affronter dans l’eau quand le radeau s’effondrera ou coulera ? riposta Royce. Il avait vu la créature dont s’inquiétait Bolis, et il savait à quel point la menace serait grande, mais à ce moment-là, la mer pouvait les tuer tout aussi certainement.

      Il y avait des cordes attachées aux mâts, et Royce désigna l’une d’elles.

      — Tout le monde essaie d’attraper des morceaux de corde qui ne sont pas déjà enchevêtrés et de les utiliser pour consolider le radeau. C’est la priorité, puis pagayer pour rejoindre la terre ferme, enfin s’armer.

      — C’est facile à dire pour vous, dit Bolis.

      Mais il s’exécuta tout de même. Ainsi que Neave et Mark. Quand Matilde se leva pour aider, elle s’effondra en s’affaissant de douleur.

      — On s’en occupe, lui dit Royce. C’est grave à quel point ?

      — Je ne vais pas en mourir, dit Matilde. Du moins… je ne crois pas.

      — Pourquoi peut-elle s’asseoir là et se reposer ? demanda Bolis.

      Neave lui fit face, un poignard à la main.

      — Donne-moi une raison de ne pas t’étriper et jeter tes restes aux poissons, envahisseur.

      Royce s’interposa entre eux, mais Gwylim intervint plus rapidement, l’imposant bhargir les séparant l’un de l’autre.

      — On ne peut pas se permettre de se battre, dit Royce. Nous devons travailler ensemble, ou nous allons tous nous noyer.

      Ils maugréèrent, mais retournèrent au travail, et bientôt, le radeau parut beaucoup plus stable qu’avant. D’où elle était assise, Matilde travaillait déjà à amarrer une planche à un morceau de bois plus long, créant une sorte de rame. Royce l’imita, et bientôt, ils eurent chacun leur propre rame.

      — De quel côté ? demanda Bolis, et Royce montra du doigt. Il n’y avait qu’une seule destination possible pour un bateau aussi précaire.

      — Retour vers les îles, confirma-t-il.

      — Et la créature, souligna Mark.

      — Peut-être auront-nous de la chance et nous nous en sortirons, dit Royce.

      — Peut-être qu’il aura déjà mangé à sa faim, dit Neave en jetant un coup d’œil pour dire qu’elle espérait que tout le monde sur le radeau avait participé à lui fournir son repas.

      Royce ne savait pas à quel point c’était probable, mais il ne semblait pas y avoir d’autre option ; ils devaient essayer de retourner sur les îles.

      —

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