Le Souvenir Zéro. Джек Марс
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу Le Souvenir Zéro - Джек Марс страница 17
“Une fois ou deux, hein ? Tu fais ce genre de fêtes tous les soirs ?”
Sara sentit son visage rougir. Ce n’était pas seulement parce qu’il l’avait offensée, mais aussi parce qu’il avait raison. Ça avait commencé dans une ou deux fêtes, mais c’était rapidement devenu un coup de fouet après le travail. Un petit quelque chose pour se remettre d’aplomb. Mais elle ne comptait pas l’admettre maintenant.
“Ce doit être si facile pour toi,” dit-elle, “debout là avec ton air de Boy Scout, de Ranger de l’armée, d’agent de la CIA. Ce doit être tellement facile de juger quelqu’un comme moi. Tu dis que tu sais ce que j’ai traversé, mais tu ne comprends pas. Tu ne peux pas comprendre.”
Strickland acquiesça lentement. Il la regarda droit dans les yeux… Des yeux qu’elle aurait pu trouver charmants s’ils avaient appartenu à quelqu’un d’autre que lui. “Ouais. J’imagine que tu as raison, et tu penses que je ne sais pas ce que ça fait d’être émancipé à dix-sept ans…”
“J’avais quinze ans,” rectifia Sara.
“Et j’avais dix-sept ans. Mais tu ne savais pas que j’avais vécu ça, pas vrai ?”
Non, elle ne le savait pas. Mais elle ne lui donna pas la satisfaction de réagir.
“Je me suis immédiatement engagé dans l’armée. Beaucoup d’états l’autorisent. J’ai eu mon premier tué confirmé deux jours avant mon dix-huitième anniversaire. C’est marrant ce truc chez les militaires. Ils n’appellent pas ça un ‘meurtre’ quand on tue quelqu’un.”
Sara se mordit la lèvre. Elle savait ce que ça faisait de tuer quelqu’un. C’était un mercenaire de la Division. Il les aurait tuées, sa sœur et elle, donc Sara lui avait tiré dans le cou. Et malgré tous les cauchemars qui l’assaillaient encore, elle n’avait pas une seule fois considéré qu’il s’agissait d’un meurtre.
“À un moment, j’avais trois prescriptions différentes,” lui dit Strickland. “Syndrome post-traumatique, anxiété, dépression. J’en ai usé et abusé. C’était tellement plus facile d’être dans un état second et de faire semblant que tout ce que j’avais fait était arrivé à quelqu’un d’autre.”
Il sourit tristement. “Et, putain, j’étais vraiment accro. Personne ne le savait. Ou peut-être que tout le monde s’en fichait tant que j’étais un bon soldat. Finalement, un de mes potes Ranger l’a découvert. Il a commencé à me suivre et à me surveiller de près. C’était tellement énervant. Il m’a même emmené voir un thérapeute. C’était vraiment dur. C’est tellement plus dur d’arrêter et de gérer ce qui suit que de juste prendre des trucs. Je vois toujours un thérapeute deux fois par semaine, quand je le peux.”
Sara se mit à regarder un petit caillou sur le trottoir pour éviter de croiser son regard. Après tout ce que lui avait fait gober son père, Strickland pouvait très bien mentir. C’était peut-être un gros bobard, mais il disait ça avec tant de conviction… Comme quelqu’un qui serait bien entraîné.
“Je sais que tu as vécu des choses horribles,” renchérit-il. “Je sais à quel point c’est dur d’avoir de l’empathie pour les gens normaux et les écouter se plaindre à propos de l’argent, du boulot ou de leurs relations quand on a vu les pires horreurs au monde. Mais ne reste pas là, campée sur tes positions à me dire que je ne comprends rien. Parce que c’est à toi-même que tu es en train de mentir. Tu prends un chemin qui mène tout droit vers l’addiction. La déchéance. La mort. C’est ça que tu veux ?”
Конец ознакомительного фрагмента.
Текст предоставлен ООО «ЛитРес».
Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию на ЛитРес.
Безопасно оплатить книгу можно банковской картой Visa, MasterCard, Maestro, со счета мобильного телефона, с платежного терминала, в салоне МТС или Связной, через PayPal, WebMoney, Яндекс.Деньги, QIWI Кошелек, бонусными картами или другим удобным Вам способом.