L’Assassin Zéro. Джек Марс
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Читать онлайн книгу L’Assassin Zéro - Джек Марс страница 4
“Je pars à gauche,” indiqua Reidigger, “et je dégage la voie. Tu vas à droite. Garde les yeux ouverts et surveille tes arrières. Je parie qu’il y a une surprise ou deux qui nous attendent.”
Zéro ne put s’empêcher de sourire. “Oh, c’est toi qui lances les hostilités maintenant, partenaire à mi-temps ?”
“Essaie de suivre un peu, vieillard.” Reidigger lui retourna son sourire, ses lèvres se recourbant derrière la barbe épaisse qui obscurcissait la partie inférieure de son visage. “Prêt ? Allons-y.”
À cette simple commande chuchotée, ils laissèrent tous les deux de la façade en contreplaqué derrière eux et se séparèrent. Zéro leva le Ruger, son canon suivant sa ligne de mire pendant qu’il se glissait en tournant dans une allée étroite.
Au début, il n’y eut que le silence et l’obscurité, sans aucun bruit dans cet espace caverneux. Zéro dut empêcher ses muscles de se tendre, leur ordonnant de rester relâchés et de ne pas ralentir sa vitesse de réaction.
C’est juste comme toutes les autres fois, se dit-il. Tu as déjà fait ça avant.
Puis, des lumières éclatèrent à sa droite dans une série d’éclairs puissants et discordants. Un flash sortit du canon d’une arme, accompagné par le bruit assourdissant du coup de feu. Zéro se jeta en avant, fit une roulade, et se redressa sur un genou. La forme n’était rien de plus qu’une silhouette, mais il y voyait suffisamment pour tirer deux coups qui atteignirent cette dernière en plein cœur.
Je n’ai pas perdu la main. Il se redressa légèrement en restant bas, avançant accroupi. Garde les yeux ouverts. Surveille tes arrières… Il se retourna juste à temps pour voir une autre forme sombre apparaître, barrant la route derrière lui. Zéro se jeta en arrière, atterrissant sur les fesses en tirant deux coups de plus. Il entendit des projectiles siffler juste au-dessus de sa tête, les sentant quasiment souffler dans ses cheveux. Ses deux tirs atteignirent sa cible, l’un dans le torse et l’autre dans le front de la silhouette.
De l’autre côté de la structure, parvinrent trois coups secs en rafale rapide. Ensuite, ce fut le silence. “Alan,” chuchota-t-il dans l’oreillette. “La voie est libre ?”
“Pas encore,” fut sa réponse. Une salve de tirs automatiques fendit l’air, suivis par deux coups émanant du Glock. “La voie est libre. Retrouve-moi de l’autre côté.”
Zéro resta dos au mur en avançant rapidement, le contreplaqué rugueux frottant contre son gilet tactique. Il distingua un mouvement furtif au-dessus de lui, depuis le toit plat de la structure. Un seul coup bien placé à la tête élimina la menace.
Il atteignit l’angle et s’arrêta, prenant une profonde inspiration avant de se montrer. Alors qu’il faisait le tour, Ruger levé, il se retrouva nez-à-nez avec Reidigger.
“J’en ai trois,” lui dit Zéro.
“Deux de mon côté,” grommela Alan. “Ce qui veut dire…”
Zéro n’eut pas le temps de crier un avertissement en voyant une forme humaine apparaître derrière Alan. Il leva son pistolet, juste au-dessus de l’épaule d’Alan, et tira deux fois.
Mais pas assez vite. Alors que Zéro tirait, Alan cria et serra sa jambe.
“Ah, putain !” grogna Reidigger. “Pas encore une fois.”
Zéro grimaça, alors que de brillantes lumières fluorescentes s’allumaient soudain, illuminant tout le terrain d’entraînement intérieur. Des talons claquèrent contre le sol bétonné et, un moment plus tard, Maria Johansson débarqua, bras croisés sur son blazer blanc, sa bouche maquillée faisant la moue.
“Qu’est-ce qui se passe ?” protesta Reidigger. “Pourquoi on s’arrête ?”
“Alan,” gronda Maria, “peut-être que tu devrais suivre tes propres conseils et surveiller tes arrières.”
“Quoi, ça ?” Alan désigna sa cuisse où une balle de paintball verte avait éclaboussé son pantalon. “C’est juste une égratignure.”
Maria haussa le ton. “L’artère fémorale aurait été touchée. Tu serais mort en quatre-vingt-dix secondes.” À l’attention de Zéro, elle ajouta, “Beau travail, Kent. Tu bouges presque comme quand tu étais plus jeune.”
Zéro décocha un sourire à Alan, qui lui fit furtivement un doigt.
L’entrepôt dans lequel ils se trouvaient était une ancienne usine de conditionnement en gros, jusqu’à ce que la CIA la rachète et la transforme en terrain d’entraînement. Le dispositif en lui-même était le produit de l’ingénieur excentrique de l’agence Bixby, qui avait fait de son mieux pour simuler un raid nocturne. La “base” qu’ils avaient pris d’assaut était composée de structures en contreplaqué, tandis que les flashs des canons des armes étaient des stroboscopes placés un peu partout dans les locaux. Les bruits des coups de feu étaient reproduits numériquement et diffusés via des haut-parleurs haute-définition qui faisaient écho dans cet immense espace et donnaient presque l’impression aux oreilles entraînées de Zéro que c’étaient de vrais coups de feu. Les formes humaines n’étaient rien d’autre que des mannequins en gel balistique fixés sur des chariots, tandis que les armes de paintball étaient automatisées, programmées pour tirer quand les capteurs décelaient un mouvement à diverses portées.
La seule chose vraie de l’exercice étaient les balles réelles qu’ils utilisaient, raison pour laquelle Zéro et Reidigger portaient des gilets tactiques pare-balles… Voilà pourquoi ce centre d’entraînement n’était accessible qu’aux agents des Opérations Spéciales, dans lesquelles Zéro se retrouvait à nouveau enrôlé.
Après le fiasco en Belgique, dans lequel ils s’étaient tous les deux confrontés au président russe Aleksandr Kozlovsky et avaient dévoilé le pacte secret qu’il avait avec le président des USA Harris, dire que Zéro et Reidigger s’étaient retrouvés dans le pétrin était un doux euphémisme. Ils étaient devenus des fugitifs internationaux recherchés dans quatre pays pour avoir enfreint plus d’une dizaine de lois. Mais ils avaient eu raison à propos du complot, et il ne semblait pas vraiment justifié pour eux deux qu’ils passent le reste de leurs vies en prison.
Aussi, Maria avait tiré toutes les ficelles possibles, se mouillant vraiment pour ses anciens coéquipiers et amis. Ça tenait presque du miracle qu’elle ait réussi à faire passer toute cette histoire pour une opération top-secret sous sa supervision.
Bien sûr, la contrepartie était qu’ils devaient retourner bosser pour la CIA.
Même si Zéro ne comptait pas l’admettre à haute voix, c’était comme un retour à la maison pour lui. Il avait travaillé dur ce dernier mois, se remettant au sport, allant an centre de tir pour s’entraîner tous les jours, boxant et évitant les coups d’opposants ayant presque la moitié de son âge. Le poids qu’il avait pris durant son absence d’un an et demi