Les bijoux indiscrets. Dénis Diderot
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VINGT-TROISIÈME ESSAI DE L'ANNEAU.
FANNI.
HISTOIRE DES VOYAGES DE SÉLIM.
VINGT-QUATRIÈME ET VINGT-CINQUIÈME ESSAIS DE L'ANNEAU.
BAL MASQUÉ, ET SUITE DU BAL MASQUÉ.
VINGT-SIXIÈME ESSAI DE L'ANNEAU.
LE BIJOU VOYAGEUR.
VINGT-SEPTIÈME ESSAI DE L'ANNEAU.
FULVIA.
ÉVÉNEMENTS PRODIGIEUX DU RÈGNE DE KANOGLOU, GRAND-PÈRE DE MANGOGUL.
VINGT-HUITIÈME ESSAI DE L'ANNEAU.
OLYMPIA.
VINGT-NEUVIÈME ESSAI DE L'ANNEAU.
ZULEÏMAN ET ZAÏDE.
TRENTIÈME ET DERNIER ESSAI DE L'ANNEAU.
MIRZOZA.
1748
AU MONOMOTAPA
NOTICE PRÉLIMINAIRE
Voici un livre qui a été bien discuté, et qui, nous le comprenons de reste, n'a pas le droit d'être publié autrement que dans une collection d'œuvres complètes, où il est comme noyé et trouve immédiatement son correctif. C'est une incartade de jeune homme, la suite d'un pari, le désir de démontrer à une maîtresse exigeante[1] qu'il n'y avait rien de plus facile que de faire du Crébillon fils, mais qu'on pouvait, même en suivant ce modèle dangereux, mettre autre chose, dans un roman léger, que des allusions et des scènes libres. Diderot a gagné son pari, et le jugement qu'il faut porter des Bijoux indiscrets, est celui qu'en porte M. Mézières, de l'Académie française, derrière l'opinion duquel nous aimons à nous abriter.
[1] Voir les Mémoires de Mme de Vandeul, t. I, p. XLII.
En parlant[2] des réformes introduites par Lessing dans le théâtre allemand, M. Mézières dit, en effet: «De cette condamnation portée contre la France, il fallait cependant excepter un homme, un penseur original qui, avant Lessing, avait jugé, avec une complète indépendance, la scène de son pays, et que Lessing lui-même reconnaissait comme son prédécesseur et son maître en critique: j'ai nommé Diderot, dont les Allemands de nos jours ne contestent pas absolument l'influence sur l'auteur de la Dramaturgie, mais qu'ils laissent volontiers dans l'ombre sans lui attribuer toute la part d'initiative qui lui revient[3]. Ce qui est vrai, et ce que la critique allemande a le tort de ne pas dire hautement, c'est que Lessing, de son propre aveu, emprunta à Diderot une partie de ses arguments contre le théâtre français, et que, sans l'exemple de Diderot, il n'aurait été ni si hardi, ni si pénétrant, dans sa critique dramatique. Lui-même le reconnaît avec une bonne foi dont ses biographes devraient s'inspirer pour rendre à chacun ce qui lui est dû. Lessing n'était encore qu'un étudiant obscur de l'Université de Leipzig, lorsque, dans un roman frivole où s'agitaient des questions graves, Diderot critiquait sévèrement la tragédie française. Ce passage des Bijoux indiscrets frappa tellement Lessing, que, vingt ans plus tard, il le traduisait tout entier dans la Dramaturgie, et l'acceptait ainsi comme point de départ de ses attaques passionnées contre le système dramatique de la France.»
[2] Introduction à la Dramaturgie, de Lessing, traduite par MM. Ed. de Suckau et Crouslé. Didier, 1873, in-18.
[3] Nous reparlerons de cette question en nous occupant du Théâtre de Diderot.
Des questions graves! Le mot doit faire réfléchir ceux qui se trouveraient trop pressés de condamner ce livre. Des questions graves, mais quelles? D'abord, celle de la réforme du théâtre que Diderot allait tenter bientôt sur la scène même de la Comédie française; ensuite celle des idées philosophiques dont il allait donner, peu d'années après, une formule plus sévère dans l'Interprétation de la nature; enfin la critique des mœurs de l'époque, critique qui n'était pas sans portée, précisément parce qu'elle