Makossa Love. Tome 1 : La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche, " Madame Visa ". Roman. Guy Dantse

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Makossa Love. Tome 1 : La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche, " Madame Visa ". Roman - Guy Dantse страница 8

Автор:
Серия:
Издательство:
Makossa Love. Tome 1 : La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche,

Скачать книгу

qui ont tout loupé dans leur jeunesse et pensent pouvoir s'acheter tous les hommes avec de l'argent. Vous êtes un gigolo, mieux un misérable bordel et je vous préviens : un simple appel et mon mari vous fait enfermer. Raté, couille molle, bordel - sortez tout de suite si vous...

      C'est à ce moment-là que même l'homme de la sécurité intervint pour calmer la femme : — Ma sœur, laisse tomber, où bien y a-t-il autre chose ? Est-ce qu'il s'agit vraiment encore du compteur ?

      La femme continua : — Non, grand frère. Les hommes comme lui doivent être remis à leur place. Il a de la chance que je sois bien lunée aujourd'hui, sinon...

      Et elle le pensait réellement. Johnny était impressionné et se demandait comment elle serait si elle était hors d'elle ?

      Johnny Walker, le grand Johnny Walker n'avait jamais rien vécu de tel. Il dit simplement : - Eh, Madame, excuse-moi. As-tu rêvé de moi cette nuit ?

      Il savait que lorsqu'il s’agit d’avoir la langue bien pendue, on ne peut pas rivaliser avec les femmes africaines. Elles sont beaucoup trop fortes et invincibles en la matière. Et il pensa encore une fois à Rita. Est-ce qu'on appelle encore ces femmes le sexe faible ? Non ! Peut-être en Europe, mais certainement pas ici. « Les hommes en Afrique devraient s'émanciper », pensa-t-il.

      Intelligent comme il l'était, il savait qu'il valait mieux ne pas envenimer encore plus les choses et il sortit. Oui, on est au Cameroun. Et chacun est président de l'endroit où il se trouve. Que devait-il faire ? Il ne pouvait pas rentrer à la maison, voir Rita sans le compteur et donc sans eau. Mais il savait aussi qu'au Cameroun tout était possible. Cela dépend simplement de l’engagement.

      Tandis qu'il réfléchissait à ce qu'il pourrait faire, l'homme de la sécurité vient le voir et lui dit : — Mec, tu connais bien nos femmes avec leurs grandes bouches. Ça ne sert à rien d’entrer en conflit avec elles. Elles vont t’anéantir. Cette fois-ci tu as perdu, comme un petit chien la queue entre les jambes. Laisse-moi donc parler avec elle, et voir ce qu'il est possible de faire.

      Johnny acquiesça d'un signe de tête et tandis que l'homme retournait à l'intérieur, il disparut rapidement dans la voiture d'Amina pour lui raconter l'histoire. Lorsqu'il réapparut, l'homme sortait à nouveau du bureau.

      — J'ai l'impression qu'elle pourrait t'aider. Mais elle est encore en colère. C'est mieux que nous y allions ensemble. Tu essayes d'abord de t'excuser avec tes blablablas. Ensuite demande lui, comme un cobra qui vient d’être vaincu et qui s’est rendu, ce qu'elle peut faire pour toi, pour que tu puisses encore avoir accès à l’eau aujourd'hui. Montre-lui qu'elle a gagné

      Johnny Walker savait exactement comment ça se passait à Douala. Il savait très bien que cette dispute, malgré l'aspect très dur, n'était rien du tout. Les Camerounais sont ainsi, très loquaces, mais peu rancuniers.

      Il retourna à l'intérieur aux côtés de l'homme de la sécurité. Dès que la femme l'aperçut, elle l’attaqua immédiatement.

      — Monsieur, je ne vous reçois plus, sortez !

      Johnny regarda l'homme de sécurité d'un air embarrassé, comme pour dire : « Je fais quoi maintenant ? »

      L'homme de sécurité sourit à la réceptionniste, avec un air flatteur, se gratta un peu les cheveux et dit : — Oh oui, Mama, tu es vraiment une femme de poigne, une Dame de fer, oui, oui, c’est bon. Ce serait bien que les femmes règnent enfin sur le Cameroun, non que dis-je, sur toute l'Afrique. Ainsi, plus aucun homme blanc n’aura plus rien à nous proposer et nous voler nos richesses.

      Elle sourit et dit : — Et toi, grand frère, arrête avec tes flatteries et ne m'énerve pas. Sinon on va avoir un problème, toi et moi. Hommes blancs, vols... balivernes. Est-ce que ce sont des hommes blancs au pouvoir à Yaoundé ? Je n'en ai encore jamais vu qui soit ministre ou directeur d'une société étatique. Et pourtant nos richesses sont volées chaque jour.

      L'homme de la sécurité ignora simplement cette réponse pertinente. — Sœur, aide mon frère ici. Oui, il sait qu'il t’a mal parlé et il en est désolé, sur ces mots, il se tourna vers Johnny et fit comme s'il le grondait : — Allez, dis-lui toi, excuses toi simplement. Quand vous venez ici et parlez comme si vous étiez Paul Biya, vous mettez les gens en colère. Tu as énervé la Dame. Elle t'aidera uniquement grâce à moi, tu comprends, grâce à moi, mais dis-lui à quel point tu es désolé. (Paul Biya est le président du Cameroun).

      Johnny regarda la dame et lui dit, comme on le lui avait conseillé, qu'il était désolé.

      La femme resta toujours agressive : — Tu as de la chance que le grand frère soit là. Je te le jure, sinon tu n'aurais pas eu d'eau même après une semaine. Est-ce toi qui m’as embauchée dans ce service ? Hé, me connais-tu ? Hum, je te dis juste que tu as de la chance. Donne-moi le papier là ». Johnny savait déjà qu'elle s'était calmée. Pour la première fois depuis le début de la conversation, elle l'avait tutoyé.

      Sa chance ne fut que de courte durée. La femme revint et lui rendit le papier sans le regarder en lui disant : — L'installateur est trop occupé en ce moment et ne peut venir que demain. Reviens donc demain. Nous ouvrons à 7 h 30.

      L'homme de la sécurité intervint de nouveau : — Grande sœur, pourquoi es-tu si dure comme cela ? » et il continua : — Et qu'est-ce qui se passerait, s'il…, il se tourna vers Johnny et hocha la tête pour faire comprendre à Johnny qu'il devait accepter, — … S'il payait le trajet de l'installeur en plus d’un extra ? Peut-être qu'il pourrait aller voir chez lui après la fin de sa journée de travail ?

      La femme fit mine de ne pas être d'accord. L'homme de sécurité ajouta : — Oui, grande sœur, je sais que ce n'est pas ton travail d'appeler l'installateur. Ça te coûte du temps et de l'argent, mais…, il se tourna à nouveau vers Johnny, — ... Mais, il te paiera sûrement une bière de toute façon, ok ? Tu vois, il a dit oui. Il parlait en son nom, sans même demander l’avis de Johnny.

      Il fit à nouveau appel à la femme : — Appelle-le donc et demande-lui s'il est d'accord et tu auras sûrement ta bière, sœur. Oui, grande sœur, je t'aime, je t'aime plus que tout mais dommage que je ne sois pas ton homme.

      — La ferme, grand frère. Tu vas tout faire foirer avec tes belles paroles. Elle partit téléphoner et revint deux minutes plus tard, elle parla tout bas avec l'homme de la sécurité qui cherchait constamment à garder un œil sur Johnny. Puis, il rigola pour montrer à Johnny que tout était ok, mais qu'il devrait payer.

      Il revint vers Johnny et lui parla. Quelques minutes plus tard, il retourna voir la dame et lui tendit la main, comme pour la saluer. C'est ainsi que quelques billets changèrent de mains. Et Rita aurait son eau aujourd'hui.

      — Et ben ! Soupira Johnny soulagé, c'est une bonne manigance qu'on ne voit qu'au Cameroun pour soutirer un peu plus d'argent aux clients. Faire comme si on aidait les gens bénévolement, mais pour finalement bien gagner de l’argent.

      Il connaissait parfaitement cette logique. La femme touchait une part, l'installateur aussi, l'homme de la sécurité également et Rita avait son eau. Le capitalisme communiste à la Camerounaise. Un service en vaut un autre. Mais il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. S'il avait payé sa facture à temps, il n'aurait pas dû sortir un centime de plus.

      Cependant, le point le plus important dans cette histoire, c'était qu'il avait gagné de nouveaux amis aujourd'hui. La femme, l'homme de la sécurité et l'installateur. Ils seront désormais amis pour la vie

Скачать книгу