The Life of Albert Gallatin. Adams Henry

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The Life of Albert Gallatin - Adams Henry

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passed the summer, apparently, in the West at his George’s Creek settlement, at least partially engaged in politics, as will be shown hereafter. He passed also the winter here, and it was not till the 12th March, 1789, that he set out on his usual visit to Richmond, which he reached on the 1st April.

      The following letter shows him occupied with a new interest. Sophia Allegre was the daughter of William Allegre, of a French Protestant family among the early settlers in this country. William Allegre married Jane Batersby, and died early, leaving his widow with two daughters and a son. A young Frenchman, Louis Pauly, who came to Virginia on some financial errand of his government, took lodgings with Mrs. Allegre, fell in love with her daughter Jane, and married her against her mother’s consent. Young Gallatin also lodged under Mrs. Allegre’s roof, and fell in love with her other daughter, Sophia.

GALLATIN TO BADOLLETRichmond, 4 mai, 1789.

      Mon bon ami, je suis arrivé ici le 1er avril et ai été jusques à présent si occupé de mes amours que je n’ai eu la tête à rien d’autre. Sophie était chez son beau-frère Pauli à New Kent. J’y ai passé plus de 15 jours à deux fois différentes. Elle n’a point fait la coquette avec moi, mais dès le second jour m’a donné son plein consentement, m’a avoué qu’elle me l’aurait donné à mon dernier voyage ou peut-être plus tôt si je le lui avais demandé; avait toujours cru que je l’aimais, mais avait été surprise de n’avoir pas entendu parler de moi pendant plus d’un an, ce qui avait causé sa réponse à Savary que tu m’apportas; n’avait pas voulu s’ouvrir depuis à Savary parceque n’ayant pas répondu à ma lettre, elle avait peur que je n’eusse changé et ne voulait pas s’aventurer à faire une confidence inutile. Voilà le bien; voici le mal. La mère, qui s’est bien doutée que je n’étais pas à New Kent pour l’amour de Pauly, a ordonné à sa fille de revenir, et je l’ai en effet amenée à Richmond. Je lui ai alors demandé Sophie. Elle a été furieuse, m’a refusé de la manière la plus brutale et m’a presque interdite sa maison. Elle ne veut point que sa fille soit traînée sur les frontières de la Pensilvanie par un homme sans agrémens, sans fortune, qui bredouille l’Anglais comme un Français et qui a été maître d’école à Cambridge. J’ai ri de la plupart de ses objections, j’ai tâché de répondre aux autres, mais je n’ai point pu lui faire entendre raison et elle vient d’envoyer Sophie en campagne chez un de ses amis. C’est une diablesse que sa fille craint horriblement, en sorte que j’aurai de la peine à lui persuader de se passer du consentement maternel. Je crois pourtant que je réussirai, et c’est à quoi je vais travailler malgré la difficulté que j’éprouve à la voir et à lui parler. Dès que cette affaire sera décidée, je penserai à celles d’intérêt. Je suis encore plus décidé que jamais à tout terminer avec Savary, dont la conduite pendant mon absence a été presqu’ extravagante. Mais motus sur cet article. J’ai vu ici Perrin, qui vient de repartir pour France, Savary ayant payé son passage. Il a soutenu jusques au bout son digne caractère, ayant dit à Mme. Allegre tout le mal possible de la Monongahela, tandis qu’il savait par une lettre volée que j’aimais sa fille, et ayant fini par mentir et tromper Savary qui est bien revenu sur son compte. Tout le monde ici m’en a dit du mal.

      Je crois que vu tout ce que j’ai à faire ici je ne pourrai guère partir avant le mois prochain. Si je me marie, ce sera dans environ 15 jours, et il faudra ensuite que je prenne des arrangemens avec Savary (quand je taxe sa conduite d’extravagante, ce n’est que sa tête que je blâme; son cœur est toujours excellent mais trop facile et il lui fait souvent faire des sottises); ainsi tu ne dois m’attendre qu’au milieu de juin. Tâche de faire planter bien abondamment des patates, afin qu’il y en ait pour toi et pour moi. J’aurais bien à cœur que la maison se finît, mais si tu ne veux pas t’en mêler, fais-moi le plaisir de prier Clare de pousser Weibel. Je ne te parle point de nos arrangemens futurs, parceque je n’y vois encore rien de clair et qu’il faut que préalablement je finisse avec Savary. Rien de nouveau ici. Tu auras sans doute su que le roi d’Angleterre était devenu fou et que le Prince de Galles avait été nommé Régent. Par les dernières nouvelles il est rétabli et va reprendre les rênes du gouvernement, à la grande satisfaction de la nation, qui avec raison préfère Pitt à Fox. Il y a apparence que la guerre continuera en Europe et que la Prusse prendra ouvertement le parti de la Suède contre le Danemark. Embrasse Peggy pour moi; je pense souvent à elle et après ne l’avoir aimée pendant longtems que par rapport à toi, je commence à l’aimer pour elle-même. Je compte trouver Albert sur ses jambes si je reste aussi longtems ici. Fais mes complimens à Clare et à la famille Philips. Dis à Pauly que son frère se porte bien à un rhumatisme près; son frère Joseph va revenir pour le joindre et prendre la tann-yard que Maesh quittera. Mme. Pauly, la sœur de Sophie, m’a aidé autant qu’elle a pu auprès de sa mère, mais elle dissuade sa sœur d’un mariage contre son consentement. Au reste, la mère dit à tout le monde qu’elle voit autant de mal qu’elle peut de moi et se fait par là plus de tort qu’à moi-même. Adieu, mon bon ami; je pense à toi tout le tems que je ne suis pas occupé de Sophie; j’espère que lorsque nous ne serons plus liés à un tiers, nos jours seront encore heureux. Crois mon pronostic et ne perds pas courage. Tout à toi.

      The records of Henrico County Court contain the marriage bond, dated May 14, 1789, declaring that “We, Albert Gallatin and Savary de Valcoulon, are held and firmly bound unto Beverly Randolph, Esq., Governor of the Commonwealth of Virginia, in the sum of fifty pounds, current money,” the condition being “a marriage shortly to be solemnized between the above-bound Albert Gallatin and Sophia Allegre.” In a little account-book of that date are some significant entries: “Ruban de queue, ⅕. Veste blanche 9/. Tailleur, £2.16. Souliers de satin, gants, bague, £1.11.6. License, ministre, £4.4. Perruquier, nègre, £0.2.0.” Finally, many years afterwards, the following letter was printed as a historical curiosity in “The Staunton Vindicator”:

SOPHIA ALLEGRE TO HER MOTHERNew Kent, May 16, 1789.

      My dear Mama, – Shall I venture to write you a few lines in apology for my late conduct? and dare I flatter myself that you will attend to them? If so, and you can feel a motherly tenderness for your child who never before wilfully offended you, forgive, dear mother, and generously accept again your poor Sophia, who feels for the uneasiness she is sure she has occasioned you. She deceived you, but it was for her own happiness. Could you then form a wish to destroy the future peace of your child and prevent her being united to the man of her choice? He is perhaps not a very handsome man, but he is possessed of more essential qualities, which I shall not pretend to enumerate; as coming from me, they might be supposed partial. If, mama, your heart is inclinable to forgive, or if it is not, let me beg you to write to me, as my only anxiety is to know whether I have lost your affection or not. Forgive me, dear mama, as it is all that is wanting to complete the happiness of her who wishes for your happiness and desires to be considered again your dutiful daughter,

Sophia.1790.

      No trace of Sophia Allegre now remains except this letter and a nameless gravestone within the grounds of Friendship Hill. Gallatin took her home with him to George’s Creek; for a few months they were happy together, and then suddenly, in October, she died; no one knows, perhaps no one ever knew, the cause of her death, for medical science was not common at George’s Creek. Gallatin himself left no account of it that has been preserved. He suffered intensely for the time; but he was fortunately still young, and the only effect of his wretchedness was to drive him headlong into politics for distraction.

GALLATIN TO BADOLLETPhiladelphia, 8 mars, 1790.

      Mon cher Badollet… Tu sens sûrement comme moi que le séjour du comté de Fayette ne peut pas m’être bien agréable, et tu sais que je désirerais m’éloigner même de l’Amérique. J’ai fait mes efforts pour réaliser ce projet, mais j’y trouve tous les jours de nouvelles difficultés. Il m’est absolument impossible de vendre mes terres de Virginie à quel prix que ce soit, et je ne sais comment je trouverais à vivre à Genève. Sans parler de mon âge et de mes habitudes et de ma paresse, qui seraient autant d’obstacles aux occupations

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