Œuvres complètes de lord Byron, Tome 10. George Gordon Byron

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Œuvres complètes de lord Byron, Tome 10 - George Gordon  Byron

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(retour) Imitation burlesque du fameux psaume, Super flamina Babylonis, etc.

      Les instances du comité; pour qu'il se chargeât du prologue, ayant été renouvelées avec plus de force encore, il consentit enfin à l'entreprendre pour obliger lord Holland, malgré la difficulté de cette tâche et les chances de se créer de nouveaux ennemis. Les lettres et les billets suivans qui se succédèrent avec la plus grande rapidité, et qu'il adressait à sa seigneurie, ne paraîtront pas sans quelque intérêt aux amis des lettres; ils y trouveront une nouvelle preuve des peines qu'il se donnait alors pour perfectionner et polir ses ouvrages, et l'importance qu'il mettait judicieusement au choix des épithètes, comme moyens d'enrichir l'harmonie et la clarté du vers; ils y verront encore, ce qui est fort important pour la peinture de son caractère, la facilité extraordinaire et la bonne humeur avec lesquelles il cédait aux avis et aux critiques de ses amis. On ne saurait douter que cette docilité qu'il montra constamment sur des points où les poètes sont généralement si tenaces et si irritables, ne fût en lui disposition naturelle, dont on aurait pu tirer parti dans des choses bien autrement importantes, s'il avait eu le bonheur de rencontrer des personnes capables de le comprendre et de le diriger.

À LORD HOLLAND

      22 septembre 1812.

      Cher Milord,

      «Dans un jour ou deux je vous enverrai quelque chose que vous serez parfaitement libre de laisser là si vous ne le trouvez pas bon. J'aurais désiré avoir plus de tems; enfin, je ferai de mon mieux; trop heureux si je puis vous être agréable, quand bien même je devrais déplaire à cent rimailleurs et à la partie éclairée du public.

      »À vous pour toujours, etc.

      BYRON.

      »Gardez-moi le secret, ou je vais me voir assiégé par tous les concurrens rejetés, et peut-être sifflé par une cabale.»

      LETTRE XCVII

À LORD HOLLAND

      Cheltenham, 23 septembre 1812.

      «Voilà enfin! J'ai marqué quelques passages avec des variantes, choisissez, ajoutez, retranchez, coupez, rejetez, détruisez, faites-en ce que vous voudrez, je m'en remets à vous et au comité que vous n'aurez pas cette fois appelé ainsi a non committendo. Que vont-ils faire! que ferai-je moi-même avec les cent-un troubadours repoussés? De quel terrible concert ils vont vous assaillir! Attendez-vous à voir les mauvais vers pleuvoir sur vous. Je désire que mon nom ne transpire pas jusqu'au jour fatal. Je ne serai pas en ville, ainsi que m'importe après tout? au moins ayez un bon acteur pour le lire. Elliston est, je crois, l'homme qu'il nous faudrait, ou bien Pope. Pas de Raymond, je vous en conjure au nom de l'harmonie.

      »Les passages marqués d'un trait dessus et dessous, le sont pour que vous choisissiez entre les épithètes et autres ingrédiens poétiques.

      »Écrivez-moi, je vous prie, un mot, et croyez-moi toujours votre, etc.

»Mes complimens et mes respects à lady Holland. Aurez-vous la bonté d'adopter l'une des deux versions et d'effacer l'autre, sans quoi notre lecteur se trouvera embarrassé comme un commentateur, et pourrait par hasard nous les débiter toutes deux. Si ces petits vers ne vous conviennent pas, je me remettrai à l'enclume et vous ferai de nouveaux endecasyllabes 26.

Note 26: (retour) Les lettres de 97 à 107, ne sont absolument relatives qu'au choix de certaines épithètes à la place de certains mots, dans les vers du Prologue pour la réouverture du théâtre de Drury-Lane; il est impossible de faire passer de pareils détails dans une autre langue: ils y seraient toujours presqu'incomprehensibles et sans aucun intérêt.(N. du Tr.)

      LETTRE CVII

À M. MURRAY

      Cheltenham, 5 septembre 1812.

      «Envoyez, je vous prie, ces dépêches et un numéro de la Revue d'Édimbourg avec le reste. J'espère que vous avez écrit à M. Thompson, que vous l'avez remercié de ma part pour son présent, et que vous lui avez dit que je m'estimerai vraiment heureux de faire ce qu'il désire. Où en êtes-vous? Et le portrait, quand viendra-t-il couronné de lauriers et supporté par quelques méchans vers, orner ou enlaidir quelques-unes de nos tardives éditions?

      »Envoyez-moi Rokeby. Que diable ce peut-il être? N'importe, il est bien apparenté et sera favorablement introduit dans le monde. Je vous remercie de votre politesse. Je ne me porte pas trop mal; mais mon thermomètre poétique est au-dessous de zéro. Que voulez vous me donner à moi ou à mes ayant-cause, pour un poème en six chants (quand il sera terminé, point de vers, point d'argent), dans un genre aussi semblable aux deux derniers qu'il me sera possible? J'ai quelques idées qui pourront prendre un corps; et d'ici l'hiver j'aurai beaucoup de loisir.

      »P. S. Ma dernière question est tout-à-fait dans le style de Grub-Street; mais j'ajouterai avec Jérémie Diddler, je le demande seulement pour le savoir. Envoyez-moi Adair, sur la Diète et le Régime, dont Ridgway vient de donner une nouvelle édition.»

      LETTRE CVIII

À M. MURRAY

      Cheltenham, 14 septembre 1812.

      «Les paquets contenaient des lettres et des pièces de vers, tout cela, à une exception près, anonyme et flatteur, et marquant beaucoup d'inquiétude pour ma conversion de certaines hérésies dans lesquelles mes honnêtes correspondans pensent que je suis tombé. Les livres sont des présens tendant aussi à ma conversion: la Connaissance du christianisme et le Bioscope ou Cadran solaire de la vie religieuse expliquée. Je vous prie de vouloir bien vous charger de mes remerciemens envers l'auteur du premier de ces ouvrages (Cadell, libraire), pour sa lettre, son cadeau et surtout sa bonne intention. Le Bioscope contenait une pièce de vers manuscrite. Je ne sais de qui; mais certainement de quelqu'un qui a l'habitude d'écrire et d'écrire bien. Je ne sais point si c'est l'auteur du Bioscope qui y était joint; mais qui que ce soit, si vous pouvez le découvrir, remerciez-le pour moi de tout mon cœur. Les autres lettres étaient des lettres de dames, par qui je ne demande pas mieux que de me laisser convertir; si je puis parvenir à les connaître, et qu'elles soient jeunes, comme elles prétendent l'être, je serais charmé de les convaincre de ma dévotion. J'ai reçu aussi une lettre de M. Walpole sur les affaires de ce monde, et j'y ai répondu.

      »Ainsi vous voilà l'éditeur de Lucien? On me promet une entrevue avec lui; je vous demanderai, je crois, une lettre d'introduction pour lui, puisque les dieux l'ont rendu poétique. De qui cette lettre pourrait-elle mieux venir que de son éditeur et du mien? N'est-ce pas une trahison à vous d'avoir affaire à l'un des alliés du grand ennemi, comme le Morning-Post appelle son frère?

      »Et mon livre sur la diète et le régime, ou est-il? Je suis impatient de lire le Rokeby de Scott: envoyez-moi le premier exemplaire. L'Anti-Jacobin Review est très-bien écrite; elle n'est point du tout inférieure au Quarterly, et certainement elle a cet avantage d'être un peu moins innocente. En parlant de cela, avez-vous rassemblé mes livres? J'ai besoin de toutes les Revues, au moins des Revues critiques, trimestrielles et mensuelles, etc., portugaises et anglaises, extraites et reliées en un seul volume pour mes vieux jours. Mettez en ordre, je vous prie, mes livres en langue romaïque; redemandez à Hobhouse les volumes que je lui ai prêtés: il les a eus assez long-tems. S'il arrive quelque chose, faites-moi l'amitié de m'écrire un mot: nous serons plus proches voisins cet hiver.

»P. S. On s'est adressé à moi pour écrire le discours d'ouverture de Drury-Lane; mais dès que j'entendis parler de concours, je renonçai

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