Le Collier de la Reine, Tome II. Dumas Alexandre

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Le Collier de la Reine, Tome II - Dumas Alexandre

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s'occupe de ce qu'on fait chez moi; puis, quand votre retour aura dépisté les espions, rendez-vous chez les joailliers, et rapportez-moi un reçu d'eux.

      – Oui, madame, il en sera fait ainsi, puisque vous le voulez.

      Elle serra l'écrin sous son mantelet, ayant soin que rien ne trahît le volume de la boîte, et monta en carrosse avec tout le zèle que réclamait l'auguste complice de son action.

      D'abord, pour obéir, elle se fit conduire chez elle, et renvoya le carrosse chez monsieur de Rohan, afin de ne rien dévoiler du secret au cocher qui l'avait conduite. Ensuite, elle se fit déshabiller pour prendre un costume moins élégant, plus propre à cette course nocturne.

      Sa femme de chambre l'habilla rapidement et observa qu'elle était pensive et distraite durant cette opération, ordinairement honorée de toute l'attention d'une femme de cour.

      Jeanne réellement ne songeait pas à sa toilette, elle se laissait faire, elle tendait sa réflexion vers une idée étrange inspirée par l'occasion.

      Elle se demandait si le cardinal ne commettait pas une grande faute en laissant la reine rendre cette parure, et si la faute commise n'allait pas devenir un amoindrissement pour la fortune que monsieur de Rohan rêvait et pouvait se flatter d'atteindre, participant aux petits secrets de la reine.

      Agir selon l'ordre de Marie-Antoinette sans consulter monsieur de Rohan, n'était-ce pas manquer aux premiers devoirs de l'association? Fût-il à bout de toutes ressources, le cardinal n'aimerait-il pas mieux se vendre lui-même que de laisser la reine privée d'un objet qu'elle avait convoité?

      «Je ne puis faire autrement, se dit Jeanne, que de consulter le cardinal.

      «Quatorze cent mille livres! ajouta-t-elle dans sa pensée; jamais il n'aura quatorze cent mille livres!»

      Puis, tout à coup, se tournant vers sa femme de chambre:

      – Sortez, Rose, dit-elle.

      La femme de chambre obéit et madame de La Motte continua son monologue mental.

      «Quelle somme! quelle fortune! quelle radieuse vie, et comme toute la félicité, tout l'éclat que procure une pareille somme sont bien représentés par ce petit serpent en pierres qui flamboie dans l'écrin que voici.»

      Elle ouvrit l'écrin et se brûla les yeux au contact de ces ruisselantes flammes. Elle tira le collier du satin, le roula dans ses doigts, l'enferma dans ses deux petites mains en disant:

      – Quatorze cent mille livres qui tiennent là-dedans, car ce collier vaut quatorze cent mille livres argent réel, et les joailliers le paieraient ce prix encore aujourd'hui.

      Étrange destinée qui permet à la petite Jeanne de Valois, mendiante et obscure, de toucher de sa main la main d'une reine, la première du monde, et de posséder dans ses mains aussi, pour une heure il est vrai, quatorze cent mille livres, une somme qui ne marche jamais seule en ce monde, et que l'on fait toujours escorter par des gardiens armés ou par des garanties qui ne peuvent être moindres en France que celles d'un cardinal et d'une reine.

      «Tout cela dans mes dix doigts!.. Comme c'est lourd et comme c'est léger!

      «Pour emporter en or, précieux métal, l'équivalent de cet écrin, j'aurais besoin de deux chevaux; pour l'emporter en billets de caisse… et les billets de caisse sont-ils toujours payés? ne faut-il pas signer, contrôler? Et puis un billet, c'est du papier: le feu, l'air, l'eau le détruisent. Un billet de caisse n'a pas de cours dans tous les pays; il trahit son origine, il décèle le nom de son auteur, le nom de son porteur. Un billet de caisse après un certain temps perd une partie de sa valeur ou sa valeur entière. Les diamants, au contraire, sont la dure matière qui résiste à tout, et que tout homme connaît, apprécie, admire et achète, à Londres, à Berlin, à Madrid, au Brésil même. Tous comprennent un diamant, un diamant surtout de la taille et de l'eau qu'on trouve dans ceux-ci! Qu'ils sont beaux! Qu'ils sont admirables! Quel ensemble et quel détail! Chacun d'eux détaché vaut peut-être plus, proportions gardées, qu'ils ne valent tous ensemble!

      «Mais à quoi vais-je penser, dit-elle, tout à coup; vite prenons le parti soit d'aller trouver le cardinal, soit de rendre le collier à Bœhmer, ainsi que m'en a chargé la reine.»

      Elle se leva, tenant toujours dans sa main les diamants qui s'échauffaient et resplendissaient.

      «Ils vont donc rentrer chez le froid bijoutier, qui les pèsera et les polira de sa brosse. Eux qui pouvaient briller sur le sein de Marie-Antoinette… Bœhmer se récriera d'abord, puis se rassurera en songeant qu'il a le bénéfice et conserve la marchandise. Ah! j'oubliais! dans quelle forme faut-il que je fasse rédiger le reçu du joaillier? C'est grave; oui, il y a dans cette rédaction beaucoup de diplomatie à faire. Il faut que l'écrit n'engage, ni Bœhmer, ni la reine, ni le cardinal, ni moi.

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      1

      Catherine II de Russie.

      2

      «Ici est la difficulté».

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