l’Orbe de Kandra . Морган Райс
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Читать онлайн книгу l’Orbe de Kandra - Морган Райс страница 10
Au même moment, Oliver sentit quelque chose le frapper à la tête. Un crayon tomba sur le sol à côté de lui. Il n’eut même pas besoin de regarder derrière lui pour savoir que le projectile venait de Paul.
Essaie de lancer des crayons sans les mains, pensa Oliver. Il se retourna et croisa le regard de Paul. Puis il utilisa ses pouvoirs pour coller les mains de Paul au bureau.
Paul baissa immédiatement les yeux sur ses mains. Il tenta de les bouger. Elles étaient bel et bien collées.
— Qu’est-ce qui se passe ? s’écria-t-il.
Tout le monde se retourna et vit les mains de Paul collées à la table. Ils commencèrent à rire, pensant clairement qu’il plaisantait. Mais Oliver savait que la panique dans les yeux de Paul était réelle.
Madame Belfry resta indifférente.
— Paul. Coller vos mains au bureau n’est pas l’idée la plus sensée que vous ayez jamais eue.
La classe éclata d’un rire tapageur.
— Je n’ai pas fait ça, madame Belfry ! cria Paul. Quelque chose de bizarre est en train de m’arriver !
À ce moment-là, Samantha laissa échapper un autre éternuement énorme.
Souriant en son for intérieur, Oliver se retourna vers l’avant de la classe.
Madame Belfry frappa dans ses mains.
— Concentrez-vous tout le monde. Sir Isaac Newton était un mathématicien et physicien anglais. Est-ce que quelqu’un sait quand il énoncé la loi de la gravité ?
La main d’Oliver remonta dans les airs avec assurance. C’était le seul. Madame Belfry le regarda et acquiesça. Elle avait l’air contente qu’il ne soit plus réticent à lever la main. Auparavant, elle devait lui extirper les réponses.
— Oui, Oliver ?
— 1687.
Elle rayonnait.
— C’est juste.
Au même moment, Oliver entendit Paul se moquer à nouveau de lui. De toute évidence, coller ses mains sur la table n’était pas suffisant pour l’arrêter. Oliver devait aussi fermer sa bouche.
Il se tourna et plissa les yeux vers Paul. Dans son esprit, il visualisa une fermeture éclair fermant les lèvres de Paul. Puis il fit sortir l’image de sa tête. Et juste ainsi, la bouche de Paul se ferma.
Paul commença à émettre un bruit étouffé et paniqué. Les élèves se retournèrent et se mirent à glapir face à cette étrange vue. Madame Belfry eut l’air alarmée.
Immédiatement, Oliver sut qu’il était allé trop loin. Il inversa rapidement ce qu’il avait fait à Paul, libérant sa bouche et ses mains. Mais c’était trop tard. Paul le regarda et leva un doigt vers lui.
— Toi ! Tu es un monstre ! Tu as provoqué ça !
Lorsque les enfants commencèrent à lancer des insultes à Oliver, ce dernier regarda madame Belfry. Une étrange confusion se voyait dans ses yeux, comme si elle posait une question silencieuse.
Alors qu’un chœur de “monstre” résonnait derrière lui, madame Belfry frappa dans ses mains.
— Que tout le monde se taise ! Calmez-vous !
Mais les camarades de classe d’Oliver étaient déchaînés. Ils s’étaient tous rassemblés autour d’Oliver, le pointant du doigt et criant, l’insultant. Il se sentit traqué, rabaissé. C’était horrible.
Il les voulait loin de lui. Il ferma les yeux et poussa ses pouvoirs. Soudain, tout devint silencieux.
Oliver rouvrit les yeux et vit des enfants se prendre la gorge et la bouche. Ils criaient toujours vers lui mais aucun son ne sortait. C’était comme si Oliver avait simplement éteint leurs cordes vocales.
Ils s’éloigner de lui en reculer et en trébuchant en direction de la porte. Rapidement, ils quittèrent la pièce en courant. Mais Oliver n’avait pas fini. Ils avaient besoin d’apprendre à ne pas harceler les gens, à ne pas les insulter ou les pointer du doigt. Ils devaient vraiment recevoir une leçon.
Alors, tandis qu’ils se ruaient dans le couloir, Oliver invoqua un nuage d’orage. Il déversa de la pluie sur les enfants, les trempant avec autant d’efficacité que le système anti-incendie.
Le dernier enfant quitta la pièce. Ensuite, il n’y eut plus qu’Oliver et madame Belfry.
Il la regarda et déglutit. Il n’y avait aucun doute maintenant. Oliver lui avait révélé ses pouvoirs.
Madame Belfry courut jusqu’à la porte et la ferma fermement. Elle se tourna pour regarder Oliver. Il y avait un profond sillon entre ses sourcils.
— Qui es-tu ?
Oliver sentit sa poitrine se serrer. Que penserait madame Belfry de lui ? Si elle avait peur ou le considérait comme un monstre comme ses camarades de classe, il se sentirait dévasté.
Elle avança à grands pas vers lui.
— Comment as-tu fait ça ?
Mais au fur et à mesure qu’elle se rapprochait, Oliver réalisa que son expression n’était ni choquée ni effrayée. C’était une expression d’émerveillement. Une expression stupéfaite.
Elle tira une chaise à côté de lui et s’y assit, pour le regarder attentivement. Ses yeux brillaient d’intrigue.
— Qui es-tu, Oliver Blue ?
Oliver se souvint de la boussole. Elle l’avait conduit ici, à madame Belfry. C’était un signe de l’univers qu’elle était quelqu’un en qui il pouvait avoir confiance. Quelqu’un qui l’aiderait dans sa quête.
Il ravala sa nervosité et commença à parler.
— J’ai des pouvoirs. Des pouvoirs sur les éléments et les forces de la nature. Je peux voyager dans le temps et changer l’histoire.
Madame Belfry était complètement silencieuse. Elle le regarda et cligna des yeux plusieurs fois. Finalement, elle parla.
— J’ai toujours pensé qu’il y avait quelque chose de différent en toi. Le ton dans sa voix exprimait l’émerveillement.
Oliver était sous le choc. Madame Belfry ne pensait pas du tout qu’il était un monstre. Son cœur bondit de joie.
— Vous me croyez ? demanda-t-il.
Elle acquiesça.
— Oui, je te crois. Puis elle se rapprocha un peu plus sur sa chaise et le regarda attentivement.
— À présent. Dis-moi tout.
Alors Oliver s’exécuta. Il