Пампушка = Boule de Suif. Ги де Мопассан

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Пампушка = Boule de Suif - Ги де Мопассан Видання з паралельним текстом

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l’ail ; et Cornudet, plongeant les deux mains en même temps dans les vastes poches de son paletot sac, tira de l’une quatre œufs durs et de l’autre le croûton d’un pain. Il détacha la coque, la jeta sous ses pieds dans la paille et se mit à mordre à même les œufs, faisant tomber sur sa vaste barbe des parcelles de jaune clair qui semblaient, là-dedans, des étoiles.

      Boule de Suif, dans la hâte et l’effarement de son lever, n’avait pu songer à rien ; et elle regardait exaspérée, suffoquant de rage, tous ces gens qui mangeaient placidement. Une colère tumultueuse la crispa d’abord et elle ouvrit la bouche pour leur crier leur fait avec un flot d’injures qui lui montait aux lèvres ; mais elle ne pouvait pas parler tant l’exaspération l’étranglait.

      Personne ne la regardait, ne songeait à elle. Elle se sentait noyée dans le mépris de ces gredins honnêtes qui l’avaient sacrifiée d’abord, rejetée ensuite, comme une chose malpropre et inutile. Alors elle songea à son grand panier tout plein de bonnes choses qu’ils avaient goulûment dévorées, à ses deux poulets luisants de gelée, à ses pâtés, à ses poires, à ses quatre bouteilles de bordeaux ; et sa fureur tombant soudain comme une corde trop tendue qui casse, elle se sentit prête à pleurer. Elle fit des efforts terribles, se raidit, avala ses sanglots comme les enfants, mais les pleurs montaient, luisaient au bord de ses paupières, et bientôt deux grosses larmes se détachant des yeux roulèrent lentement sur ses joues. D’autres les suivirent plus rapides, coulant comme les gouttes d’eau qui filtrent d’une roche, et tombant régulièrement sur la courbe rebondie de sa poitrine. Elle restait droite, le regard fixe, la face rigide et pâle, espérant qu’on ne la verrait pas.

      Mais la comtesse s’en aperçut et prévint son mari d’un signe. Il haussa les épaules comme pour dire : « Que voulez-vous, ce n’est pas ma faute. » Mme Loiseau eut un rire muet de triomphe et murmura : « Elle pleure sa honte. »

      Les deux bonnes sœurs s’étaient remises à prier, après avoir roulé dans un papier le reste de leur saucisson.

      Alors Cornudet, qui digérait ses œufs, étendit ses longues jambes sous la banquette d’en face, se renversa, croisa ses bras, sourit comme un homme qui vient de trouver une bonne farce, et se mit à siffloter La Marseillaise.

      Toutes les figures se rembrunirent. Le chant populaire, assurément, ne plaisait point à ses voisins. Ils devinrent nerveux, agacés, et avaient l’air prêts à hurler comme des chiens qui entendent un orgue de barbarie.

      Il s’en aperçut, ne s’arrêta plus. Parfois même il fredonnait les paroles :

      Amour sacré de la patrie,

      Conduis, soutiens, nos bras vengeurs,

      Liberté, liberté chérie,

      Combats avec tes défenseurs !

      On fuyait plus vite, la neige étant plus dure ; et jusqu’à Dieppe, pendant les longues heures mornes du voyage, à travers les cahots du chemin, par la nuit tombante, puis dans l’obscurité profonde de la voiture, il continua, avec une obstination féroce, son sifflement vengeur et monotone, contraignant les esprits las et exaspérés à suivre le chant d’un bout à l’autre, à se rappeler chaque parole qu’ils appliquaient sur chaque mesure.

      Et Boule de Suif pleurait toujours ; et parfois un sanglot qu’elle n’avait pu retenir passait, entre deux couplets, dans les ténèbres.

      Пампушка

      Кілька днів поспіль містом проходили недобитки армії. Це вже було не військо, а якісь безладні ватаги. Солдати, з довгими брудними бородами, в лахмітті замість мундирів, сунули млявою ходою, без прапорів, розбродом. Вони були знеможені, виснажені, нездатні ні думати, ні діяти і йшли тільки за звичкою, падаючи від утоми, де лише спинялися. Найбільше серед них було з посполитого рушення – людей миролюбних, спокійних рантьє, що згинались під тягарем рушниць, і молодих новобранців, легких на переляк і швидких на ентузіазм, однаково готових до наступу, як і до втечі; зрідка серед них маяли червоні штани – недобитки дивізії, погромленої у великій сутичці; у лаві з різними піхотинцями траплялися гарматники, інколи прохоплювалася блискуча каска важконогого драгуна, що ледве встигав за легшими на ходу піхотинцями.

      Проходили й легіони вільних стрільців з героїчними назвами: «Месники за поразку», «Громадяни домовини», «Роковані на смерть», причому вони більше скидалися на розбишак.

      Їхні офіцери, колишні комерсанти-сукнарі, гендлярі зерном, лоєм або милом, випадкові вояки, призначені на офіцерів за гроші або за довгі вуса, зодягнуті в мундири з галунами, обвішані зброєю, голосно просторікували, обмірковуючи плани кампанії й пихато запевняючи, що знесилена Франція тримається лише на їхніх плечах; проте вони боялися іноді своїх же солдатів, часто хоробрих до краю – грабіжників та бешкетників.

      Була чутка, що пруссаки от-от уступлять до Руана.

      Національна гвардія, що вже два місяці провадила обережну розвідку по сусідніх лісах, не раз підстрелюючи власних вартових і готуючись до бою, ледве якесь там кроленятко зашамотить у кущах, повернулася до своїх домівок; її зброя, мундири, все убивче знаряддя, яким вона залякувала недавно верстові стовпи битих шляхів за три милі довкола, раптом десь зникло.

      Нарешті, останні французькі солдати тільки що перейшли Сену, прямуючи до

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