Tu Es À Moi. Victory Storm
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Il s’assombrit instantanément : “Une proposition ?! Quel genrede proposition ?”
“De mariage”, m’écriai-je, incapable de croire à mes propresparoles. Comment pouvais-je imaginer pareille chose ? Est-ce que jedevenais folle, ou bien le voisinage d’un tel homme me faisait-ildésirer des choses que je n’aurais jamais envisagées ?
“Quoi ?!”
“Oui, je le veux, Aleksej. Je vais t’épouser”, poursuivis-je,jouissant largement du mécontentement apparu sur son visage, avantd’éclater de rire.
En guise de réponse, il me chassa : “Va-t-en ! J’ai àfaire.”
“Moi aussi. J’ai un mariage à préparer”, ricanai-je.
Aleksej marmonna quelque chose en russe que j’eus un peu de malà comprendre. Il venait de dire qu’il m’épouserait plutôt mort quevif.
“Aleksej, mon chou, tu sais bien que je ne parle pas russe.Dis-le dans ma langue, s’il te plaît.”
“Je t’ai dit de disparaître. J’attends quelqu’un et je tiens àle rencontrer seul. Nous devons parler affaires”.
Son ton sérieux et son regard déterminé me firent comprendre quel’invité attendu était une personne très importante.
De qui s’agissait-il ? J’avais absolument besoin de le savoir,donc je cherchai à temporiser et tentai de l’embrasser pour gagnerdu temps, mais, à nouveau, il m’écarta.
“Ne m’oblige pas à être impoli, Danielle.”
“OK, tu as gagné”, dis-je avec un soupir de renoncement. Enarrivant à la porte, je pus entendre Aleksej répondre au téléphoneet dire aux gardes de faire entrer l’invité. Il le dit en russemais je saisis parfaitement chacune de ses paroles et je savaisque, si je voulais épingler cette personne, il m’aurait fallutrouver une excuse pour descendre dans le salon en passant par lecouloir principal et le grand escalier.
Je me dirigeai lentement vers la porte et sortis.
Au lieu de retourner dans la chambre qui m’était assignée, jecontinuai mon chemin dans le couloir central qui débouchait sur legrand escalier, lequel se séparait en deux branches symétriquesopposées qui menaient toutes les deux au salon durez-de-chaussée.
Avec une véritable satisfaction, je croisai l’invité d’Aleksejau moment où il gravissait les marches de l’escalier.
Il portait des lunettes de soleil qui cachaient en partie sonvisage, mais il avait quelque chose de familier.
Je m’attardai encore un peu, attendant qu’il parvînt au sommetdes marches pour passer à côté de lui.
Il me jeta un coup d’œil qui ne m’échappa pas, mais ilpoursuivit son chemin, comme si de rien n’était.
J’aurais voulu m’approcher et lui parler, mais je savais qu’unetelle attitude aurait suscité des soupçons ; or je ne pouvais pasrater cette occasion unique de connaître la personne avec laquelleAleksej faisait la contrebande de diamants ou par l’entremise delaquelle il les échangeait contre autre chose.
Huit mois que j’attendais cet instant.
J’en étais arrivée à coucher avec ce russe pour pénétrer dansson domicile, là où je savais qu’avaient lieu les rencontres lesplus intéressantes et profitables.
Et maintenant l’occasion se présentait devant moi !
L’homme me frôla et je feignis l’indifférence mais, alors quej’allais emprunter l’escalier, je respirai l’odeur de son after-shave.
C’était un parfum particulier et très cher.
Je ne connaissais qu’un seul homme qui en mettait.
Un homme avec lequel j’avais eu une relation pendant près d’uneannée, relation basée sur de brèves rencontres épisodiques axéessur le sexe, ainsi que quelques bavardages au cours desquels nouséchangions sur le travail et nos rêves de gloire.
Près d’une année s’était écoulée depuis notre dernière rencontremais, en un instant, l’image de mon ex- me revint à l’esprit.
Des cheveux blonds, les yeux bleus, une mâchoire carrée, le nezaquilin, taille et poids moyens…
J’étouffai un sursaut : “Ryan !”
Du coup je me retournai, bouleversée.
Lui aussi s’était retourné et il avait ôté ses lunettes.
Ses cheveux étaient plus longs et il portait la barbe, maisc’était vraiment lui.
Comment était-ce possible ?
Je repensai à cette année-là avec lui et aux problèmes quej’avais eus…
Je me rappelais toutes les fois où je lui avais confié mesdoutes sur le fait que quelqu’un de mon entourage me roulait.
“Comment as-tu pu me faire ça ?”, je compris à l’instant :c’était lui qui m’avait mis des bâtons dans les roues depuis lecommencement.
Ce fut à cet instant précis que je compris à quel point ilm’avait manipulée et comment il s’était efforcé de compromettre mesplans.
Instinctivement, je cherchai mon pistolet caché dans le fond dela poche de ma jupe, mais je me rendis compte trop tard de l’avoirlaissé dans ma chambre lorsqu’Aleksej m’avait fait appeler.
Ryan en fit autant et je vis soudain le canon de son arme pointévers moi.
“Kendra, ne le prends pas pour toi, mais un seul de nous deuxsortira vivant d’ici.”
“Il n’est pas nécessaire qu’il en finisse ainsi”, tentai-je dele convaincre, descendant lentement les marches sans lui tourner ledos.
Il était clair qu’il allait me trahir auprès d’Aleksej ; àpartir de cet instant-là il n’y aurait plus d’issue pour moi. Ilfallait que je quitte la villa à toute allure !
De plus, suite à l’affront que j’avais subi, la colère m’incitaà saisir mon téléphone portable pour appeler immédiatement mescontacts à l’extérieur afin de leur dire de se méfier de Ryan.
“Que diable se passe-t-il ici ?”, gronda la voix d’Aleksej,détournant l’attention de Ryan.
J’avais suffisamment d’expérience pour comprendre que j’étaisgrillée, donc je fis l’unique chose qui fût encore possible : jepris le téléphone et commençai à écrire un message pour expliquerce qui se passait.
“Lâche ce portable !”, hurla Ryan hors de lui dès qu’il s’enrendit compte, me bloquant peu avant que j’envoie le message.
Je vis Aleksej arrêter Ryan d’un geste et se diriger versmoi.
Son regard ressemblait à une fine plaque grise de verglas, prêteà se briser et éclater en