Tu Es À Moi. Victory Storm
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Je m’assis calmement sur le rebord du lit, à côté d’elle,attendant qu’elle fût totalement éveillée, les médicaments qu’onlui donnait ayant la faculté de l’étourdir.
Malgré l’hématome violet sur la pommette droite et la pâleurmortelle de son visage, elle était toujours très belle, d’unebeauté qui dorénavant m’indifférait, me répugnait même.
J’attendis que ses yeux se posent sur moi.
Son regard argenté paraissait noyé dans le vide à cause desantidouleurs, mais ses yeux s’écarquillèrent en se posant surmoi.
Je lui souris avec satisfaction et m’approchai lentement de sonvisage, savourant cette étincelle de peur et de surprise que jelisais dans ses yeux.
“Eh bien, petite menteuse, es-tu prête à payer les conséquencesde tes mensonges ?”, chuchotai-je à voix basse.
Je la vis entrouvrir se lèvres charnues et parfaitementdécoupées, mais aucun son n’en sortit.
“Je considère que ton silence équivaut à une approbation”,décidai-je, en saisissant le pistolet au fond de ma poche.
“Qui es-tu ?”, me demanda-t-elle faiblement, alors que jem’apprêtais à saisir l’arme.
J’éclatai de rire, un rire guttural et froid, presque unemenace.
J’aurais voulu la prendre par le cou et la jeter au bas du lit,tant j’étais furieux.
“Sérieusement, tu veux encore jouer avec moi ? En es-tu si sûre?”, lançai-je, décidé à ne pas me faire rouler de nouveau.
“Je… Je ne sais pas… Je”, balbutia-t-elle mal à l’aise,regardant autour d’elle d’un air éperdu.
“Fais attention à ce que tu dis Kendra, je ne te donnerai pasune seconde chance. Me suis-je bien fait comprendre ?”, dis-je enl’arrêtant, mais ma menace sembla déclencher la réactioninverse.
“Qui est Kendra ? ", demanda-t-elle, commençant à trembler et às’agiter.
Elle semblait terrorisée.
“Où suis-je ?”, balbutia-t-elle, essayant de se relever pours’asseoir ; mais elle ne fit qu’aggraver la douleur, ce qui la fitgémir. “J’ai mal !”, dit-elle dans un souffle, se portant la main àla poitrine, à l’endroit où la balle l’avait frappée. Dans unmurmure elle demanda : “Que m’est-il arrivé ?”, engourdie etsouffrante, fixant son bras bandé et touchant les bleus sur sonvisage et ceux de ses jambes qu’elle dégagea des couvertures.
Cela ne dura qu’un instant. Subitement, tout ce calme apparentdisparut, laissant la place à la peur de Kendra qui se débattitcomme un animal en cage.
Tremblante et ébranlée, elle arracha la perfusion et essaya dese lever.
“Inutile de s’enfuir. ” La saisissant par les bras, je laplaquai sur le lit au moment où elle tentait de se relever.
Il fut assez difficile de parvenir à l’immobiliser, tant elle sedémenait, de manière frénétique et désordonnée, à cause de ladouleur.
Essayant de se mettre debout, malgré tout, en s’appuyant sur lesjambes, je vis qu’elle titubait.
Elle était pâle comme un linge et je dus la saisir à la taillepour qu’elle ne tombe pas mal au sol.
Kendra se laissa tomber sur moi.
“La tête me tourne”, murmura-t-elle en passant ses bras autourde mon cou.
Je la soulevai et elle se serra fort contre moi, comme si ellecraignait de choir dans le vide.
Je la reconduisis au lit et, lentement, ses mains se détachèrentde mon cou, me glissant sur les épaules et le long de mes bras.
Si elle n’avait pas été aussi bouleversée et tremblante,j’aurais pu croire qu’elle me provoquait afin de me séduire.
Son touche léger et délicat avait quelque chose d’intime et detendre, mais je ne me laissai pas émoustiller.
J’allais me retirer lorsque sa main droite s’empara de lamienne.
Son tremblement cessa instantanément.
Je la fixai.
De son côté elle m’examinait. Son expression était perturbéemais ses yeux me regardaient fixement comme si elle espérait ytrouver une réponse.
“Et maintenant, te souviens-tu de moi ?”, demandai-je.
De nouveau confronté à son silence, je me détachai d’elle mais,à peine ma main abandonna la sienne, Kendra, effrayée, sursauta etse souleva brusquement pour la reprendre.
Un geste qui lui engendra une nouvelle douleur à lapoitrine.
La douleur la fit hurler et cela l’empêcha de se pencherdavantage pour m’atteindre.
J’avais la tête qui palpitait sourdement et je ne comprenaisrien.
Mon cerveau était vide de tout souvenir et ombre de raison, iln’était plus que douleur et confusion.
Cet homme devant moi m’effrayait mais, en même temps, il merassurait un peu. Était-ce dû au fait qu’il semblait me connaître ?Mais son regard et son attitude, sévères et implacables,résonnaient comme une sirène d’alarme pour moi.
Une partie de moi-même voulait s’enfuir tandis que l’autre mesuppliait de rester et de lui demander de l’aide.
Je ne savais pas quoi faire et, quand une nouvelle vague de peuret de douleur me submergea, ce ne fut qu’entre ses bras que jeperçus quelque chose de vaguement familier.
Peut-être était-ce le parfum de sa peau ? Une essence de bois,fraîche et chargée d’arômes. Intense et virile. Elle me rappelaitconfusément quelque chose… mais quoi ?
Et ce visage…
Je l’avais déjà vu, mais tout était si confus dans mon esprit,du moins jusqu’à ce que mon regard fût attiré par le sien.
Je percevais quelque chose dans ces yeux d’un noir d’ébène. À lafois quelque chose de sauvage et de maîtrisé. Puissant etmagnétique mais également élégant, à l’image des habits qu’ilportait.
Tout de suite, j’avais ressenti une certaine timidité face à ceregard qui me fixait, comme si j’avais l’habitude de reculer pouréviter de déchaîner son côté agressif, qui semblait prêt à jaillirhors de lui pour détruire quiconque se fût trouvé dans lesparages.
Cette voix enfin… Oui, je la connaissais. J’en étais sûre.C’était cette voix qui m’avait tant déconcertée parce que j’étaissûre de l’avoir déjà entendue ; mais c’était ce ton grave, rude etavec un accent étranger, qui m’avait rendue nerveuse.
Même ses paroles m’avaient effrayée.
J’avais recherché leur signification, la raison