Nibiru Approche. Danilo Clementoni

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Nibiru Approche - Danilo Clementoni

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partie des gravitons puisse tout de même faire leur office.

      — Tu es en train de nous dire que cet engin pourrait quoi qu’il en soit ne pas suffire pour prévenir la catastrophe ? demande Élisa en s’approchant de l’extraterrestre, menaçante.

      — Peut-être pas complètement, répondit Pétri en faisant un petit pas en arrière. D’après les calculs que j’ai faits, je dirais que dix pour cent des gravitons pourraient échapper à cet espèce de piège.

      — Ça pourrait donc être une tentative inutile ?

      — Absolument pas, répondit Pétri. Nous réduirons les effets de quatre-vingt-dix pour cent. Il ne nous restera plus grand chose à gérer.

      — On l’appellera « Newark » dit Élisa, satisfaite. Et maintenant, mettons-nous au travail. Sept jours, ça passe vite.

      Base aérienne de Camp Adder — L'évasion

      Les deux étranges personnages, encore travestis en Bédouins, venaient tout juste de rentrer dans leur planque en ville, quand une légère sonnerie intermittente émanant de l’ordinateur portable laissé allumé sur la table du salon attira leur attention.

      — Et qui ça peut bien être, encore ? demanda le maigre, agacé.

      Le gros, boitant de plus en plus, s’approcha de l’ordinateur, et, après avoir rentré un mot de passe très complexe, annonça :

      — C’est un message de la base.

      — Ils veulent sûrement connaître l’issue de l’opération.

      — Laisse-moi une seconde, je le décode.

      L’écran afficha d’abord une suite de caractères incompréhensibles, puis, après la saisie d’une combinaison de codes successifs, le message se recomposa petit à petit.

      Le général a été capturé et conduit à la base aérienne de Camp Adder. Nécessité opération immédiate de récupération.

      — C’est dingue, s’exclama le gros. Ils sont déjà au courant.

      — Mais comment ont-ils su ?

      — Eh bien, ils doivent avoir des canaux plus directs que les nôtres. Rien ne leur échappe, à ceux-là.

      — Et comment on devrait faire, d’après eux ?

      — Qu’est-ce que j’en sais. Le message dit juste qu’on doit aller le délivrer.

      — Dans l’état où on est ? On est mal partis.

      Le grand maigre tira une chaise de sous la table, la fit pivoter de quatre-vingt-dix degrés, puis, laissant échapper des gémissements de temps à autres, il s’y effondra.

      — Manquait plus que ça.

      Il posa un coude sur la surface plane et laissa flotter ses regards au-delà de la fenêtre qu’il avait en face de lui. Il remarqua que les vitres étaient vraiment sales, et que celle de droite était fêlée sur presque toute sa longueur.

      Mais tout à coup, il leva brusquement les yeux vers son acolyte, et, après avoir ébauché un petit sourire sardonique, lui dit :

      — J’ai une idée.

      — Je le savais, je connais ce regard.

      — Va chercher la trousse de premier secours, et montre-moi la bosse que tu as sur la tête.

      — En fait, c’est plutôt mon poignet qui m’inquiète. J’ai peur qu’il soit cassé.

      — T’inquiète pas, je t’arrange ça. Quand j’étais petit, je voulais être vétérinaire.

      Après un peu plus d’une heure, des doses massives d’analgésiques et des pommades diverses passées en plusieurs endroits, les deux acolytes étaient presque remis à neuf.

      S’étant regardé dans le miroir accroché près du mur de la porte d’entrée, le maigre, satisfait, estima :

      — On peut s’y mettre, maintenant.

      Il fila dans la chambre et en ressortit peu après avec deux uniformes américains impeccablement repassés.

      — Mais où as-tu trouvé ça ? lui demanda le gros, stupéfait.

      — Ça fait partie de l’équipement de secours que j’ai emporté. On ne peut jamais savoir.

      — Tu es complètement dingue, commenta le gros, en secouant légèrement la tête. Et qu’est-ce qu’on est censés faire avec ça ?

      — Voilà le plan, répondit le maigre, content de lui, en lançant vers son acolyte l’uniforme XXL. Toi, tu seras le général Richard Wright, responsable d’une agence gouvernementale ultrasecrète dont personne ne connaît l’existence.

      — Bien sûr, puisqu’elle est ultrasecrète. Et toi ?

      — Moi, je serai ton bras droit. Colonel Oliver Morris, pour vous servir, mon Général.

      — Donc c’est moi ton supérieur. Ça me plaît.

      — Mais n’en prends pas l’habitude, ok ? fit le maigre, l’index levé. Et voilà nos papiers, et les badges correspondants.

      — Dingue. On dirait des vrais.

      — Et ce n’est pas tout, mon vieux -il lui montra une feuille de papier à en-tête signée de la main du colonel Jack Hudson- voici la demande officielle de prise en charge du prisonnier pour son transfert dans un lieu plus « sûr ».

      — Mais où as-tu pris ça ?

      — Je viens de l’imprimer pendant que tu étais sous la douche. Tu crois que tu es le seul roi de l’informatique ?

      — Je suis épaté. Elle est mieux que l’original.

      — On va s’introduire dans la base militaire et on se fera remettre le général. S’ils devaient nous faire des problèmes, on pourrait toujours leur dire d’appeler directement le colonel Hudson. Je ne pense pas que son portable capte, dans l’espace.

      Ils éclatèrent tous les deux d’un rire bruyant.

      Environ une heure après, alors que le soleil était désormais caché derrière une haute dune, une jeep militaire, avec à son bord un colonel et un général auxquels il ne manquait pas un bouton de guêtre, s’arrêta à la barrière d’accès de la base aérienne d’Imam Ali, ou Camp Adder, comme les Américains l’avaient rebaptisée pendant la guerre en Irak. Deux militaires armés jusqu’aux dents sortirent de la guérite blindée et se dirigèrent rapidement vers le véhicule. À couvert, deux autres soldats tenaient les passagers en joue.

      — Bonsoir Colonel, dit le soldat le plus proche, après avoir salué militairement. Je peux voir vos papiers et ceux du général, s’il vous plaît ?

      Le

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