Désir Fatal. Amy Blankenship
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Ren la regarda avec une expression stoïque :
- Tu ne m’en aurais pas parlé, de toute manière, et pourtant, rappelle-toi bien que… j’ai quand même eu la gentillesse de te poser la question plusieurs fois. Tu ne m’as pas laissé d’autre choix que de faire appel à un ami très puissant pour m’aider à obtenir les réponses dont j’avais besoin. D’ailleurs, c’est une bonne chose, parce que tu t’es empêtrée dans un tas de problèmes.
- C’est à moi de régler ces problèmes, et pas à toi, répliqua Lacey.
Il se pencha vers elle et sourit quand elle recula contre le cadre de la porte.
- Pour ton information : ici, tout le monde n’est pas méchant. On pourrait même t’aider à te sortir de ce pétrin.
Il arqua un sourcil sombre avant de remettre ses lunettes de soleil.
- Je suis désolée si je suis un peu nerveuse à l’idée de faire confiance aux gens en ce moment… surtout s’il s’agit d’un démon, dit Lacey qui aurait préféré qu’il retire ses lunettes de soleil. Tu peux certainement comprendre pourquoi.
- Je pourrais te confier un de mes secrets les plus précieux, si ça peut t’aider à te sentir mieux, proposa Ren calmement. Je suis un humain, mais je possède la capacité de… copier… ou plutôt, de prendre les pouvoirs des créatures paranormales, dans la mesure où elles restent dans mon éventail de succubes.
Lacey fronça les sourcils :
- Succubes ? Je croyais que ce terme ne s’appliquait qu’aux créatures de genre féminin… en fait, je sais bien qu’il s’agit des femelles, mais du coup, ça ne fait pas de toi un incube ?
Ren secoua la tête :
- Je ne suis pas un véritable succube, c’est juste que nous avons toujours appelé cela comme ça, sachant que je semble aspirer n’importe quel pouvoir de nulle part quand quelqu’un en a assez en lui pour que je puisse le faire. Et ce n’est pas par choix non plus… ça arrive, que je le veuille ou non. Et si je suis entouré de plus d’une de ces créatures, alors je puise plus qu’un seul type de pouvoir.
- Tu es donc un voleur, souligna Lacey avec un sourire satisfait.
Le sourire de Ren concordait avec le sien, mais il corrigea très vite son hypothèse :
- Je ne peux pas leur enlever leur pouvoir, mais je peux les égaler, ce qui est très utile lorsque je me retrouve contre l’un d’entre eux.
- Si tu ne sais pas vraiment ce que tu es, comment sais-tu que tu n’es pas un démon, ou du moins un peu comme un métis ? demanda-t-elle curieusement.
- Parce que le sang des démons est noir, dit Ren en se rappelant la façon dont Vincent avait gagné sa confiance.
Il jeta un coup d’œil sur le coupe-papier placé sur le bureau de Gypsy. En le saisissant, il se trancha la paume et lui fit voir la couleur cramoisie qui avait eu le temps de perler quelques secondes avant que la plaie ne commence à guérir.
Les muscles de l’estomac de Lacey se serrèrent à la vue de cette blessure qu’il s’était auto-infligé. Elle regarda rapidement son visage, se sentant coupable de lui avoir fait faire ça juste pour lui prouver qu’il ne mentait pas. D’une certaine façon, il lui rappelait Vincent… humain ou pas.
- Et comme tu peux le voir, je saigne très bien, et mon sang est rouge, dit Ren en remettant le coupe-papier sur le bureau. Je suis complètement humain tant qu’il n’y a que des humains à proximité… mais hélas, il se trouve que c’est la guerre contre les démons, ici à Los Angeles. Cet endroit grouille de démons et d’autres créatures paranormales en ce moment. Je connais même quelques Dieux qui traînent dans les parages. Mes pouvoirs ont tendance à changer à mesure qu’ils entrent et sortent de mon champ de portée.
- Mais pourquoi tu me dis tout ça ? demanda Lacey qui savait très bien que c’est quelque chose qu’il aurait dû garder pour lui… du moins, c’est ce qu’elle aurait fait.
- Prends ça comme une sentence de t’avoir arraché la vérité en la retirant de tes souvenirs. Je suis désolé d’en être arrivé là, lui dit Ren de manière très honnête. Je sais que je peux être un vrai salaud, mais sache simplement ceci : je vais faire de mon mieux pour te protéger si tu me le permets. Cela signifie que la prochaine fois que quelque chose sort d’un miroir pour te sauter dessus, ne mens pas… mais appelle-moi.
Lacey cligna des yeux lorsqu’il dit « appelle-moi » et son esprit vacilla :
- Tu ne peux pas lire mes pensées en ce moment, hein ? demanda-t-elle en sentant la chaleur monter sur ses joues.
Ren fronça les sourcils et essaya d’entendre ce qu’elle pensait, mais tout ce qu’il trouva n’était que du silence. Puis il réalisa qu’elle avait plus qu’une marque sur le corps. Il l’avait vu quand elle avait presque perdu sa serviette dans la salle de bain. Il se demandait quels autres secrets elle cachait.
- Le petit symbole tatoué juste sous ton sein gauche est en fait une barrière qui empêche les autres de lire tes pensées, dit-il en réalisant subitement pourquoi il pouvait maintenant entendre celles de Nick sans aucun problème, mais qu’il ne pouvait pas entendre celles de Lacey même en se concentrant.
Alors qu’elle fixait Ren, Lacey sentit ses joues s’embraser sans pouvoir décider si c’était parce qu’elle était excitée ou énervée. Pas besoin d’être un génie pour comprendre quelles étaient ses intentions quand il est entré dans la salle de bain. Elle avait même juré avoir vu l’argent de ses yeux briller au travers de ses lunettes de soleil alors qu’il la regardait pendant que son rythme cardiaque accélérait.
- Dans ce cas… je suis heureuse de constater que ce tatouage fonctionne, parvint-elle à articuler avant de lui tourner autour pour sortir le coffre de la salle de bain.
Elle allait bientôt mourir, mais elle devait ranger ses vêtements et en plus, elle ne pouvait pas rester là à le regarder toute une journée… et bizarrement, tout ça l’excitait drôlement.
Comme il n’entendait plus rien d’autre, Nick s’éloigna du haut de l’escalier, point de vue d’où il pouvait tout entendre, et alla dans la partie principale du magasin, où il sourit en levant le pouce à l’attention de Gypsy, ce qui la fit sourire affectueusement.
Il jeta un coup d’œil dans le magasin pour compter le nombre de clients qui naviguaient dans les rayons. Jusqu’à présent, il y en avait cinq et elle n’avait pas eu à les inviter. Il garda les yeux sur la leader du groupe Wicca qui s’approcha de Gypsy pour savoir si la commande qu’elle avait effectuée la semaine dernière était arrivée.
Gypsy se rendit dans l’arrière-boutique et il la suivit au cas où le paquet soit lourd mais il s’arrêta dans son élan quand il entendit la sonnette. Son sixième sens était bien plus élevé que celui d’un humain, et Nick dut réprimer son grognement tout en se retournant pour voir deux démons derrière la porte.
Et même s’ils ressemblaient beaucoup à des anciens militaires avec leurs coupes de cheveux et leurs expressions sévères, il était récemment devenu un pro pour repérer les démons. Comme des vampires sans âme, leur odeur les trahissait toujours.