Désir Fatal. Amy Blankenship
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Gypsy remarqua que Lacey commençait à perdre patience et la manière dont elle regardait la porte lui disait qu’elle était pressée de partir. Voulant la retenir auprès d’elle, elle poursuivit rapidement :
- Il y a une clause dans le testament de Grand-Père à ton égard… il a toujours eu l’espoir de te voir revenir.
Lacey sourit affectueusement :
- Il s’est toujours bien occupé de nous.
Gypsy hocha la tête en confirmant :
- En effet, et c’est pour ça qu’il t’a laissé la moitié du magasin dans son testament. Et oui, le Brouet de la Sorcière est à moitié à toi, et à moitié à moi. En ton absence, je me suis débrouillée pour que l’acte soit fait exactement comme Grand-Père l’a voulu. Nous sommes associées, et nous allons gérer cet endroit ensemble, dans la mesure où tu décides de rester, évidemment !
- Je ne sais pas, murmura Lacey.
Ses jours étaient comptés. Et même si elle avait eu recours à cette formule magique et qu’elle avait soigné sa marque de démon… tout finirait un jour par la rattraper et ce serait la fin. Elle tenta de retirer la main de Gypsy mais sa cousine ne la laissa pas faire. Elle poursuivit : tu ne sais pas ce que tu me demandes. Si je reste… ça risque d’être dangereux pour nous deux… pas seulement pour moi.
- J’ai maintenant des amis puissants qui pourront t’aider si besoin… comme par exemple à te protéger… lui expliqua Gypsy en levant le menton. Après tout ce qu’il s’est passé ici… et je suis maintenant plus forte que dans tes souvenirs. Je pourrai moi aussi faire face à pas mal de choses.
Lacey ferma les yeux en inspirant profondément. Cette boutique qu’elle aimait tellement était à moitié à elle… « Merci, Grand-Père », dit-elle en elle-même. Il lui a toujours dit combien elle lui rappelait lui-même lorsqu’il était plus jeune, chose dont elle a toujours été fière. Elle se souvenait aussi de ses longues leçons de morale sur le fait qu’elle pouvait se faire tuer n’importe quand. Et oui… et s’il la voyait maintenant, la première chose qui sortirait de sa bouche serait : « Je te l’avais bien dit ! »
Gypsy voyait qu’elle était en train de gagner et ajouta :
- Tu peux aussi me dire ce que tu cherchais dans le coffre en demandant à Ren de te le rendre, si ça peut t’aider à aller mieux.
Elle était si seule depuis que Lacey était partie et que Grand-Père était décédé. Elle était convaincue que Lacey était morte et l’avait même pleurée. La voir ici maintenant… elle ne voulait pas la perdre à nouveau.
Lacey, de son côté, avait l’impression que son cerveau avançait très vite. Elle voulait vraiment rester, mais oserait-elle sous-estimer les démons qui la poursuivaient en baissant la garde ? Et pour couronner le tout, un des amis de Gypsy était un démon… ou un surhumain, ou quelque chose de ce genre, et ça la rendait un peu nerveuse. Soudain, elle repensa à quelque chose que Gypsy lui avait dit. Réfléchissant un instant, elle finit par sourire de manière malicieuse en disant :
- Je reviens sur ce que tu m’as dit tout à l’heure. Ce sort, jeté sur le magasin… seul le propriétaire peut inviter les gens à entrer, c’est bien ça ? Si je suis à moitié propriétaire du magasin, et que je demande à quelqu’un de partir… il s’en va ? Hein ?
- Tout à fait. Tu peux décider de qui peut venir et qui ne le peut pas, dans la mesure où la personne n’est pas humaine à cent pourcent, confirma Gypsy en hochant la tête rapidement puis en respirant de manière saccadée lorsque Lacey se pencha brusquement en avant et la prit dans ses bras.
- Ça veut donc dire que je peux demander à ceux qui m’importunent de partir, ton garde du corps de mes deux inclus, dit Lacey dans un gloussement, nerveuse à l’idée qu’elle s’était mise en tête, et convaincue que la meilleure chose qu’elle pouvait faire était de rester là où elle avait un bouclier démoniaque autour d’elle. Peut-être qu’un jour elle serait comme une recluse, mais au moins, elle serait au courant quand il sera temps de faire face à ses démons.
- Euh… s’il te plaît, ne vire pas les garçons, implora Gypsy en se dégageant de leur étreinte et riant presqu’en voyant la mine déconfite de sa cousine. Si Ren et Nick n’avaient pas été là, je serais soit morte, soit l’esclave d’un démon, et tu n’aurais pas de boutique dans laquelle tu pourrais te réfugier. Ils m’ont tous les deux sauvé la vie à un moment donné. Et concernant Ren, tu ne peux pas faire marcher le sort sur lui, parce que c’est lui qui m’a aidée à le mettre en place.
Elle fit un sourire discret en pensant qu’elle avait déjà utilisé cette formule magique contre lui le jour où elle avait voulu la tester.
Lacey leva presque les yeux au ciel, mais elle se contenta d’acquiescer pour faire savoir à sa cousine qu’elle se comporterait… pour le mieux qu’elle le pourrait dans tous les cas.
- Tu peux au moins garder mon secret ? Moins les gens sauront ce que je fais, mieux ça sera. Pour être honnête, je n’aurais même pas dû te le dire. De plus, je préférerais m’entendre avec tout ton harem plutôt que de me battre avec.
Gypsy était sur le point de lui répondre quand elles entendirent le verrou tourner, ce qui les fit sursauter. Elle soupira longuement en se disant que soit les garçons avaient décidé qu’ils avaient assez longtemps attendu, soit qu’ils avaient tout entendu… elle préférait la première option.
Les filles regardèrent avec lassitude l’épaisse porte d’acier s’ouvrir et Ren entra, suivi de Nick. Ren n’avait pas l’air du tout content, alors que Nick affichait une expression compréhensive et sereine.
- J’ai bien peur qu’il en soit terminé pour vos petits secrets, dit Ren avec satisfaction. De toute façon, on vient de les entendre.
Lacey le regarda juste en pensant qu’ils avaient seulement entendu ce qu’elle venait de dire à Gypsy et… que ce n’était que la partie visible de l’iceberg. S’ils savaient vraiment tout, ils l’auraient déjà foutue dehors en prenant soin de bien tout refermer.
Nick remarqua les regards intenses que Ren envoyait à Lacey et se demanda si cet idiot allait vraiment la mettre dans son lit alors qu’il venait de l’accuser d’être une voleuse. Au plus profond de lui-même, il espérait vraiment qu’il ne serait pas suffisamment stupide, sinon les filles pourraient très bien se le mettre à dos.
Prenant le parti d’attendre et de voir ce qu’il ferait, il avança jusqu’au canapé où Gypsy était assise pour voir comment se déroulerait la suite des évènements.
Se sachant épiée, Gypsy lâcha rapidement le cristal et serra les dents envoyant que Ren le fixait avec désapprobation. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais être surprise de la sorte par ce type lui donnait l’impression d’être comme une enfant prise en flagrant délit. Elle glissa sur le côté du canapé pour se rapprocher de Nick.
- Dans des circonstances un peu plus ordinaires, un cristal comme celui-ci, qui est un cristal servant à protéger