Transgression. Victory Storm

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Transgression - Victory Storm

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reconnus immédiatement la voix d’Easton.

      Soulagée de ne pas être victime d’un pervers ou d’un tueur en série (peut-être), la rage me prit et je le frappai tellement fort que je réussis à le toucher aux jambes.

      Sa main se détacha de ma bouche et j’en profitai pour me lever et lui donner une bonne leçon.

      Même les mains liées devant moi, je le frappai à coups de poings et à coups de pieds.

      – Détraqué ! Maniaque ! Pervers ! Crétin ! Enfoiré ! Essaie encore et je te castre !

      Je l’insultai jusqu’à ce qu’il me bloque de nouveau et me jette sur le lit. Son corps me clouait au matelas.

      Je dus prendre sur moi pour garder mon sang-froid.

      – Tu ne m’as toujours pas dit de quoi tu rêvais, répéta-t-il comme si ma colère ne le concernait pas le moins du monde.

      – Je rêvais que tu mourais, touché par une balle. On dit que les rêves deviennent réalité… Espérons !

      – Menteuse ! Dis que tu rêvais de coucher avec moi.

      – Tu es malade… Et je ne veux pas attraper de maladies vénériennes. Je ne coucherai jamais avec toi, même si tu étais le dernier homme sur Terre.

      – Je ne te crois pas, chuchota-t-il à quelques centimètres de mon visage avant de m’embrasser.

      Ce fut un baiser plein de rage, de vengeance, pour me soumettre et me faire comprendre de ne plus me rebeller ou de lui répondre de travers.

      Je réussis tant bien que mal à me dégager.

      Je lui hurlai au visage. – Dégage !

      – Tôt ou tard tu comprendras qui commande ici.

      – Et toi tu comprendras que toute action entraîne une réaction.

      Il éclata de rire.

      – Grandis un peu ! Tu es puéril. Tu caches tes incertitudes derrière des coups d’éclat et tu passes les bornes pour attirer l’attention. Tu es pathétique !

      J’avais mis dans le mille car il arrêta de rire et me foudroya du regard.

      Il contre-attaqua.

      – Parce que toi tu es mature et sûre de toi, pas vrai ? Et il tenta à nouveau de m’embrasser encore plus violemment.

      Malheureusement, personne ne m’avait jamais embrassée ainsi et je n’y connaissais pas grand-chose. Je me retrouvai sans défense et incapable d’y échapper mais j’aurais préféré mourir plutôt que d’avouer mon manque d’expérience sexuelle.

      Nous ne jouions pas à armes égales et je ne tenais pas à lui montrer le flanc.

      Je devais absolument trouver quelque chose pour éloigner Easton de mon corps et de ma bouche.

      – Mon copain embrasse mieux ! j’inventai, espérant le freiner et l’humilier au passage.

      – Tu as un copain toi ? Et il éclata de rire, incrédule.

      – Évidemment ! Et s'il te voyait dans ma chambre à cette heure de la nuit, il te casserait la gueule ! Il est videur dans une discothèque, ce n’est pas un amateur. Il a huit ans de plus que nous et des muscles qui rendraient jaloux n’importe qui. Je lâchai tout dans un souffle en remerciant mon imagination. Je voulais être journaliste mais mon vrai rêve était d’écrire des romans.

      – Et comment s’appelle cette brute ?

      – Jacob Kowalski, je répondis, reprenant le nom d’un des personnages du film que j’avais regardé avant de dormir, “Les Animaux Fantastiques : les Crimes de Grindelwald”.

      – Jamais entendu.

      – Je n’en doutais pas.

      – Donc, tu vas aller pleurer chez lui parce que ton demi-frère t’a malmenée ? se moqua-t-il.

      – Pas besoin. Il me fait confiance et sait que je ne le tromperai jamais.

      – Tu n’as pas peur qu’il te trompe maintenant que tu es loin de la maison ?

      Je dus me contenir pour ne pas éclater de rire devant ses tentatives de nuire à mon faux couple.

      – Non, je répondis, sûre de moi. Et toi alors ? Tu n’as pas une copine à ennuyer avec ton sex-appeal de débile ?

      – Je t’ai maintenant.

      – Non, je veux dire une petite amie.

      – Les rapports de couple à long terme ne m’intéressent pas.

      – Je comprends. D’ailleurs, quelle femme pourrait te supporter plus d’une nuit de mauvaise baise ?

      Il me menaça d’une voix rauque :

      – Tu tires sur la corde. Veille à ne pas la casser.

      – La mienne s’est rompue au moment même où je t’ai rencontré. Maintenant tu dégages et tu me laisses dormir, grand malade !

      J’en avais assez qu’il essaie de m’effrayer sans cesse.

      Il capitula, se leva et se dirigea vers la porte. – Alors, bonne nuit.

      Je lui ordonnai de me détacher.

      – Demande à ton copain de t’aider, lança-t-il avant de sortir.

      Je dus mordre les liens pour me libérer. La rage et le désir de vengeance me donnèrent la force de desserrer les nœuds et de rester attentive à ne pas subir une autre plaisanterie.

       Je dois trouver le moyen de lui faire passer l’envie de me chercher des poux !

      3

       ALICE

      

      Le jour suivant, je me levai tard. J’avais passé la nuit à penser et à méditer ma vengeance.

      Je déjeunais d’un smoothie pommes-bananes au comptoir de la cuisine quand j’entendis des pas derrière moi.

      Je fis semblant de rien et essayai de rester calme lorsque je vis le bras tatoué d’Easton m’entourer et me tirer en arrière contre son torse.

      – Tu as déjà appelé ton petit copain pour lui raconter ce que je t’ai fait et à quel point ça t’a plus de m’embrasser cette nuit, quand j’étais couché sur toi ? me provoqua-t-il d’emblée en frottant sa joue mal rasée sur la mienne.

      – Je lui ai tout raconté. Je lui ai aussi précisé à quel point ton corps suant et ton haleine alcoolisée étaient écœurants, je répondis sèchement, en contrôlant ma nervosité.

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