Programme des Épouses Interstellaires Coffret. Grace Goodwin

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Programme des Épouses Interstellaires Coffret - Grace Goodwin

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pas lire les écrans de contrôle et le docteur n’est pas là. »

      Le commandant croise ses bras derrière son dos et se dirige à l’autre bout de la pièce, il se penche pour regarder derrière la cloison, le docteur et l’équipe médicale y ont fait de fréquents aller-retour. « Ah, oui. Le Docteur Brax est là, il dort.

      — On est en pleine nuit. »

      C’est tout de même bizarre. Sur Terre, il y a toujours une infirmière de garde, même en pleine nuit.

      « Oui. Il vient vers moi. Que faites-vous debout madame ? Vous n’avez pas mangé le ragoût ?

      — Oui, j’en ai pris deux fois— » je ne termine pas ma phrase, j’essaie de comprendre où il veut en venir. Qu’est-ce que ça peut lui faire que j’en ai mangé ou pas ? Comment il sait que c’était du ragoût ?

      « Ah, la physiologie des Terriens est étrange. Je n’y avais pas pensé. » Le commandant se dirige vers le pupitre de commandes du caisson de Roark et appuie sur des boutons.

      « Qu’est-ce que vous faites ?

      — Rien, ne vous inquiétez pas. »

      Je ne le crois pas, un certain malaise m’envahit. « Arrêtez ça immédiatement. »

      Il m’ignore, le caisson baisse en puissance, les lumières faiblissent, le ronronnement s’arrête. Je m’attends à ce que le couvercle coulisse mais il n’en est rien. On dirait que le caisson est mort, comme s’il avait arraché la prise. « Qu’est-ce que vous faites ? »

      Le Commandant Loris pointe une sorte de revolver vers moi. « Donnez-moi le médaillon. »

      J’écarquille les yeux et recule instinctivement. « Je ne vois pas de quoi vous parlez. Rallumez le caisson. »

      Il se rue sur moi, sort mon T-shirt de mon jean, sa grosse main farfouille dessous pour accéder à la chaîne en or qui devrait pendre sur mon ventre, si je ne l’avais pas fourrée dans mon soutien-gorge.

      Il me regarde d’un air féroce et furieux, il ne la trouve pas. « Où est-il ? »

      Je recule, ses doigts boudinés me dégoûtent. Je lui suis reconnaissante de ne pas être au fait des dessous qu’on porte sur Terre. Apparemment, il n’a jamais vu de femmes en soutien-gorge. « Bas les pattes.

      — Donnez-moi le médaillon. » C’est lui qui le voulait ? C’est lui qui a envoyé le message crypté sur Terre ? C’est lui qui a essayé de me tuer ? De tuer Noah et Roark ?

      « Rallumez le caisson ! » Je hurle. Roark peut mourir ? Il est piégé ? Il étouffe ? Le Commandant Loris me tire cruellement par les cheveux. La douleur aigüe me donne les larmes aux yeux, il pointe son arme sous mon menton. Ça me fait mal. On ne dirait pas une arme terrienne, mais une arme reste une arme quand elle est pointée sur votre tempe. « Donne-le moi sinon je te tue et je l’arracherai sur ton cadavre.

      —Vous êtes malade. Vous ne pourrez pas vous en servir.

      — Oh, je sais. Mais tu as résolu le problème. Son haleine chaude m’arrive en pleine figure et je crie.

      — Quoi ?

      — Ton fils, Natalie. Mes amis sont prêts à s’emparer de lui. Il se penche et tente de me voler un baiser. Ne t’inquiète pas. Je ferai un bon père. Il ne se souviendra même plus de toi. »

      Quoi ? Il veut s’approcher de Noah ? Jamais. Essayer de me tuer est une chose, jouer avec l’instinct maternel en est une autre. Qu’il aille se faire foutre. J’ai enfin la famille dont je rêvais. Un mari qui est venu me chercher à des années-lumière, au fin fond de l’univers. Un fils, le fruit de notre amour. Des beaux-parents affectueux et adorables. Et ce connard veut tout détruire ? Même pas en rêve.

      Je lève ma jambe et atteins ma chaussette, je m’empare de la petite dague de la main droite. Je la pointe vers sa gorge.

      J’arrive à entailler son menton, sa mâchoire jusqu’à l’os, le sang coule dans son cou. Je l’ai blessé mais pas mortellement.

      Il me traîne par les cheveux vers le caisson. Il cogne ma main tenant le couteau sur le côté du caisson jusqu’à ce que je le lâche. Je hurle de douleur devant la rudesse de ses actes. Mon poignet et mes doigts sont cassés. Je les ai sentis—et entendus—se rompre comme des brindilles, la dague en or tombe à mes pieds.

      « Lâche-la, Loris. C’est terminé. » Je me fige. C’est Roark ? Quoi ? Le commandant me plaque contre le caisson. Roark est toujours à l’intérieur. Comment est-ce possible ?

      « Roark. » Le commandant Loris presse le canon de son arme contre ma tempe, m’écarte du caisson en faisant en sorte que mon dos repose contre sa poitrine, je suis son otage. Le sang qui coule de son cou baigne mon tee-shirt. C’est chaud, ça colle et me dégouline dessus tandis qu’il se penche sur moi.

      « Pose ton arme, Conseiller, sinon je la tue. » J’aperçois Roark du coin de l’œil. Il tient une arme semblable à celle du commandant. Roark est tendu à l’extrême. Rigide. Il pose son arme et lève les mains en l’air. « Relâche-la.

      — Donne-moi le médaillon et elle aura la vie sauve.

      — Lâche-la, Loris. Tu ne gagneras pas. Les codes seront mis à jour au moment même où je te remettrai le médaillon. Les codes seront désactivés avant que tu ne puisses t’en servir. »

      Le commandant rigole contre mon oreille, postillonne sur ma joue, ça me rend malade, je vais vomir. « Pas si vous êtes tous morts. À part le bébé. »

      Le visage de Roark se pétrifie d’horreur en entendant Loris. Il va assassiner toute sa famille, ce soir, sauf son fils. Mon fils. Ce taré va le garder en vie et se servir de son ADN comme clé du médaillon. Pour quoi faire ? Pourquoi tant de haine, de malveillance ?

      Je n’en ai pas la moindre idée, mais je n’ai plus du tout envie d’avoir ce foutu truc qui pendouille entre mes seins. Ça occasionne plus d’emmerdes que le contraire. Si c’est censé représenter la cruauté et la violence, je ne veux pas être impliquée avec ce lien que je partage avec Roark.

      Le Commandant Loris garde son arme pointée sur ma tempe. De l’autre, il plonge sous mon T-shirt pour attraper la chaîne. Je me débats, il me dégoûte. « Non !

      — Laisse-la, répète Roark. C’est moi que tu veux. »

      Loris me pelote et ricane en voyant le regard sombre de Roark. « C’est pas toi que je veux. Si y’en a une qui doit rester en vie, c’est bien elle. Des seins pareils, avec les clés de la planète qui pendent au milieu ? » Il ricane d’un air vicieux.

      Connard.

      Je baisse la tête et mords son poignet comme un animal sauvage, j’essaie de ne pas vomir en sentant le goût de sa peau, le goût métallique du sang emplit ma bouche.

      Il pousse un hurlement et retire sa main.

      Je donne un coup de pied dans le poignard en or qui glisse jusqu’à Roark et hurle. Je tombe à genoux et lui donne un violent coup.

      Roark s’agenouille, s’empare du couteau

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