Roulette Russe. May Freighter
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Au-delà de sa barrière protectrice, les choses semblaient différentes. Quelque chose se cachait dans l'ombre. Son énergie rampante encerclait ses boucliers comme un requin attendant une faille. Les poils de sa nuque se hissèrent et elle se rappela des mots de Michael : « Des choses essayeront d'entrer. »
Ce qui essayait de pénétrer en elle n’avait pas l’air amical. C’était une énergie qui la glaçait jusqu'à la moelle, la faisant frissonner. Elle fit alors la seule chose à laquelle elle pouvait penser, elle renforça ses boucliers d’une autre couche en acier. Même si elle n’était pas certaine que ça marchait, elle se sentait beaucoup plus en sécurité ainsi. Cette impression ne dura pas longtemps.
L'obscurité l'encercla, forçant sa barrière à grincer comme un sous-marin écrasé par la pression de l'eau. Une rigole de sueur coula le long de son front alors qu'elle faisait de grands efforts pour se concentrer.
C’est quoi cette chose ?
En résistant, elle fortifia la structure avec autant de couches qu'elle le put. Son énergie s’épuisa et elle s'effondra à genoux. Elle haleta pour essayer d’inspirer autant d’air que possible.
Au loin, une lumière brillante brillait.
Michael, pensa-t-elle. Il est revenu.
La lueur apaisante enveloppa ses boucliers et repoussa l'ombre, apportant soulagement et chaleur à son corps glacé. Enfin, elle pouvait réduire ses barrières à une seule couche.
Elle entendit une voix l'appeler, lui demandant de se réveiller. Les mots paniqués la bombardaient d'une soudaine urgence.
Quelqu'un lui tirait les épaules pour essayer de la sortir de là. Elle ouvrit les yeux sur une paire d'orbes vert. C’était Andrew.
- Dieu merci, tu t'es réveillée !
Il l'attira en une étreinte frénétique.
Pas sûre de ce qui s’était passé, elle le serra maladroitement dans ses bras. Elle sentit la chair de poule dès qu’elle sentit le confinement de son corps dans son emprise. Elle avait très froid, comme si elle avait été plongée dans une piscine remplie d'eau glacée. Son pyjama en était la preuve.
- J'ai très froid, réussit-elle à dire en claquant des dents.
Andrew se précipita vers son armoire et l'ouvrit. Il en sortit plusieurs vêtements et retourna à ses côtés. Il se mit à lui retirer son T-shirt. Elle lui donna une claque sur ses mains.
- Holà, je peux me changer toute seule !
En réalisant ce qu’il venait de faire, il recula et lui donna du dos.
- Désolé, mon intention était seulement de t’aider.
- Pourquoi t’es dans ma chambre ?
- Laura a pris un appel pour toi. Comme elle avait laissé un mot et qu'elle était sortie, j’étais venu pour t'annoncer la bonne nouvelle. Mais tu n’arrêtais pas de gémir. Je me suis précipité pour m'assurer que tu vas bien… Tu étais gelée et j'ai essayé de te réveiller.
Il enfonça ses mains dans les poches de son pantalon et continua :
- Ensuite, tu sais ce qui s’est passé.
Helena le serra à nouveau dans ses bras.
- Merci de m'avoir réveillée.
Il enroula ses bras autour d'elle et la rapprocha à sa poitrine. La chaleur qu'il dégageait picota sa peau. Ne voulant pas se séparer de lui, elle enfouit son visage dans le tissu doux de sa chemise.
Une fois calmée, elle se dégagea d'un mouvement maladroit.
- Alors, c'était quoi le coup de fil ?
Les lèvres d'Andrew s'étirèrent en un sourire.
- On dirait que tu as un entretien demain.
3
Traquée
Trois coups violents résonnèrent dans l’une des ruelles de Londres. Lucious enfonça ses mains dans les poches. Un rapide coup d'œil par-dessus son épaule lui apprit que la rue était déserte. Il plissa du nez. La puanteur de viande pourrie venant d'une grande poubelle entrouverte à quelques mètres de là, raviva son odorat affiné.
Lucious fixa la porte métallique. Il sortit sa main de la poche, prêt à frapper de nouveau lorsqu'il entendit le bruit des lourds verrous.
Enfin, pensa-t-il en redressant sa posture.
La porte s'entrouvrit.
- Pourquoi t’es ici ?
Lucious se renfrogna. La moitié du visage d’un petit vampire à la peau tannée apparut à l’entrebâillement de la porte.
- C'est toi qui m’as demandé de venir, répondit-il en poussant la porte. Qu’est-ce qui se passe ?
L'homme maigre recroquevillé l'étudia de ses yeux aussi sombres que la ruelle.
- Tu sais très bien ce qui se passe ! dit Phil en le laissant entrer.
Lucious entra dans la pièce terne aux murs gris et se laissa choir sur une chaise. Les semelles de ses bottes collaient au lino. À côté de son pied, il nota une tache de sang.
- C’est toi l'informateur, dis-moi ce qui se passe.
Une fois les cinq verrous refermés, Phil s’approcha de son bureau et s'assit dans son siège en cuir. Il s’entrelaça les doigts sur la pile de journaux et regarda Lucious comme s'il essayait de deviner ses pensées.
Déterminé, Lucious lui rendit son regard. Il se moquait de l’âge de Phil ou de son influence. Ce qui lui importait, c'était les informations qu’il avait réunies.
Phil passa une main tremblante sur sa tête chauve.
- Tu ne sais pas que le Conseil te cherche, c’est ça ?
S’il avait un cœur qui battait, il se serait arrêté.
- Pourquoi moi ?
- Je ne sais pas. Aucune explication ne m’a été donnée. Tout ce que je sais est qu’on est à ta recherche et qu’ils aimeraient te voir.
Lucious se pinça le nez. Qu'est-ce que le Conseil tout-puissant pouvait bien lui vouloir ? Pour autant qu'il le sache, il avait respecté toutes les lois. Pourquoi donc cette convocation ?
- T’as dit que t’avais trouvé une nouvelle piste, non ?
- Tu as idiot, répondit Phil en hochant la tête, de ne pas t’enfuir dès que en entendant les mots « Conseil » et « à ta recherche » dans la même phrase. Mais je comprends que retrouver les meurtriers de ta Sire est plus important