Le Sens Du Courage. Davide Piccolo

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Le Sens Du Courage - Davide Piccolo

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son regard croisât les yeux bleus de Francesca.

      « Les yeux sont le miroir de l’âme », fit-elle avec un sourire amer.

      Non, il n’y avait pas de voie d’issue. Un simple regard lui avait suffi pour comprendre que quelque chose n’allait pas. Comme toujours.

      Marco soupira profondément et rassembla toute sa force de caractère pour murmurer faiblement : « J’ai accepté une mutation à la JW Corporation de New York.

      - Quoi ? demanda Francesca, stupéfaite, se contenant avec peine.

      -Oui, je pars pour New York pour le travail, confirma-t-il, se préparant à soutenir une réaction rageuse, qui, comme il était à prévoir, ne tarda pas à arriver.

      - Et tu crois que c’est le moment de me le dire ? », demanda-t-elle, furieuse, tandis que ses yeux flamboyaient.

      De nouveau, silence.

      « Étant donné que nous vivons sous le même toit, il ne t’est pas venu à l’esprit qu’il serait bien d’évaluer la proposition à deux, avant de donner ta parole ? Ne te souviens-tu pas qu’avant de commencer à vivre ensemble nous nous étions promis de prendre toute décision d’un commun accord ? renchérit Francesca, sans paraître vouloir calmer son irritation.

      - Mais tu ne veux vraiment pas comprendre mon désir d’une vie et d’un poste de travail meilleurs ? Tu ne veux pas déménager parce que cela ne t’intéresse pas !

      - Je n’ai pas dit que je t’aurais obligée à refuser : pour toi, j’aurais accepté cela et bien autre chose encore ! Mais, toi, tu n’as pas eu le courage de m’en parler, par crainte que je ne m’oppose à ton projet. Apparemment, pour toi, il a la priorité sur notre projet de vie commune…

      - Au contraire, passer le reste de mes jours avec toi a toujours été mon plus grand désir, mais évidemment tu ne le comprends pas, car autrement tu ne m’accuserais pas ainsi !

      - Mais te rends-tu compte que tu es tout simplement en train de te décharger sur moi de tes fautes ? Tu n’es qu’un lâche, je ne trouve pas d’autres termes pour te définir…

      - Eh bien, si pour toi je suis un lâche, alors adieu ! », répondit Marco, blessé dans son amour propre par cette définition inacceptable.

      Sur ces mots, il lui tourna le dos pour s’engouffrer au pas de charge dans leur chambre à coucher à l’étage supérieur. Il arracha avec colère ses vêtements de l’armoire et les déposa rapidement dans une valise en cuir noir.

      « Ne fais pas de bêtises ! le supplia sa fiancée, qui l’avait rejoint entre temps. Allons, remets les choses à leur place et reviens à toi.

      - Eh bien, ce n’est pas ce que tu voulais ? la provoqua Marco, en descendant l’escalier.

      -Ne sois pas ridicule, tu sais bien que je n’avais aucune intention de te renvoyer.

      - Maintenant, il est trop tard », conclut-il, en envoyant un dernier regard courroucé à l’adresse de Francesca, qui, impuissante, regarda son fiancé enfiler son manteau avec rage et fermer la porte derrière lui, la laissant seule, en larmes pour cette rupture imprévue.

      Et ainsi, songeant à la dispute avec son ex-partenaire sans oser y croire, Marco se dirigea en voiture à une vitesse soutenue vers l’habitation de sa mère qui, elle, était encore bien loin d’imaginer le départ imminent de son fils et la fin de son histoire avec Francesca.

      Au bout de quelques minutes, il arriva à proximité d’un complexe de villas mitoyennes et il se gara en face de celle qui était identifiée par le numéro 16, où il avait vécu jusqu’à un an auparavant.

      Il descendit ensuite de sa voiture et ouvrit le portail avec son double des clés; il frappa à la porte d’entrée.

      « Qui est-ce ? demanda la mère.

      - C’est Marco. Tu crois qu’un voleur aurait frappé avant d’entrer ? », répondit son fils, irrité par une prudence si invraisemblable.

      Rassurée, elle ouvrit alors la porte à Marco, qui entra dans la maison.

      Madame Lucia était une femme de cinquante-cinq ans, de taille moyenne et à l’aspect bien soigné.

      Elle avait les cheveux teints en blond, toujours parfaitement en ordre, et un visage aux traits agréables, mais également marqué de rides manifestes, reflet des souffrances atroces qui l’avaient affligée pendant sa vie. Il s’agissait surtout de la mort prématurée de son mari, qu’un impitoyable cancer avait emporté il y avait déjà de nombreuses années de cela.

      « Tu as l’air bouleversé. Il s’est passé quelque chose?».

      Non, vraiment il n’était pas capable de dissimuler ses émotions.

      « Oui. Mais maintenant laisse-moi t’expliquer, sans m’assaillir de questions, supplia-t-il, craignant que sa demande ne soit pas entendue. Je dois te parler d’une affaire très grave, et je te demande d’écouter ce que j’ai à te dire, sans m’interrompre. Quand j’aurai terminé, tu seras libre d’exprimer ton opinion.

      - Comme tu veux, acquiesça-t-elle et elle s’assit sur le canapé, en attendant que son fils commence à parler.

      - Il y a quelques mois, j’ai reçu une offre de travail impossible à refuser depuis les États-Unis et, aujourd’hui, j’ai annoncé mon départ imminent à Monsieur Russo », déclara Marco tout net, libérant son cœur du poids d’une telle révélation.

      Lucia l’avait évidemment reçue comme un coup de couteau au cœur, mais elle parvint à maintenir l’équilibre qui la caractérisait et elle objecta : « Mais… qu’en sera-t-il de Francesca ? Lui as-tu déjà annoncé la nouvelle ?

      -Elle ne fera plus partie de ma vie, voilà tout. Le problème ne se pose pas.

      - Que s’est-il passé entre vous ? demanda sa mère.

      » Si on peut savoir, bien sûr, ajouta-t-elle rapidement, ayant remarqué le murmure d’irritation de son fils.

      - Quand je lui ai annoncé que j’avais accepté un poste de travail à New York et que j’aurais dû partir, elle l’a mal pris, parce que, selon elle, j’aurais dû attendre d’avoir vérifié sa disponibilité à me suivre. Elle m’a ensuite traité de lâche, et, pour cette raison, j’ai décidé de m’en aller, répondit sèchement Marco.

      -Elle a certainement exagéré en utilisant une expression si forte, mais ne trouves-tu pas qu’elle a eu raison ? En effet, étant donné que vous viviez ensemble, elle avait de bonnes raisons pour prétendre d’être impliquée activement dans un choix si important. En effet, il est très difficile de se décider à quitter son pays et les personnes qu’on aime ; cela demande une étude attentive du pour et du contre… répondit sagement Lucia, mais le regard furieux et désapprobateur de Marco la persuada qu’il était temps de s’interrompre.

      - Eh bien, moi, je crois que l’irréprochable Francesca, répliqua-t-il en serrant les dents, pouvait aussi bien comprendre qu’une occasion de ce genre arrive une fois dans la vie et une hésitation éventuelle m’aurait fait courir un gros risque de pousser l’entreprise en question à se tourner vers un autre candidat qui, lui,

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