Le Lien Du Sang. Amy Blankenship
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Elle agrippa la poignée de la portière dans un mouvement instinctif quand elle observa la réaction du vampire à sa question, mais finit par changer d'avis. Elle n'était pas assez saoule pour se jeter d'une voiture en marche. Le frisson de peur qui remontait le long de son échine ne fit qu'abaisser son courage au niveau de la stupidité.
â Décide-toi, répliqua Tabatha avec un grand sourire, avant de se reprendre et d'éprouver l'envie de se donner des baffes.
« Merde, pensa-t-elle. C'est ça imbécile, vas-y, énerve le gars aux dents pointues. »
â Tu te souviens de cette nuit-là ? demanda Kane avant de pouvoir s'en empêcher.
â Et alors ? rétorqua-t-elle avant de hausser les épaules. Grande nouvelle, je me souviens. Bon ... l'essentiel, en fait. Peut-être n'es-tu pas aussi doué pour hypnotiser les gens que tu le crois.
â Peut-être que la prochaine fois je ne serai pas aussi gentil, l'avertit Kane, avant de constater qu'elle frissonnait à ces paroles sinistres.
Tabatha plissa les yeux devant l'expression stoïque que le vampire affichait. Comment osait-il insinuer qu'elle bluffait ?
â Bon, avant que tu n'essaies de me laver le cerveau encore une fois, et si tu me donnais la réponse à la devinette de Misery ? interrogea-t-elle en croisant les bras, consciente qu'elle reportait sur Kane sa colère causée par l'abandon de Kriss... une fois encore, peut-être que Kane le méritait.
Pour elle, c'était Kane qui avait mangé Kriss.
â Soit tu m'expliques ce qu'elle a insinué, soit je jure de porter autour du cou un gros cÅur de vache bien juteux pour attirer Misery et lui poser moi-même la question.
Elle lâcha un hoquet de surprise et se retint rapidement au tableau de bord quand Kane braqua brusquement, faisant une embardée jusque de l'autre côté de la route, sur le bord du trottoir. Il pila et glissa sur le remblai, faisant faire à la voiture un 180 ° complet avant de s'arrêter.
Kane planait au-dessus d'elle avant que la voiture ne s'arrête. Tabatha ne put s'empêcher de lever les yeux sur son visage et d'admirer les lignes puissantes de sa mâchoire... ainsi que la couleur améthyste de ses yeux. Son regard glissa sur sa bouche parfaite, et elle se demanda si elle était froide comme la glace ou brûlante comme le feu.
Kane était plus qu'en colère et il avait envie d'étrangler la jeune femme pour avoir seulement pensé à une telle chose. En se mordant la langue, il attendit d'y sentir le rapide et petit flot de sang, avant d'emprisonner la bouche de Tabatha en un baiser brûlant. En temps normal, il aurait tué pour avoir le cran d'agir ainsi... et une fois encore, elle aurait dû être sobre, pour que ce baiser compte. En l'embrassant aussi passionnément à ce moment-là , il désirait seulement lui faire oublier ces idées dangereuses que l'alcool lui avait mises dans la tête.
Chaudes, ses lèvres étaient chaudes, et cette sensation créait un doux tourbillon de plaisir qui descendait jusqu'au cÅur de son être, entre ses cuisses. Tabatha éprouva soudain la peur qui lui avait fait défaut un moment plus tôt. Elle la submergea de ses vagues vengeresses, au point de lui faire dresser les cheveux sur la tête, et à ce moment très précisément, la panique la prit au ventre. Son esprit se concentra sur cette terreur et elle la repoussa de toutes ses forces. Malheureusement, cela eut le même effet qu'une fourmi tentant de soulever une maison.
Kane sentit les mains de la jeune femme pousser contre son torse, mais si ce baiser devait être le dernier, alors il allait le savourer encore un moment. Il mêla son souffle à celui, chaud, de la jeune femme tandis qu'il rendait le baiser plus tendre, pour de nouveau l'approfondir.
Tabatha fut assaillie par la saveur douce et salée du sang de Kane, et le besoin tout-puissant de s'enfouir en lui prit le pas sur sa peur persistante. Ce besoin s'intensifia quand Kane passa une main sous ses hanches et la souleva de son siège, la pressant le plus possible contre lui, autant que le petit espace confiné de la voiture le permettait. Ses cuisses devinrent brûlantes et, avant qu'elle ne puisse s'en empêcher, une de ses mains vola de son torse à l'arrière de sa nuque, pour plonger les doigts dans ses cheveux de neige et les empoigner fermement.
Kane frissonna en la sentant passer ses ongles sur sa peau sensible, ce qui eut pour effet de lui faire tendre les hanches vers elle, et un grognement monta du fond de sa poitrine. Il la désirait... nom d'un chien, il la désirait tellement. Un klaxon de voiture beugla soudain dans leurs oreilles et Kane se rappela tout à coup où ils se trouvaient. Il dut rassembler plus de volonté qu'il ne l'imaginait pour libérer le corps de la jeune femme et se laisser presque retomber sur le siège côté conducteur.
â Déjà sobre ? demanda-t-il. Les muscles de sa mâchoire se crispèrent et ses jointures blanchirent quand il saisit le volant, luttant pour brider son désir.
Tabatha se couvrit la bouche de la main en réfléchissant à cette étrange question. Après quelques secondes de silence, elle hocha la tête, le visage sérieux.
â Ouais pourquoi, tu es quoi, du café instantané ?
â Et toi, tu es quoi ? se moqua Kane. Foutrement cinglée, voilà ce que tu es... à parler de cÅurs de vache et de démons.
Tabatha écarquilla les yeux quand un flash de lumière aveuglante attira son attention en envahissant la rue. Elle lécha sa lèvre inférieure, pour goûter encore une fois sa saveur, puis baissa les yeux sur son corps afin de s'assurer que ses cuisses n'étaient pas vraiment en train de prendre feu. L'éclair de lumière zébra de nouveau le ciel, et elle se pencha en avant pour voir les nuages dâorage dans le ciel. N'en voyant aucun, elle reposa les yeux sur Kane et comprit qu'il était l'auteur de la tempête.
â Je pense que tu devrais te calmer. J'avais tort... tu n'es pas du café instantané, tu es un orage instantané..., dit-elle avant de se raidir sur son siège.
Elle ne l'avait pas remarqué tout à l'heure, mais quand Kane s'était penché sur elle, sa robe avait remonté pour dévoiler en partie la dentelle fleurie de sa culotte.
Kane se massa la tempe du bout des doigts et ferma les yeux... il le devait.
â Contente-toi simplement de ça⦠reste loin de Misery.
â Est-ce que c'est comme ça que tu m'as guérie, dans le bureau de Warren ? chuchota Tabatha, qui savait en quelque sorte que le sang du vampire venait d'annihiler la moindre goutte d'alcool qu'elle avait absorbée ce soir-là .
Son humeur désinhibée lui manquait déjà , mais elle n'allait pas le traiter de rabat-joie, étant donné comme il était mal luné. Mais, elle devait bien l'admettre, s'il n'avait pas interrompu le baiser, ce contact physique aurait débouché sur autre chose.
Dire qu'il était instable psychologiquement aurait été un doux euphémisme, étant donné la façon dont il agrippait le volant. Après ce qu'elle était sur le point de faire... peut-être que tous deux se seraient retrouvés sur une pente glissante.
Quand il ne répondit