Au Cœur Du Temps. Amy Blankenship
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- Cet endroit est génial, chuchota Tama tout en levant les yeux, puis se pencha pour ajouter d'une voix sérieuse, tu devrais garder cette carte... Te connaissant, tu te perdras ici.
Kyoko ne semblait pas l'entendre tandis que son regard se baladait à l'intérieur du hall principal. La salle dans laquelle ils se tenaient avait au moins trois étages, avec des escaliers qui remontaient aux autres étages en formant des spirales. D'un côté, il y avait une énorme bibliothèque, tandis que de l'autre côté, cela avait l'air d'être une aire de loisirs, et en plein milieu, un lustre gigantesque était accroché à la haute voûte.
- Je n'aimerais pas du tout le voir tomber, confirma-t-elle dans le vide en hochant la tête.
Un coin salon avec des meubles luxueux se trouvait en dessous. Il y avait déjà des étudiants debout et occupés à faire des choses, même s'il était très tôt. Elle voulait être là le plus tôt possible, et il était à présent sept heures et demi du matin. Elle s'empressa de regarder à nouveau le papier, se demandant où elle devait aller.
Elle regarda Tama par-dessus son épaule en gémissant et pointa du doigt l'escalier en colimaçon devant eux. Ils avaient quatre valises à eux deux car Kyoko allait emménager, et elles étaient très lourdes.
Le visage de Tama se décomposa.
- Tu plaisantes.
Il lâcha la poignée de la plus grosse valise sachant que cette fois-ci, les roues en dessous ne seraient d'aucune aide.
- Pour l'amour de Dieu, je n'ai que douze ans.
Elle redressa ses épaules avec détermination.
Kyoko fut surprise lorsqu'une voix masculine derrière elle lui demanda :
- Es-tu Mademoiselle Kyoko Hogo ?
- Oui, répondit-elle en se retournant instantanément.
Ses yeux s'élargirent lorsqu'elle tomba nez à nez avec un très bel homme. Il avait des yeux saisissants et d'un bleu glacé, et de longs cheveux bruns attachés en queue de cheval. Alors qu'elle le fixait avec admiration, elle sentit une brise étrange lui caresser le visage. Les pointes de ses doux cheveux au vent chatouillaient ses joues.
Il lui fit un sourire très charmeur. Puis, à la grande surprise de Kyoko, il claqua des doigts et deux hommes arrivèrent de presque nulle part, prirent ses valises et montèrent les escaliers avec elles. Les yeux de Kyoko s'élargirent tandis qu'elle les regardait, mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit, l'autre homme avait pris sa main dans la sienne et l'amena à ses lèvres pour l'embrasser tel un prince.
- Mon nom est Kotaro, et je n'aurais pas voulu voir une personne aussi belle que toi porter quoi que ce soit d'aussi lourd. Maintenant, si tu veux bien me suivre, je vais te montrer ton dortoir.
Kotaro se tourna avec assurance en ne lâchant pas sa main et monta les escaliers.
La chaleur soudaine qui parcourait ses doigts et son bras semblait continuer à se répandre dans son corps... réveillant son sang de gardien. C'était son secret à garder. Kotaro serra légèrement la main de Kyoko, il savait qu'elle était celle qu'il avait patiemment attendue. Il l'avait senti au moment où elle avait pénétré dans la pièce.
Kyoko haussa un sourcil délicat en se disant :
- Mon Dieu, épargnez-moi les hommes chevaleresques. Dans quoi suis-je tombée ?
Elle se tourna et haussa les épaules vers Tama qui se tenait là , la bouche grande ouverte. Kyoko pencha sa tête sur le côté et haussa un sourcil.
- Fais attention Tama, tu risques de gober des mouches comme ça.
Puis, avant de pouvoir se reprendre, elle se retourna et suivit la silhouette svelte de l'homme qu'elle ne connaissait que par son prénom, Kotaro.
Elle nota dans sa tête un point pour elle sur son tableau noir imaginaire où elle inscrivait secrètement son score et celui de Tama. Elle l'entendit se vexer derrière elle tandis qu'ils montaient les escaliers et savait à présent qu'elle était en train de gagner.
Ils croisèrent un autre homme qui descendait les escaliers, et alors qu'il passa près d'elle sans même la regarder, elle sentit un éclair traverser son cÅur et sa respiration se coupa. Tous les sons disparurent alors qu'ils se croisèrent presque au ralenti. Puis, tout revint à la normale alors que son cÅur manqua un battement et accéléra.
Un sentiment de malaise se glissa à travers sa peau comme si elle avait manqué quelque chose... ou plutôt comme si elle avait perdu quelque chose et qu'il lui manquait terriblement. En essayant de se débarrasser de cette réaction étrange, elle ne s'était même pas retournée pour voir celui qu'elle avait croisé, sentant à cet instant que c'était mieux de ne pas savoir.
- Eh bien, au moins, il y a assez d'hommes dans le coin pour te faire baver d'admiration, chuchota Tama, ce qui fit grogner Kyoko intérieurement.
Elle se tourna en haut des marches, suivant Kotaro le long d'un grand couloir avec de nombreuses portes des deux côtés. Elle supposait que c'était les chambres du dortoir, mais il ne ralentit ou ne s'arrêta à aucun moment devant l'une d'entre elles. Au bout du couloir, il y avait écrit sur des portes « NE PAS ENTRER ». Elle fut quelque peu perplexe lorsque Kotaro et les deux hommes portant ses bagages passèrent les portes avec élégance comme s'ils étaient à leur place, uniquement pour se tourner vers un autre escalier.
Tama se rapprocha de Kyoko et la nargua :
- Je pense qu'ils t'envoient au cachot.
Kyoko lui sourit d'un air suffisant par-dessus son épaule.
- On est en train de monter, pas descendre, crétin
- Une chambre froide et vide tout en haut de la tour alors.
Tama lui donna un petit coup derrière la tête.
- Eh bien, au moins, je garderai la forme, se dit-elle en atteignant le sommet d'un autre escalier élégant.
Puis, ils se tournèrent vers un autre couloir, mais celui-ci était beau. Le sol avait même l'air d'être en marbre. Les portes étaient très éloignées. Il n'y avait que trois chambres dans ce couloir, et Kyoko s'inquiétait en se disant qu'après tout, Kotaro ne savait peut-être pas où elle devait aller.
Kotaro marcha vers la dernière porte en se disant qu'elle devait être quelqu'un de spécial car peu de personnes avaient le droit d'entrer dans ce couloir, et il savait que c'était la meilleure chambre de tout le campus. Il arriva devant la porte et