Au Cœur Du Temps. Amy Blankenship
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Читать онлайн книгу Au Cœur Du Temps - Amy Blankenship страница 8
- Tu peux faire des recherches à la bibliothèque, répondit Suki en serrant les dents.
Shinbe sourit.
- Ma chère Suki, chaque livre concernant l'esprit féminin dans cette bibliothèque... est vide.
Suki sourit à son tour.
- C'est parce que tous les auteurs de ces livres dans la bibliothèque sont des hommes.
Shinbe se pencha vers elle un peu plus près en haussant les sourcils.
- Exactement. Je prévois d'être le premier à en écrire un qui aura du sens pour ceux d'entre nous ayant de la testostérone.
Suki lança un regard vaincu à Kyoko puis jeta un coup d'Åil à sa montre.
- Hé, t'as faim ? Allons d'abord manger à la cafétéria.
Kyoko hocha la tête. Elle avait été trop nerveuse pour manger ce matin, mais avec eux, elle se sentait comme à la maison et mourrait de faim.
Shinbe tendit la main devant lui.
- Les femmes d'abord.
Il glapit lorsque Suki lui donna à nouveau un grand coup sur la tête.
- Je n'ai pas été trop lente cette fois, n'est-ce pas... Maintenant, ouvre la marche, lui lança Suki avec un regard accusateur.
Une fois que Shinbe marchait devant elles à distance suffisante, elle se rapprocha de Kyoko avec un sourire entendu.
- Rappelle-toi de toujours le garder devant toi, sauf si tu veux être palpée.
Kyoko ne pouvait pas s'en empêcher. Elle commença à rire et ne s'arrêta pas avant d'être à l'entrée de la cafétéria intégrée qui, selon elle, ressemblait plus à un petit restaurant. Ses yeux s'élargirent en s'approchant de Suki.
- Tu sais, à chaque fois que je retourne ici, j'ai l'impression de ne pas être au bon endroit.
Shinbe les amena à une table vers le fond de la pièce. Suki et Kyoko glissèrent sur un banc tandis que Shinbe s'assit de l'autre côté en ayant l'air d'être l'homme le plus innocent du monde.
- Tu sais, il faut beaucoup de temps pour s'habituer à cet endroit.
Il sourit à Kyoko, ses yeux d'une couleur similaire à l'améthyste s'illuminèrent.
- Je suis là depuis un an et je n'y suis toujours pas habitué.
Suki donna une petite tape sur l'épaule de Kyoko.
- Il est arrivé de la même manière que toi et moi. Une invitation ouverte.
Elle haussa les épaules comme pour dire à Kyoko de l'accepter et d'en profiter. Kyoko se pencha en avant avec un air confus.
- Je ne comprends pas. Pourquoi quelqu'un ferait ça ?
Shinbe hocha la tête en sachant que quelqu'un devait lui dire la vérité.
- J'ai certaines capacités, tout comme Suki.
Il haussa les épaules en lui faisant un clin dâÅil.
- C'est le cas de tout ceux qui ont une bourse.
Il marqua une pause en cherchant le bon mot.
- On est doués d'une manière ou d'une autre.
Il sourcilla en regardant Suki.
- Tu lui as déjà dit ?
Suki fit rapidement non de la tête puis se tourna soudainement vers Kyoko en voulant changer de sujet.
- Hé, tu veux un hamburger avec des frites ?
Kyoko hocha la tête et Suki se leva comme pour éviter la question des bourses gratuites.
- Reste ici, je reviens, et ne t'en fais pas. La nourriture est gratuite pour ceux qui ont une bourse, ils l'amènent même jusqu'à nous.
Suki alla passer commande, la laissant seule avec Shinbe.
Chapitre 3 « La rencontre avec Toya »
Shinbe se pencha en avant avec un air sérieux, ses yeux d'améthyste rayonnaient presque,
- Il y a des gens normaux ici, et il y a ceux qui ont des bourses comme Suki et moi. Il y en a d'autres qui ont une bourse, mais nous avons tous une sorte de capacité spéciale... comme un pouvoir qu'une personne normale n'a pas. Le mien, c'est la Télékinésie. Je peux faire bouger des objets avec mon esprit. Et la télépathie, ce qui veut dire que je peux parler aux autres par la pensée. »
Il prononçait ces mots sans faire un bruit, sachant qu'elle pouvait l'entendre dans son propre esprit.
Les lèvres de Kyoko s'écartèrent en ne voyant pas les lèvres de Shinbe bouger et en entendant sa voix résonner dans sa tête. Elle sentit soudainement de la chaleur partout, comme si sa voix était censée être là ou... quelque chose comme cela. Son visage se relaxa et ses yeux s'adoucirent tandis qu'elle le fixait.
Shinbe tentait de dissimuler son froncement de sourcils curieux... Lorsqu'il avait lié son esprit au sien à ce moment même... cela lui avait demandé toute sa concentration, rien que pour mettre un terme à la connexion. C'était comme si son pouvoir voulait rester avec elle. Il poursuivit, essayant de se débarrasser de cette impression :
- Je peux aussi jeter des sorts et je descends d'une longue lignée de moines.
Il s'arrêta lorsque Kyoko éclata de rire. Suki se glissa derrière Kyoko sans perdre une miette de la discussion.
- Je sais que c'est difficile à croire, mais il descend vraiment d'une lignée de moines.
Elle sourit, puis son air redevint sérieux,
- Je l'ai vu jeter des choses sans même les toucher, et il est bon dans toutes sortes d'arts martiaux.
- Peut-être que l'on devrait informer la charmante Kyoko de tous mes talents, dit Shinbe d'une manière suggestive.
Suki se tourna et lança un regard furieux à Shinbe.
- Non, je ne lui dirai pas que tu es doué pour ÃA !
Elle lui donna une tape sur la tête pour faire bonne mesure.
- Et pourtant, il agit comme un simple être humain.
Une voix sarcastique arriva de nulle part et Shinbe se redressa,