La Marche Des Rois . Морган Райс

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La Marche Des Rois  - Морган Райс L'anneau Du Sorcier

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style="font-size:15px;">      Thor resta assis là, horrifié, pétrifié alors que leur gardien abattait son arme en visant le poignet de Merek. Thor se rendit compte que, dans quelques secondes, la main de ce pauvre garçon serait coupée pour toujours, pour la seule raison qu'il avait volé de la nourriture pour aider à nourrir sa famille. L'injustice de cette procédure bouillait en lui et il savait qu'il ne pouvait permettre que cela arrive. C'était tout simplement injuste.

      Thor sentit son corps tout entier se réchauffer, puis sentit une brûlure à l'intérieur de lui-même qui montait de ses pieds et lui arrivait jusqu'aux mains. Il sentit le temps ralentir, sentit qu'il se déplaçait plus vite que l'homme, sentit chaque instant de chaque seconde pendant que la hache de l'homme était suspendue là, à mi-course. Thor sentit une boule d'énergie brûlante dans sa main et il la lança contre le gardien.

      Il regarda, stupéfait, la sphère jaune s'échapper de sa main, traverser l'air, éclairer la cellule sombre en laissant une trace et se précipiter vers le visage du gardien. Elle le frappa à la tête et, quand elle le fit, il laissa tomber sa hache, traversa la cellule en volant, heurta un mur et s'effondra. Thor avait sauvé Merek une fraction de seconde avant que la lame n'atteigne son poignet.

      Merek regarda dans la direction de Thor, les yeux écarquillés.

      Le gardien secoua la tête et commença à se lever pour arrêter Thor. Cependant, Thor sentait le pouvoir qui le brûlait et, quand le gardien se leva et se tourna vers lui, Thor courut vers l'avant, bondit en l'air et lui donna un coup de pied dans la poitrine. Thor sentit un pouvoir qu'il n'avait jamais connu lui traverser le corps à toute vitesse et il entendit un craquement quand son coup de pied renvoya le grand homme en l'air. Il heurta le mur et s'effondra en tas par terre. Il était vraiment inconscient, cette fois-ci.

      Merek resta là, stupéfait, et Thor savait exactement que ce qu'il fallait qu'il fasse. Il saisit la hache, se précipita vers Merek, plaqua sa chaîne contre la pierre et la coupa. Une grande étincelle s'envola en l'air quand la chaîne fut fendue. Merek tressaillit, puis leva la tête, regarda la chaîne qui pendait jusqu'à ses pieds et se rendit compte qu'il était libre.

      Il regarda fixement Thor, bouche bée.

      “Je ne sais comment te remercier”, dit Merek. “Je ne sais pas comment tu as fait ça, quoi que ce soit, ou qui que tu sois, ou quoi que tu sois, mais tu m'as sauvé la vie. A charge de revanche ! Et je prends ça au sérieux.”

      “Tu ne me dois rien”, dit Thor.

      “Faux”, dit Merek, qui tendit le bras et saisit l'avant-bras à Thor. “Tu es mon frère, maintenant. Et je te revaudrai ça. D'une façon ou une autre. Un de ces jours.”

      Sur ces mots, Merek se retourna, se précipita par la porte ouverte de la cellule et courut dans le couloir, indifférent aux cris des autres prisonniers.

      Thor vit le garde inconscient, la porte ouverte de la cellule et sut qu'il fallait qu'il réagisse, lui aussi. Les prisonniers criaient de plus en plus fort.

      Thor sortit, regarda à gauche et à droite et décida de courir dans la direction opposée à celle de Merek. Après tout, comme ça, ils ne pourraient pas les attraper tous les deux à la fois.

      CHAPITRE TROIS

      Thor courut toute la nuit, traversa les rues chaotiques de la Cour du Roi, étonné par le chaos qui régnait autour de lui. Les rues étaient bondées, de grands groupes de gens se hâtaient dans tous les sens, agités. Beaucoup d'entre eux portaient des torches qui éclairaient la nuit en jetant des ombres crues sur les visages, pendant que les cloches du château sonnaient sans cesse. C'était une sonnerie grave, une par minute, et Thor savait ce que cela signifiait : la mort. Le tocsin. Et il n'y avait qu'une personne dans tout le royaume pour qui on pouvait sonner les cloches cette nuit : le roi.

      Le cœur de Thor battait la chamade alors qu'il se demandait ce qui se passait. Le poignard de son rêve lui réapparut brusquement devant les yeux. Est-ce que son rêve s'était réalisé ?

      Les gens savaient forcément. Il tendit le bras et attrapa un passant, un garçon qui courait dans l'autre direction.

      “Où vas-tu ?” demanda Thor d'un ton autoritaire. “C'est quoi, tout ce désordre ?”

      “T'es pas au courant ?” répliqua le garçon, affolé. “Notre roi se meurt ! Poignardé ! La foule s'amasse devant la Porte du Roi en essayant d'obtenir des nouvelles. Si c'est vrai, c'est terrible pour nous tous. T'imagines ? Une terre sans roi ?”

      Sur ces mots, le garçon repoussa la main de Thor, se retourna et repartit dans la nuit en courant.

      Thor resta là, le cœur battant la chamade, refusant de reconnaître la réalité de ce qui l'entourait. Ses rêves et ses prémonitions n'étaient pas que des fantaisies. Il avait vu l'avenir. Deux fois. Et ça l'effrayait. Ses pouvoirs étaient plus étendus qu'il ne l'avait soupçonné et semblaient s'accroître tous les jours. A quoi cela allait-il mener ?

      Thor resta là en essayant de comprendre où il fallait qu'il aille ensuite. Il s'était échappé mais, maintenant, il ne savait pas où aller. Dans quelques moments, les gardes royaux, et probablement toute la Cour du Roi, seraient sûrement en train de le rechercher. Le fait que Thor se soit échappé lui donnerait l'air encore plus coupable. Cela dit, le fait que MacGil ait été poignardé pendant que Thor était en prison ne l'innocenterait-il pas ? Ou cela donnerait-il l'impression que Thor était membre d'une conspiration ?

      Thor ne pouvait se permettre de prendre aucun risque. Il était clair qu'aucun sujet du royaume n'était d'humeur à écouter des propos rationnels. On aurait dit que tous les gens autour de lui voulaient du sang. Et il serait probablement le bouc émissaire. Il fallait qu'il trouve un abri, un endroit où attendre que les choses se tassent avant qu'il puisse blanchir son nom. L'endroit le plus sûr où aller, ce serait loin d'ici. Il fallait qu'il s'enfuie, qu'il se réfugie dans son village, ou même plus loin, aussi loin d'ici que possible.

      Cependant, Thor ne voulait pas faire ce qu'il y avait de plus sûr; cela ne lui ressemblait pas. Il voulait rester ici pour blanchir son nom et conserver sa place dans la Légion. Il n'était pas un lâche et ne s'enfuyait jamais. Surtout, il voulait voir MacGil avant qu'il meure, en supposant qu'il était encore en vie. Il fallait qu'il le voie. Il se sentait gravement coupable de ne pas avoir réussi à arrêter l'assassinat. Pourquoi le destin l'avait-il forcé à assister à la mort du roi s'il ne pouvait rien y faire ? Et pourquoi l'avait-il vu se faire empoisonner alors qu'il avait en fait été poignardé ?

      Alors que Thor restait là, indécis, l'idée lui vint : Reece. Reece était la seule personne qui serait sûre de ne pas le livrer aux autorités; peut-être même lui donnerait-il le refuge. Il sentait que Reece le croirait. Il savait que l'amour de Thor pour son père était sincère et, s'il y avait une personne susceptible d'avoir une chance de blanchir le nom de Thor, ce serait Reece. Il fallait qu'il le trouve.

      Thor se mit à courir dans les ruelles, à aller çà et là contre le courant de la foule, à s'éloigner de la Porte du Roi pour aller vers le château. Il savait où se trouvaient les appartements de Reece : dans l'aile est, près du mur extérieur de la cité, et il espérait seulement que Reece serait chez lui. S'il y était, peut-être pourrait-il attirer son attention et lui demander de l'aider à s'introduire dans le château. Avec un serrement au cœur, Thor se dit que s'il s'attardait ici, dans les rues, il serait bientôt reconnu. Et quand cette meute le reconnaîtrait, elle le taillerait en pièces.

      A force de parcourir rue après rue, glissant dans la boue de la nuit d'été, il finit par atteindre le mur de pierre des remparts extérieurs. Il les longea

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