Un Règne de Fer . Морган Райс

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Un Règne de Fer - Морган Райс страница 2

Un Règne de Fer  - Морган Райс L'anneau Du Sorcier

Скачать книгу

reconnaissant qu’on lui ait donné la chance de tuer cet homme, qui osait penser que Reece lui présenterait vraiment des excuses.

      Reece savait que la mort était inévitable ; il était bien trop en sous-nombre dans cette pièce, et les seuls dans cette grande salle à être de son côté étaient Matus et Srog. Srog, blessé, était ligoté avec des cordes, captif, et Matus se tenait à côté de lui, sous l’œil vigilant des soldats. Ils ne seraient pas d’une grande aide contre cette armée d’Insulaires loyaux envers Tirus.

      Mais avant que Reece ne meure, il voulait mener à bien sa vengeance, et emporter autant de ces Insulaires qu’il lui était possible.

      Tirus s’effondra aux pieds de Reece, mort, et Reece n’hésita pas : il retira sa dague et immédiatement se retourna et trancha la gorge du général de Tirus, debout derrière lui ; dans le même mouvement, Reece pivota et poignarda un autre général dans le cœur.

      Alors que l’assemblée choquée commençait à réagir, Reece se mit rapidement en mouvement. Il tira les deux épées des fourreaux des deux hommes agonisants, et chargea le groupe de soldats lui faisant face. Il en tua quatre avant qu’ils n’aient eu une chance de réagir.

      Des centaines de guerriers se mirent en action, déferlant sur Reece de toutes parts. Reece fit appel à tous ses entrainements à la Légion, toutes les fois où il avait été forcé de se battre contre des groupes d’hommes, et alors qu’ils l’encerclaient, il leva son épée des deux mains. Il n’était pas embarrassé par une armure, comme ces hommes, ou par une ceinture garnie d’armes, ou par un bouclier ; il était plus léger et rapide qu’eux tous, et il était enragé, acculé, et se battait pour sa vie.

      Reece combattit vaillamment, plus rapide que chacun d’eux, se rappelant toutes les fois où il avait croisé le fer avec Thor, le plus grand guerrier qu’il ait jamais affronté, se rappelant à quel point ses capacités avaient été aiguisées. Il abattit homme après homme, son épée s’entrechoquant avec bien d’autres, des étincelles volant alors qu’il se battait dans toutes les directions. Il frappa et frappa jusqu’à ce que ses bras se fassent lourds, transperçant une douzaine d’hommes avant qu’ils ne puissent cligner des yeux.

      Mais de plus en plus se déversaient. Ils étaient simplement trop nombreux. Pour six tombés, une douzaine d’autres apparaissait, et la cohue se fit plus dense alors qu’ils se ralliaient et le pressaient de toutes parts. Reece était essoufflé quand il sentit une épée lui entailler le bras, et il cria, du sang coulant de son biceps. Il pivota et frappa l’homme dans les côtes, mais les dégâts avaient déjà été faits. Il était maintenant blessé, et encore d’autres hommes apparaissaient de tous côtés. Il sut que son temps était venu.

      Au moins, prit-il conscience, reconnaissant, il avait la possibilité d’être abattu dans un acte valeureux.

      « REECE ! »

      Un cri transperça soudainement l’air, une voix que Reece reconnut immédiatement.

      Une voix de femme.

      Le corps de Reece s’engourdit en réalisant à qui appartenait cette voix. C’était celle de la seule femme restante dans ce monde qui pouvait attirer son attention, même au cœur de cette grande bataille, même au milieu de ses derniers moments :

      Stara.

      Reece leva les yeux et le vit se tenant en hauteur, au sommet des gradins de bois qui s’alignaient le long des côtés de la pièce. Elle était au-dessus de la cohue, son expression féroce, les veines de sa gorge palpitantes tandis qu’elle criait pour lui. Il vit qu’elle tenait un arc et des flèches, et il la regarda alors qu’elle visait vers le haut, vers un objet de l’autre côté de la salle.

      Reece suivit son regard, et il réalisa quelle était sa cible : une épaisse corde, de quinze mètres de long, maintenant un énorme lustre métallique de neuf mètres de diamètre, accrochée à un crochet de fer enfoncé dans le sol. La structure était aussi épaisse qu’un tronc d’arbre, et supportait plusieurs centaines de chandelles allumées.

      Reece s’avisa : Stara avait pour objectif de tirer sur la corde. Si elle la touchait, cela enverrait s’écraser le lustre – et il anéantirait la moitié des hommes dans cette salle. Quand Reece leva le regard, il prit conscience que se tenait juste en dessous.

      Elle le prévenait pour qu’il bouge.

      Le cœur de Reece cogna dans sa poitrine sous l’effet de la panique alors qu’il se tournait, abaissait son épée et chargeait violemment dans le groupe de ses assaillants, se hâtant de se mettre hors d’atteinte avant qu’il ne tombe. Il donna des coups de pieds, de coudes et de tête aux soldats sur son passage alors qu’il se précipitait au travers du groupe. Reece se rappelait, d’après son enfance, combien Stara était une bonne tireuse – surpassant toujours les garçons – et il savait que son tir serait bon. Même s’il courait avec ses arrières exposés aux hommes le poursuivant, il lui faisait confiance, sachant qu’elle viserait juste.

      Un instant après Reece entendit le son d’une flèche transperçant les airs, d’une grosse corde claquant, puis d’une pièce massive de fer se débloquant, chutant droit vers le sol, se précipitant à travers les airs à pleine vitesse. Il y eut un énorme fracas, la salle tout entière trembla, l’onde de choc faisant tomber Reece. Ce dernier sentit le courant d’air dans son dos, le lustre ne le manquant que de quelques trentaines de centimètres alors qu’il tombait au sol sur ses mains et pieds.

      Reece entendit les cris des hommes, et il jeta un regard par-dessus son épaule et vit les dégâts que Stara avait causés : des douzaines d’hommes étaient étendus sous le lustre, écrasés, du sang partout, hurlant, immobilisés jusqu’à la mort. Elle lui avait sauvé la vie.

      Reece se hissa à grand-peine sur ses pieds, cherchant Stara du regard, et vit qu’elle était en danger à présent. Plusieurs hommes se rapprochaient d’elle, et tandis qu’elle les mettait en joue avec son arc et ses flèches, il savait qu’elle ne pourrait tirer qu’un nombre limité de fois.

      Elle se tourna et regarda nerveusement la porte, pensant de toute évidence qu’ils pourraient s’échapper par là. Mais alors que Reece suivait son regard, son cœur s’arrêta en voyant des douzaines d’hommes de Tirus se précipiter et la bloquer, barrant les deux grands battants avec une épaisse poutre de bois.

      Ils étaient pris au piège, toutes les sorties bloquées. Reece sut qu’ils allaient mourir là.

      Reece remarqua Stara parcourant la pièce du regard, affolée, jusqu’à ce que ses yeux s’arrêtent sur la plus haute rangée des gradins de bois le long du mur.

      Elle fit signe à Reece alors qu’elle y courait, et il n’eut aucune idée de ce qu’elle avait à l’esprit. Il ne voyait là aucune issue. Mais elle connaissait le château mieux que lui, et peut-être avait-elle en tête un chemin d’évasion qu’il ne pouvait voir.

      Reece pivoté et courut, se frayant un chemin à travers les hommes alors qu’ils commençaient à se regrouper et à l’attaquer. Tandis qu’il sprintait à travers cohue, il ne se battit qu’au minimum, essayant de ne pas trop engager le combat avec eux, mais plutôt de percer une voie unique à travers les hommes et d’atteindre le coin opposé de la pièce.

      Alors qu’il courait, Reece jeta un coup d’œil vers Srog et Matus, décidé à les aider, eux aussi, et il fut heureusement surpris de voir que Matus s’était saisi des épées de ses gardiens et les avait tous deux poignardés ; il observa Matus trancher rapidement les liens de Srog, libérant

Скачать книгу