Un Règne de Fer . Морган Райс

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Un Règne de Fer  - Морган Райс L'anneau Du Sorcier

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et coururent dans la même direction, eux aussi, tous se dirigeant maintenant vers le même endroit.

      Alors que Reece se taillait un passage à travers la salle, ce dernier commença à s’éclaircir. Il n’y avait pas autant de soldats dans le coin opposé de la pièce, loin du coin opposé, de la sortie bloquée vers laquelle tous les soldats convergeaient. Reece espérait que Stara savait ce qu’elle faisait.

      Stara courut le long des gradins, sautant les rangées de plus en plus haut, frappant du pied les visages des soldats qui tendaient les bras pour se saisir d’elle. Pendant que Reece la regardait, essayant de la rattraper, il ne savait toujours pas exactement où elle se dirigeait, ou quel pouvait être son plan.

      Reece atteignit le coin le plus éloigné et sauta sur les gradins, sur le premier rang de bois, puis le suivant, et le suivant, grimpant de plus en plus haut, jusqu’à ce qu’il soit à trois bons mètres au-dessus de la foule, sur le banc le plus éloigné et le plus haut, contre le mur. Il rencontra Stara, et ils convergèrent vers le mur le plus distant avec Matus et Srog. Ils avaient une bonne avance sur les soldats, sauf un : il bouscula Stara par derrière, Reece plongea en avant et le poignarda dans le cœur, juste avant qu’il ne plante sa dague dans le dos de Stara.

      Stara leva son arc et se tourna vers deux soldats se jetant vers le dos exposé de Reece, épées tirées, et les abattit tous deux.

      Les quatre se tenaient là, dos contre le mur de l’autre côté de la pièce, sur l’estrade la plus haute, Reece parcourut l’espace du regard et vit cent hommes se hâter à travers la salle, gagnant sur eux. Ils étaient piégés dans ce coin, avec nulle part où aller.

      Reece ne comprenait pas pourquoi Stara les avait tous menés là. Ne voyant aucun moyen possible de s’échapper, il était certain qu’ils seraient bientôt tous morts.

      « Quel est ton plan ? » lui cria-t-il, alors qu’ils se tenaient côte à côte, repoussant les hommes. « Il n’y a aucune issue ! »

      « Lève les yeux ! », répondit-elle.

      Reece tendit le cou et aperçu au-dessus d’eux un autre lustre de fer, avec une longue corde allant de ce dernier jusqu’au sol, juste à côté de lui.

      Les sourcils de Reece se froncèrent dans sa confusion.

      « Je ne comprends pas », dit-il.

      « La corde », dit-elle. « Attrapez-la, vous tous. Et accrochez-vous de toutes vos forces. »

      Ils firent comme elle en avait donné l’ordre, chacun s’agrippant à la corde des deux mains et s’accrochant fermement. Subitement, Reece prit conscience de ce que Stara était sur le point de faire.

      « Es-tu sûre que ce soit une bonne idée ? », s’écria-t-il.

      Mais il était trop tard.

      Alors qu’une douzaine de soldats s’approchaient d’eux, Stara s’empara de l’épée de Reece, sauta dans les bras de ce dernier, et trancha la corde à côté d’eux, celle maintenant le lustre.

      Reece sentit son estomac chuter d’un coup tandis qu’eux quatre, se cramponnant à la corde et aux uns les autres, s’élancèrent dans les airs à une vitesse vertigineuse, s’accrochant pour sauver leurs vies pendant que le lustre tombait. Il écrasa les hommes en dessous et propulsa les quatre haut dans les airs, se balançant avec la corde.

      Cette dernière s’arrêta enfin, et les quatre pendirent là, se balançant dans les airs, à quinze bons mètres du sol.

      Reece regarda en bas, transpirant, perdant presque sa prise.

      « Là ! » s’écria Stara.

      Reece se tourna et vit un immense vitrail devant eux, et réalisa quel était son plan. La corde grossière sciait les paumes de Reece, et il commençait à glisser avec la sueur. Il ignorait combien de temps il pourrait encore tenir.

      « Je perds ma prise ! » s’exclama Srog, tentant de s’accrocher du mieux qu’il le pouvait malgré ses blessures.

      « Nous devons nous balancer ! » cria Stara. « Nous avons besoin d’un élan ! Poussez contre le mur ! »

      Reece suivit sa direction : il se pencha en avant avec ses bottes contre le mur et ensemble, ils appuyèrent contre le mur, la corde oscillant de plus en plus fortement. Ils poussèrent encore et encore, jusqu’à ce qu’avec un dernier coup de pied, ils se balancèrent au point le plus haut, comme un pendule, puis tous, criant, se préparèrent tandis qu’ils retombaient droit dans l’énorme vitrail.

      Le verre explosa, volant en éclats tout autour d’eux, et les quatre lâchèrent la corde, se laissant tomber sur la large plateforme à la base de la fenêtre.

      Se tenant là, perchés à une quinzaine de mètres au-dessus de la salle, l’air froid se précipitant à l’intérieur, Reece baissa le regard, et d’un côté il vit l’intérieur de la pièce, des centaines de soldats les yeux levés vers eux, se demandant comment les poursuivre, de l’autre côté, il vit l’extérieur du fort. C’était le déluge dehors, un vent puissant et une pluie aveuglante, et la descente en contrebas était d'une dizaine de mètres, certainement assez pour se casser une jambe. Mais Reece, au moins, vit plusieurs grands buissons, et il vit aussi que le sol était détrempé et ramolli par la boue. Ce serait une chute longue et dure, mais peut-être qu’ils seraient assez amortis.

      Soudainement, Reece s’écria alors qu’il sentait du métal transpercer sa chair. Il baissa les yeux, se pris le bras et réalisé qu’une flèche l’avait juste éraflé, le faisant saigner. C’était une blessure mineure, mais cela piquait.

      Reece pivota et vérifia en contrebas par-dessus son épaule, et vit des douzaines d’hommes de Tirus bander leurs arcs et tirer, des flèches sifflant maintenant autour d’eux de toutes les directions.

      Reece savait qu’il n’y avait pas de temps à perdre. Il examina la scène et vit Stara debout d’un côté, Matus et Srog de l’autre, tous les yeux écarquillés par la peur face au saut devant eux. Il prit la main de Stara, sachant que c’était maintenant ou jamais.

      Sans un mot, tous sachant qu’il fallait le faire, ils sautèrent ensemble. Ils hurlèrent tandis qu’ils chutaient à travers les airs dans la pluie aveuglante et le vent, battant des bras et des jambes et tombant, et Reece ne peut s’empêcher de se demander s’il n’avait pas sauté d’une mort certaine à une autre.

      CHAPITRE DEUX

      Godfrey leva son arc de ses mains tremblantes, se pencha au-dessus du bord du parapet, et visa. Il voulait choisir une cible et tirer immédiatement – mais à la vue de la scène se déroulant en dessous, il tomba à genoux, figé sous le choc. En contrebas chargeaient des milliers de soldats McCloud, une armée bien entrainée inondant le paysage, tous se dirigeant vers les portes de la Cour du Roi. Une douzaine d’entre eux se précipitèrent en avant avec un bélier en fer, et le projetèrent contre la herse encore et encore, faisant trembler les murs, le sol sous les pieds de Godfrey.

      Godfrey perdit l’équilibre et tira, et la flèche s’envola sans causer de dommages. Il en attrapa une autre et l’encocha sur l’arc, le cœur battant, sachant pour sûr qu’il mourrait là le jour même. Il se pencha par-dessus le parapet, mais avant qu’il ne puisse tirer, une pierre lancée par une fronde vola et percuta son heaume d’acier.

      Il

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