Un Règne de Fer . Морган Райс

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Un Règne de Fer  - Морган Райс L'anneau Du Sorcier

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son aide en avertissant la cité entière de l’arrivée des McClouds, leur faisant gagner un temps précieux. Il avait peut-être même sauvé quelques vies. Il avait certainement sauvé sa sœur.

      Pourtant il était là, avec seulement une petite douzaine de soldats étant restés là, aucun d’entre eux n’étant de l’Argent, aucun étant chevalier, défendant cette coquille qu’était devenue la cité évacuée contre une armée entière de McCloud. Ces affaires de soldats n’étaient pas pour lui.

      Il y eut un énorme fracas, et Godfrey trébucha à nouveau alors que la herse était enfoncée et ouverte.

      À travers les portes ouvertes de la cité s’engouffrèrent des milliers d’hommes, dans une clameur, là pour le sang. Alors qu’il s’asseyait sur le parapet, Godfrey sut que ce n’était qu’une question de temps jusqu’à ce qu’ils montent là-haut, jusqu’à ce qu’il ait à se battre jusqu’à la mort. Était-ce cela qu’impliquait être un soldat ? Était-ce ce que cela signifiait d’être brave et sans peur ? De mourir, pour que d’autres puissent vivre ? Maintenant qu’il accueillait la mort en face, il n’était pas si sûr que cela soit une bonne idée. Être un soldat, être un héros était bien, mais être en vie était mieux.

      Pendant que Godfrey pensait à partir, à s’enfuir et essayer de se cacher quelque part, soudainement, plusieurs soldats McCloud envahirent les parapets, se ruant en une seule file. Godfrey regarda alors qu’un de ses camarades soldat était poignardé et tombait à genoux, grognant.

      Et là, encore une fois, cela se produisit. Malgré toutes ses pensées rationnelles, tout son sens commun contre le fait d’être un soldat, il y eut un déclic à l’intérieur de Godfrey qu’il ne pouvait contrôler. Quelque chose en lui ne pouvait supporter de laisser les autres souffrir. Pour lui-même, il ne pouvait rassembler le courage, mais quand il vit son compagnon d’armes attaqué, quelque chose le submergea – une certaine témérité. Certains auraient même pu appeler cela de la chevalerie.

      Godfrey réagit sans réfléchir. Il se trouva lui-même en train de s’emparer d’une longue pique et de charger les rangs de McClouds, qui gravissaient à toute vitesse les escaliers, une file unique le long des parapets. Il laissa échapper un grand cri et, tenant fermement la pique, il renversa le premier homme. L’énorme lame de métal alla dans sa poitrine, et Godfrey courut, utilisant son poids, mais son centre à bière, pour tous les repousser.

      À sa propre surprise, Godfrey réussit, refoulant le rang d’hommes en bas de la spirale de la cage d’escalier, les éloignant des parapets, bloquant d’une seule main les McClouds envahissant la place.

      Quand il eut fini, Godfrey laissa tomber la pique, étonné par lui-même, ne sachant pas ce qui l’avait pris. Ses camarades d’armes semblaient stupéfaits eux aussi, comme s’ils ne réalisaient pas qu’il avait cela en lui.

      Alors que Godfrey se demandait ce que faire ensuite, la décision fut prise pour lui, quand il détecta un mouvement du coin de l’œil. Il se tourna et vit une douzaine de plus de McClouds le chargeant depuis le côté, se déversant sur les parapets à l’opposé.

      Avant que Godfrey n’ait pu préparer une défense, le premier soldat l’atteignit, maniant un énorme marteau de guerre, le balançant vers sa tête. Godfrey prit conscience que le coup broierait son crâne.

      Godfrey plongea hors de la trajectoire du danger – une des rares choses qu’il savait bien faire – et le marteau siffla au-dessus de sa tête. Ensuite Godfrey abaissa son épaule et fonça dans le soldat, le repoussant, l’empoignant.

      Godfrey le refoula, de plus en plus loin, jusqu’à ce qu’ils luttent au bord du parapet, se battant au corps-à-corps, essayant chacun d’attraper la gorge de l’autre. Cet homme était fort, mais Godfrey l’était aussi, un des rares cadeaux qui lui avaient été accordés par la vie.

      Ensemble ils grimpèrent, tournoyant l’un sur l’autre, jusqu’à ce que, soudainement, ils roulèrent tous deux par-dessus le bord.

      Les deux volèrent tombèrent à travers les airs, s’accrochant l’un à l’autre, chutant d’environ cinq mètres sur le sol en contrebas. Godfrey tournoya dans les airs, espérant qu’il atterrirait sur ce soldat, au lieu du contraire. Il savait que le poids de cet homme, et toute son armure le broieraient.

      Godfrey tourna à la dernière seconde, atterrissant sur l’homme, et le soldat grogna alors que le poids de Godfrey l’écrasait, lui faisant perdre conscience.

      Mais la chute prit aussi son dû auprès de Godfrey, le faisant tourner, il cogna sa tête, et alors qu’il roulât à côté de l’homme, chacun de ses os douloureux, Godfrey resta étendu là une seconde avant que le monde ne tourbillonne et lui, allongé à côté de son ennemi, s’évanouit. La dernière chose qu’il vit en levant les yeux était une armée de McClouds, se déversant à l’intérieur de la Cour du Roi et la proclamant leur.

*

      Elden se trouvait sur les terrains d’entrainement de la Légion, mains sur les hanches, Conven et O’Connor à côté de lui, eux trois examinant les nouvelles recrues que Thorgrin leur avait laissées. Elden observait d’un œil expert tandis que les garçons galopaient en faisant des allers et retours à travers le terrain, essayant de sauter au-dessus de fossés et de lancer des lances sur des cibles suspendues. Quelques garçons n’arrivaient pas à sauter, tombant avec leur cheval dans les trous ; d’autres y parvenaient, mais manquaient les cibles.

      Elden secoua la tête, tentant de se rappeler comment il était quand il avait commencé son entrainement à la Légion, et de prendre comme un encouragement le fait que, au cours des derniers jours, les garçons avaient déjà montré des signes de progrès. Cependant ils étaient loin d’être les guerriers endurcis qu’il avait besoin qu’ils soient avant qu’il ne puisse les accepter en tant que recrues. Il avait placé la barre très haut, en particulier parce qu’il avait la grande responsabilité de rendre Thorgrin et tous les autres fiers ; Conven et O’Connor, eux aussi, ne permettraient rien de moins.

      « Sire, il y a des nouvelles. »

      Elden jeta un coup d’œil pour voir une des recrues, Merek, un ancien voleur, arriver en courant vers lui, les yeux écarquillés. Interrompu dans ses pensées, Elden était perturbé.

      « Mon garçon, je t’ai déjà dit de ne jamais interrompre— »

      « Mais sire, vous ne comprenez pas ! Vous devez— »

      « Non, TU ne comprends pas », répliqua Elden. « Quand les recrues sont en entrainement, tu ne— »

      « REGARDEZ ! » s’écria Merek, l’agrippant et pointant du doigt.

      Elden, en rage, était sur le point de l’empoigner et de le jeter à terre, jusqu’à ce qu’il jette un œil à l’horizon, et il se figea. Il ne pouvait s’expliquer la vue devant lui. Là, à l’horizon, de grands nuages de fumée noire s’élevaient dans les airs. Tous provenant de la Cour du Roi.

      Elden cligna des yeux, ne comprenant pas. Se pouvait-il que la Cour du Roi soit en feu ? Comment ?

      De grands cris s’élevèrent de l’horizon, les cris d’une armée – en même temps que le bruit d’une herse s’effondrant. Le cœur d’Elden s’arrêta ; les portes de la Cour du Roi avaient été prises d’assaut. Il savait que cela ne pouvait signifier qu’une chose – une armée professionnelle avait pénétré. En ce jour parmi tous, celui du Jour du Pèlerinage, la Cour du Roi était envahie.

      Conven

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