Un Règne de Fer . Морган Райс

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Un Règne de Fer - Морган Райс страница 8

Un Règne de Fer  - Морган Райс L'anneau Du Sorcier

Скачать книгу

« N’importe quel poisson qui le mange meurt sur place. »

      Alistair le dévisagea, horrifiée.

      « Mais pourquoi voudriez-vous tuer le poisson ? »

      L’homme sourit plus largement.

      « J’aime les regarder mourir. J’aime les entendre crier, et j’aime les voir flotter, ventre en l’air. C’est amusant. »

      L’homme pivota et retourna lentement vers le reste de son équipage, et tandis qu’Alistair le regardait partir, elle eut la chair de poule.

      « Qu’y a-t-il ? » lui demanda Erec.

      Alistair détourna le regard et secoua la tête, essayant de faire disparaître son impression. Mais cela ne marchait pas ; c’était un terrible pressentiment, elle n’était pas sûre de quoi.

      « Rien, mon seigneur », dit-elle.

      Elle se réinstalla dans ses bras, essayant de se convaincre que tout allait bien. Mais elle savait, au plus profond d’elle, que c’était bien loin d’être le cas.

*

      Erec se réveilla dans la nuit, sentant le navire bouger doucement de haut en bas, et il sut immédiatement que quelque chose n’allait pas. C’était le guerrier en lui, la part en lui qui l’avait toujours avertit un instant avant que quelque chose de mauvais n’arrive. Il avait toujours eu ce sens, depuis qu’il était enfant.

      Il s’assit rapidement, alerte, et regarda tout autour de lui. Il se tourna et vit Alistair profondément endormie à côté de lui. Il faisait encore noir, le bateau tanguait encore sur les vagues, pourtant quelque chose n’allait pas. Il regarda tout autour, mais ne vit aucun signe de quelque chose clochant.

      Quel danger pourrait-il y avoir, se demanda-t-il, ici au milieu de nulle part ? Était-ce un simple rêve ?

      Erec, faisant confiance en son instinct, tendit la main pour attraper son épée. Mais avant que sa main ait pu se saisir de la garde, il sentit brusquement un lourd filet recouvrir son corps, se rabattant tout autour de lui. Il était fait de la corde la plus lourde qu’il ait jamais sentie, presque assez lourde pour écraser un homme, et cela atterrit sur lui tout d’un coup, serré tout autour de lui.

      Avant qu’il ait pu réagir, il se sentit être soulevé haut dans les airs, le filet l’attrapant comme un animal, ses cordes si serrées autour de lui qu’il ne pouvait même pas bouger, ses épaules et bras et poignets et pieds tous contraints, écrasés ensemble. Il fut hissé de plus en plus haut, jusqu’à ce qu’il se trouve lui-même à six mètres au-dessus du pont, pendant, comme un animal pris au piège.

      Le cœur d’Erec cogna dans sa poitrine alors qu’il tentait de comprendre ce qui se passait. Il regarda en bas et vit Alistair en dessous de lui, en train de se réveiller.

      « Alistair », cria Erec.

      En bas, elle le chercha du regard partout, et quand enfin elle leva les yeux et le vit, son visage s’assombrit.

      « EREC ! » hurla-t-elle, confuse.

      Erec regarda alors que plusieurs douzaines de membres d’équipage, portant des torches, s’approchaient d’elle. Ils arboraient tous des sourires grossiers, le mal dans leurs yeux, tandis qu’ils la cernaient.

      « Il était temps qu’il la partage », dit l’un d’entre eux.

      « Je vais apprendre à cette princesse ce que signifie vivre avec un marin ! » dit un autre.

      Le groupe éclata de rire.

      « Après moi », dit encore un autre.

      « Pas avant que je n’aie eu mon content », dit un autre.

      Erec lutta pour se libérer de toutes ses forces pendant qu’ils continuaient à se rapprocher d’elle. Mais c’était en vain. Ses épaules et bras étaient comprimés si fermement qu’il ne pouvait même pas les remuer.

      « ALISTAIR ! » cria-t-il, désespéré.

      Il était impuissant, ne pouvant rien faire d’autre que regarder pendant qu’il se balançait au-dessus.

      Trois marins se jetèrent brusquement sur Alistair par-derrière ; Alistair hurla tandis qu’ils la mettaient sur pied, déchiraient sa chemise, tirant brutalement ses bras derrière son dos. Ils la maintinrent fermement cependant que plus de marins approchaient.

      Erec fouilla le navire du regard à la recherche d’un signe du capitaine ; il le vit sur le pont supérieur, regardant en bas, observant tout.

      « Capitaine ! » tonna Erec. « C’est votre navire ! Faites quelque chose ! »

      Le capitaine le dévisagea, puis lentement tourna le dos à la scène, comme s’il ne voulait pas la regarder.

      Erec observa, désespéré, alors qu’un marin sortait un couteau et le tenait contre la gorge d’Alistair, et Alistair hurla.

      « Non ! » cria Erec.

      C’était comme regarder un cauchemar se dérouler sous lui – et pire que tout, il n’y avait rien qu’il puisse faire.

      CHAPITRE CINQ

      Thorgrin faisait face à Andronicus, eux deux seuls sur le champ de bataille, des soldats morts tout autour d’eux. Il leva haut son épée et l’abattit sur le bouclier d’Andronicus ; ce faisant, Andronicus déposa ses armes, fit un grand sourire, et tendit les bras pour l’étreindre.

      Mon fils

      Thor essaya de stopper son coup d’épée, mais il était trop tard. L’épée passa droit à travers son père, et alors qu’Andronicus se scindait en deux, Thor se sentit dévasté par le chagrin.

      Thor cligna des yeux et se trouva descendant vers un autel infiniment long, tenant la main de Gwen. Il réalisa qu’il s’agissait du cortège de leur mariage. Ils marchaient vers un soleil rouge sang, et comme Thor regardait des deux côtés, il vit que tous les sièges étaient vides. Il se tourna pour contempler Gwen, et alors qu’elle dévisageait, il fut horrifié de voir sa peau se dessécher et elle devint un squelette, tombant en poussière dans sa main. Elle s’affaissa en un tas de cendres à ses pieds.

      Thor se retrouva debout devant le château de sa mère. Il avait, d’une quelconque manière, franchi la passerelle, et il se tenait devant les immenses doubles portes, en or, brillantes, trois fois plus grandes que lui. Il n’y avait pas de poignée, et il tendit les mains et les frappa de ses paumes jusqu’à ce qu’il commence à saigner. Le bruit résonnait à travers le monde. Mais personne ne vint répondre.

      Thor renversa la tête.

      « Mère ! » s’écria-t-il.

      Thor s’effondra à genoux, et à l’instant où il le fit, le sol se changea en boue, et Thor chuta le long d’une falaise, tombant encore et encore, s’agitant dans tous les sens à travers les airs, plus bas, des dizaines de mètres, vers un océan déchaîné en contrebas. Il tendit les mains vers le ciel, vit le château de sa mère disparaître de sa vue, et hurla.

      Thor ouvrit les yeux, le souffle court, le vent caressant son visage,

Скачать книгу