Une Terre De Feu . Морган Райс
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Читать онлайн книгу Une Terre De Feu - Морган Райс страница 12
Mycoples fit volte-face et rattrapa Thor alors qu’il tombait, et il atterrit sur son dos tandis qu’elle se ruait sur les dragons restant. Elle répondit à leurs rugissements par les siens, mordant plus fort, griffant plus profondément qu’eux. Plus ils la blessaient, moins elle semblait le remarquer. Elle était devenue un tourbillon de destruction, tout comme Thor, et quand elle et Thor en eurent terminé, ce dernier réalisa qu’il ne restait plus de dragons dans le ciel pour les recevoir : tous avaient chutés du ciel à l’océan en contrebas, mutilés ou tués.
Thor se retrouva seul avec Mycoples, haut dans les airs, décrivant des cercles au-dessus des dragons tombés, faisant le point. Tous deux haletaient, dégoulinant de sang. Thor savait que Mycoples était en train de rendre son dernier souffle – il pouvait le voir par le sang qui gouttait de sa gueule, chaque respiration étant un halètement, une douleur mortelle.
« Non, mon amie », dit Thor, retenant ses larmes. « Tu ne peux pas mourir. »
Mon temps est venu, l’entendit Thor. Au moins je serais morte avec dignité.
« Non », insista Thor. « Tu ne dois pas mourir ! »
Mycoples crachait du sang, et le battement de ses ailes s’affaiblit tandis qu’elle commençait à descendre vers l’océan.
Il reste en moi de la force pour un dernier combat, dit Mycoples. Et je veux que mes derniers instants soit valeureux.
Mycoples leva les yeux, et Thor suivit son regard pour voir la flotte de Romulus s’étalant à travers l’horizon.
Thor hocha de la tête gravement. Il savait ce que Mycoples souhaitait. Elle voulait embrasser la mort dans une dernière grande bataille.
Thor, sévèrement blessé, haletant, avait le sentiment qu’il ne survivrait pas non plus, et voulait mourir de cette manière, lui aussi. Il se demandait à présent si les prophéties de se mère était vraies. Elle lui avait dit qu’il pouvait altérer son propre destin. L’avait-il fait ? se demanda-t-il. Mourrait-il maintenant ?
« Alors allons-y, mon amie », dit Thor.
Mycoples laissa échapper un grand hurlement, et ensemble, tous deux descendirent en piqué, prenant pour cible la flotte de Romulus.
Thor sentit le vent et les nuages passer dans ses cheveux et sur son visage à toute vitesse tandis qu’il poussait un puissant cri de guerre. Mycoples rugit pour égaler sa rage, ils descendirent bas, puis Mycoples ouvrit ses grandes mâchoires et cracha du feu sur un navire après l’autre.
Rapidement, un mur de flammes se propagea à travers les mers, embrasant un navire après l’autre. Des dizaines de milliers d’embarcations s’étendaient devant eux, mais Mycoples ne s’arrêta pas, ouvrant sa gueule, déversant nuage après nuage de flammes. Ces dernières s’étiraient comme si elles n’étaient qu’un mur continu, tandis que les cris des hommes s’élevaient en contrebas.
Les flammes de Mycoples commencèrent à s’affaiblir, et bientôt quand elle soufflait, peu de feu émergeait. Thor savait qu’elle était en train de mourir sous lui. Elle volait de plus en plus bas, trop faible pour cracher des flammes. Mais elle ne l’était pas assez pour utiliser son corps comme une arme, et au lieu de déverser du feu, elle descendit vers les navires, dirigeant ses écailles endurcies vers eux, comme un météore tombant du ciel.
Thor se prépara et s’accrocha de toutes ses forces quand elle plongea droit vers les bateaux, le son du bois craquant emplissant les airs. Elle vola dans un navire après l’autre, allant et venant, détruisant la flotte. Thor tint bon tandis que des morceaux de bois le percutaient dans tous les sens.
Finalement, Mycoples ne put aller plus loin. Elle s’arrêta au centre de la flotte, dansant sur l’eau, ayant détruit bien des navires, mais pourtant encerclée par des milliers d’autres. Thor se balançait sur son dos alors qu’elle flottait là, respirant faiblement.
Les navires restant se tournèrent vers eux. Bientôt le ciel s’assombrit, et Thor entendit un sifflement. Il leva les yeux et vit une nuée de flèches volant vers eux. Soudain, il fut envahi d’une terrible douleur, transpercé par les projectiles, sans aucun endroit où se cacher. Mycoples, elle aussi, fut transpercée par elles, et ils commencèrent à couler parmi les vagues, deux grands héros ayant mené la bataille de leur vie. Ils avaient détruits les dragons et une grande partie de la flotte de l’Empire. Ils avaient fait plus que ce qu’une armée entière aurait pu.
Mais il ne restait rien, ils pouvaient mourir. Tandis que Thor était transpercé par une flèche après l’autre, coulant de plus en plus, il sut qu’il n’y avait rien d’autre à faire hormis se préparer à mourir.
CHAPITRE SEPT
Alistair baissa les yeux et vit qu’elle se trouvait en train de se tenir sur une passerelle, et quand elle regarda au-delà, loin au-dessous, elle vit l’océan se fracassant sur les rochers, le son emplissant ses oreilles. Un fort coup de vent la déstabilisa, et Alistair leva les yeux, comme elle l'avait fait dans tant de rêves dans sa vie, elle vit un château perché sur une falaise, orné d’une brillante porte d’or. Devant celle-ci, debout, se tenait une seule figure, une silhouette, les mains tendues vers elle comme pour l’enlacer – pourtant Alistair ne pouvait voir son visage.
« Ma fille », dit la femme.
Elle essaya de faire un pas vers elle, mais ses jambes étaient coincées, et elle baissa les yeux et vit qu’elle était enchaînée au sol. Même en essayant du mieux qu’elle pouvait, Alistair était incapable de bouger.
Elle tendit les mains vers sa mère et s’écria avec désespoir : « Mère, sauve-moi ! »
Soudain Alistair sentit son monde se dérober sous elle, sentit qu’elle chutait, et elle regarda par terre pour voir la passerelle s’effondrer. Elle tomba, des chaînes pendant derrière elle, et dégringola vers l’océan, emportant un segment tout entier de la passerelle avec elle.
Alistair s’engourdit tandis que son corps sombrait dans les eaux glacées de l’océan, toujours entravé. Elle se sentit couler, et elle leva les yeux et vit la lumière du jour au-dessus devenir de plus en plus faible.
Alistair ouvrit les yeux pour se retrouver assise dans une petite cellule de pierre, dans un endroit qu’elle ne reconnut pas. Devant elle était assise une seule silhouette, et elle l’identifia vaguement : le père d’Erec. Il baissa les yeux vers elle en grimaçant.
« Tu as assassiné mon fils », dit-il. « Pourquoi ? »
« Je ne l’ai pas fait ! » protesta-t-elle faiblement.
Il fronça les sourcils.
« Tu seras condamnée à mort », ajouta-t-il.
« Je n’ai pas assassiné Erec ! » protesta Alistair. Elle se mit debout et essaya de se précipiter vers lui, mais une fois encore elle se retrouva enchaînée au mur.
Là apparurent derrière le père d’Erec, une douzaine de gardes, vêtus d’armures entièrement noires, portant de formidables visières, le son de leur éperons tintant emplissant la pièce. Ils approchèrent, tendirent la main et se saisirent d’Alistair, la tirèrent sèchement du mur. Mais ses chevilles étaient toujours enchaînées, et ils étiraient de plus en plus son corps.
« Non ! »