Raison de Sauver . Блейк Пирс
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« Rien de visible », répondit l’un d’entre eux. « Nous ne le saurons pas avec certitude jusqu’à ce que nous l’ayons sortie d’ici. »
Elle saisit le ton cinglant de son commentaire mais l’ignora. Elle tourna lentement autour de la femme. Finley la regarda de loin, à bonne distance, avec l’air de vouloir être n’importe où ailleurs plutôt que là. Elle examina le corps, sa nature. Cela avait été fait par quelqu’un qui avait besoin de prouver quelque chose. C’était limpide.
C’est la raison pour laquelle ils veulent sauter directement à Howard, pensa-t-elle. Il vient de s’échapper, a été mis sous les verrous pour ses crimes, et veut maintenant prouver qu’il est toujours dangereux – se le prouver à lui ainsi qu’à la police.
Mais cela ne semblait pas concorder. Howard était dément mais ceci était presque barbare. C’était indigne de lui.
Howard n’a pas de problème pour tuer – et pour le faire de manière à attirer l’attention des médias. Il a dispersé les parties des corps de ses victimes à Harvard, après tout. Mais rien de tel. C’est au-delà de l’obscène. Les meurtres d’Howard étaient violents, mais il y avait quelque chose de presque soigné chez eux…les preuves suggères qu’il les étranglait d’abord, puis les coupait. Mais même les coupures aux parties du corps sectionnées avaient été faites avec quelque chose de semblable à de la précision.
Quand elle s’éloigna enfin, enregistrant tout dans sa tête, Finley s’avança. « Qu’est-ce que tu penses ? », demanda-t-il.
« J’ai une idée », dit-elle. « Mais Connelly ne va certainement pas aimer ça. »
« Qu’est-ce que c’est ? »
« Howard Randall n’a rien à voir avec ça. »
« C’est des conneries. Et pour la main ? Tu veux parier qu’elle se cache quelque part sur le campus de Harvard ? »
Avery n’émit qu’un hmmm. Il émettait juste une supposition, mais elle n’y croyait toujours pas.
Ils se mirent en chemin vers leur voiture, mais avant même qu’ils n’aient pu atteindre le ruban de la scène de crime, elle vit un véhicule s’arrêter dans un crissement de pneus sur le trottoir dans la rue. Elle ne reconnut pas la voiture, mais reconnut le visage. C’était le maire.
Qu’est-ce que ce crétin fait ici ? se demanda-t-elle. Et pourquoi a-t-il l’air si énervé ?
Il se dirigea comme un ouragan vers les enquêteurs restants, qui tous commencèrent à s’écarter devant lui. Tandis qu’ils faisaient place, Avery passa sous le ruban pour aller à sa rencontre. Elle décida qu’elle allait l’interrompre avant qu’il ne puisse mettre son nez dans le bordel ensanglanté qui l’attendait derrière elle.
Le visage du maire Greenwald était rouge de pure rage. Elle s’attendait complètement à ce que de la mousse commence à se déverser de sa bouche.
« Avery Black », cracha-t-il, « qu’est-ce que vous pensez être en train de faire ici ? »
« Eh bien, monsieur », dit-elle, pas tout à fait sûr la réponse intelligente à donner.
En fin de compte, cela n’eut pas d’importance. Une autre voiture vint s’arrêter à toute allure sur le trottoir, percutant presque l’arrière de celle du maire. Cette voiture, Avery la reconnut. Elle s’était à peine arrêtée que Connelly sortait du côté passager. O’Malley coupa le moteur et sortit aussi, en rattrapant Connelly aussi vite que possible.
« Monsieur le maire Greenwald », dit Connelly. « Ce n’est pas ce que vous pensez. »
« Ce matin, qu’est-ce que vous m’avez dit ? », dit Greenwald. « Vous m’avez dit que tous les signes indiquaient que ce meurtre était l’œuvre d’Howard Randall. Vous m’avez assuré que vous occuperiez du problème avec soin et que la scène de crime pourrait offrir des indices sur l’endroit où se cache ce fils de pute. N’est-ce pas ? »
« Oui monsieur, j’ai dit ça », dit Connelly.
« Et vous me dites que coller Avery Black sur l’affaire est gérer le problème ? L’inspectrice dont les médias savent qu’elle le rencontre en privé à l’occasion ? »
« Monsieur, je vous assure, elle n’est pas sur l’affaire. Je l’ai appelée comme rien de plus qu’une consultation. Après tout, elle connaît Howard Randall mieux que quiconque dans la police. »
« Je m’en fous. Si les médias sentent ça…s’ils ne serait-ce que pensent que l’inspectrice Black s’occupe de cette affaire, je vais avoir tellement de merde à pelleter que j’utiliserai vos payes pour acheter les pelles. »
« Oui, je comprends, monsieur. Mais le— »
« Cette ville est déjà terrifiée avec Randall en liberté », poursuivit le maire, vraiment lancé sur sa diatribe à présent. « Vous savez aussi bien que moi que nous recevons au moins une trentaine d’appels par jour de la part de gens inquiets pensant qu’ils l’ont repéré. Quand ils auront vent de ce meurtre – et avouons-le, c’est vraiment juste une question de temps – ils sauront que c’est lui. Et si cette putain d’Avery Black est sur l’affaire, ou seulement proche de l’affaire— »
« Alors ça n’aura pas d’importance », dit Avery, qui en avait assez entendu.
« Qu’avez-vous dit ? », cria pratiquement le maire Greenwald.
« J’ai dit que ça n’aurait pas d’importance. Howard Randall n’a pas fait ça. »
« Avery… », dit O’Malley.
Pendant ce temps, Connelly et Greenwald la regardaient comme si elle avait développé un troisième bras.
« Vous êtes sérieuse là ? », demanda Greenwald.
Et avant qu’elle ne puisse répondre, Connelly prit son parti – une grande surprise. « Black… vous savez que c’est l’œuvre d’Howard Randall. Pourquoi, au nom de Dieu, penseriez-vous autrement ? »
« Sortez simplement les dossiers, monsieur », dit-elle. Elle regarda ensuite Greenwald et ajouta : « Même chose pour vous. Vérifiez les dossiers d’Howard Randall. Trouvez un de ses meurtres où il a fait quelque chose de tel – quelque chose d’aussi excessif et sanglant. Le démembrement est une chose. Mais ceci frôle l’exploitation. Howard a étranglé la majorité de ses victimes en premier. Ce que je vois avec cette dernière mort est loin de quelque chose de similaire. »
« Howard Randall a fracassé la tête d’une femme avec une fichue brique », dit Greenwald. « Je dirais que c’est assez sanglant et brutal. »
« Ça l’est. Cependant, cette femme a été frappée deux fois et le rapport montre que c’est la deuxième frappe qui l’a tuée – pas la première. Howard Randall n’est pas là pour le frisson, la violence ou l’exploitation. Même en éparpillant les parties du corps, il y avait une quantité minimale de sang et de gore. C’était presque comme s’il gardait ses distances avec le sang, malgré ses actes. Mais ce meurtre là-bas…c’est trop. C’est gratuit. Et bien qu’il soit un monstre et un meurtrier