Une Étreinte Pour Des Héritières . Морган Райс

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Une Étreinte Pour Des Héritières  - Морган Райс Un Trône pour des Sœurs

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parce que votre nourrice n’a pas réussi à rejoindre les amis qui devaient vous faire quitter le pays.

      — Après cela, nous n’avons pas pu revenir vous chercher, dit leur père. Plus nous restions éloignés de notre terre, plus le poison progressait lentement. Cela nous a donné le temps de chercher un antidote, mais cela nous a empêchés de revenir vous chercher.

      — Et il y avait autre chose. Tu as vu l’avenir, Sophia, et toi aussi, Lucas.

      C’était une affirmation, pas une question.

      — Vous avez vu des choses qui vont arriver ou qui pourraient arriver.

      — Siobhan avait parlé de possibilités, dit Kate.

      Sophia vit leur mère hocher la tête.

      — Des possibilités sensibles à la moindre influence, dit leur mère. Quand nous avons parlé de repartir vous chercher, Alfred et moi, j’ai vu … j’ai vu le monde en ruines, tous les pays en flammes. Je nous ai vus mourir avant d’avoir pu vous retrouver. Quand nous avons décidé de rester ici, j’ai vu un retour potentiel à la beauté et à la paix. Je t’ai vue, Sophia, et j’ai vu au-delà de toi …

      Sophia déglutit en pensant à sa fille, Violette, et aux visions qu’elle avait eues d’elle. Elle avait vu la possibilité d’une ère de paix sans pareille et la possibilité de quelque chose de beaucoup plus sombre. Elle avait changé le nom qu’elle aurait pu donner à sa fille rien que pour éviter la seconde possibilité. Pouvait-elle reprocher à ses parents d’avoir essayé d’influencer le destin ?

      — Donc, vous nous avez abandonnées ? demanda Kate, qui refusait visiblement de le leur pardonner.

      — J’aurais voulu être là avec toi, dit leur mère. J’aurais aimé t’enseigner la magie au lieu d’entendre dire que tu l’avais apprise auprès de … auprès d’elle. Cependant, nous avions très peu de temps et nous n’avons pas osé quitter la ville …

      — Pour que la Douairière ne vous trouve pas ? demanda Kate.

      Vouloir éviter un combat, ce n’est pas de la lâcheté, Kate, lui dit Sophia par télépathie.

      Pour moi, ça y ressemble, rétorqua Kate.

      — Ce n’était pas de la lâcheté, Kate, dit leur mère, et Sophia sourit quand elle se rendit compte que, bien sûr, leur mère avait les mêmes talents qu’elles. C’était pour nous le seul moyen de vous revoir. Le disque … l’attente … crois-tu que j’ai voulu tout cela, que je n’aurais pas préféré vous appeler et vous guider jusqu’à nous ?

      — Dans ce cas, pourquoi n’êtes-vous pas venus quand Sophia a envoyé des messagers à votre recherche ? demanda Kate. Lucas est venu, lui.

      — Nous ne pouvions pas, dit leur père. Nous ne pouvions pas quitter cette ville.

      — Pourquoi pas ? demanda Sophia.

      — Le poison, dit-il. Habiter à un endroit comme celui-là, coupé du monde, c’était le seul moyen de ralentir suffisamment les effets pour pouvoir vous retrouver un jour. C’était le seul moyen de pouvoir vous dire toutes les choses qu’il fallait que vous sachiez.

      Sophia déglutit quand elle se dit que ses parents avaient dû fuir non seulement le royaume mais aussi le monde pour survivre. Alors, un des mots de son père l’étonna.

      — Attends ! Tu as dit que vivre ici avait ralenti le poison. Ça ne l’a pas arrêté ?

      — Non, ma chérie, dit leur mère. Le poison est encore en nous et il s’efforce encore de nous tuer. Même ce bref moment de connexion au monde par la porte a accéléré le processus. Je voudrais … je voudrais beaucoup de choses mais nous n’avons de temps pour aucune d’elles. Ton père et moi … nous sommes mourants.

      CHAPITRE TROIS

      Pendant qu’il parlait à Asha et Vincente, Sebastian essayait de cacher son agacement. Bien sûr, comme ils pouvaient tous les deux lire dans ses pensées, il n’était pas facile de cacher quoi que ce soit.

      — Les réfugiés ne peuvent pas vivre toute leur vie dans des tentes, dit-il.

      — Ce sera provisoire, dit Vincente, seulement tant que l’armée ennemie nous menace encore.

      — Et si ça ne leur plaît pas, dit Asha, ils peuvent toujours faire demi-tour. Ils ne maintiennent pas le bouclier autour de Stonehome. Ils ne repoussent pas les attaquants. Ils devraient être reconnaissants.

      Reconnaissants qu’on les enferme dans des tentes. Reconnaissants d’avoir perdu leur maison et leurs proches. Reconnaissants d’être obligés de demander de l’aide.

      — Ce n’est pas ce que je veux dire, dit Asha et, une fois de plus, Sebastian comprit clairement qu’elle lisait dans ses pensées.

      Sebastian regarda l’endroit où Emeline était assise avec Cora, qui tenait Violette, la fille de Sebastian, dans ses bras. Cora avait l’air heureuse de tenir Violette et Sebastian s’en réjouissait parce qu’il avait vu à quel point elle avait souffert quand Aidan était mort.

      — Emeline, pouvez-vous m’aider ? demanda-t-il. Asha lit dans mes pensées.

      Emeline approcha en lançant un regard noir à la seconde en chef de Stonehome. Sebastian sentit quelque chose s’installer autour de son esprit comme un manteau et il devina qu’elle en avait bloqué l’accès à Asha.

      — Je pourrais contourner ce blocage, dit Asha.

      Emeline sourit froidement.

      — Non. D’ailleurs, si vous aviez du respect pour autrui, il ne serait pas nécessaire.

      — Pourquoi les gens voudraient-ils cacher leurs pensées s’ils n’avaient aucune mauvaise intention ? répliqua Asha, mais elle l’avait dit d’un ton peu convaincu.

      — Nous trouverons la place que nous pourrons pour les réfugiés, dit Vincente. Vous êtes notre roi, Sebastian.

      Asha le regarda avec une surprise évidente et Sebastian comprit qu’une conversation silencieuse avait lieu entre eux deux. Emeline la lui rapporta.

      — Asha affirme que, même si Sophia est leur reine, vous êtes le fils de la Douairière et elle ne peut pas vous suivre. Elle dit qu’ils savent tous les deux que Violette est leur vraie reine.

      Emeline sourit d’un air ironique quand Asha lui lança un regard noir.

      — Cela ne me gêne pas de le dire franchement, dit Asha. La Princesse Violette est des nôtres. Elle a sa place ici et elle sera une excellente reine.

      — Un jour, convint Sebastian, mais il n’aimait pas la façon dont Asha le disait. Elle parlait comme si Sophia et Sebastian ne comptaient pas, comme s’ils n’existaient que parce qu’ils avaient donné naissance à Violette.

      — Sebastian est notre roi, dit Vincente à voix haute. Sophia est notre reine et Stonehome soutient la couronne. Ils créeront un monde où nous pourrons vivre, Asha.

      —

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