Une Étreinte Pour Des Héritières . Морган Райс

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Une Étreinte Pour Des Héritières  - Морган Райс Un Trône pour des Sœurs

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d’eux, ils s’étonnent.

      — Cela prendra du temps, Asha, dit Emeline. Il faudra seulement —

      Sebastian la vit se figer sur place, les yeux dans le vague, regardant derrière lui. Sebastian savait ce que cela signifiait : elle voyait une chose qui se passait bien au-delà des confins de la ville cachée.

      — Que se passe-t-il ? dit Sebastian quand il vit Emeline reprendre conscience en clignant des yeux. Qu’avez-vous vu, Emeline ?

      — Nous ne sommes pas en sécurité ici, dit Emeline. J’ai vu … j’ai vu tomber les boucliers. J’ai vu entrer la Nouvelle Armée.

      — Impossible, dit Vincente. Les boucliers sont indestructibles. Nous avons facilement repoussé l’ennemi la dernière fois.

      — Je l’ai vu, insista Emeline.

      Quand elle se tourna vers Sebastian, il vit qu’elle parlait vraiment sérieusement. Nous devons emmener Violette loin d’ici.

      Sebastian cligna des yeux mais ne put qu’approuver. Si le Maître des Corbeaux allait entrer dans Stonehome, alors, il fallait en sortir Violette. Il fallait qu’ils partent tous.

      — Mais vous ne pouvez pas emmener Violette, dit Asha. Elle est des nôtres !

      Sebastian se tourna vers elle, étonné de l’entendre soudain si protectrice.

      — Violette est ma fille, dit-il, et je refuse de la mettre en danger.

      Il vit Asha secouer la tête.

      — Elle n’est pas en danger. Vincente a raison. Personne ne peut entrer dans Stonehome.

      — Je l’ai vu ! répliqua Emeline.

      — Où pourrions-nous l’emmener ? demanda Sebastian.

      S’ils pouvaient atteindre la côte, ils pourraient peut-être aller à Ishjemme, mais cela signifierait abandonner le royaume qu’ils venaient de conquérir. Ils le perdraient avant que Sophia ne puisse y revenir.

      — Il n’y a aucun endroit aussi protégé qu’ici, dit Vincente. Le seul endroit qui aurait pu être plus fort serait Monthys à l’époque où il avait ses défenses mais Monthys est tombé.

      — Ce qui signifie que l’ennemi n’y est pas maintenant, signala Emeline.

      — De toute façon, il ne serait pas protégé, dit Vincente. Avant les guerres civiles, Monthys avait des couches de magie et de remparts mais, maintenant …

      Sophia avait expliqué à Sebastian dans quel état Monthys était maintenant, en triste état, presque en ruine. Ulf et Frig avaient essayé de le reconstruire, mais ils étaient morts, maintenant, tués par le Maître des Corbeaux. La Nouvelle Armée l’avait probablement négligé, mais il serait absurde de le prendre pour un endroit sûr.

      — Monthys attirera des gens, dit Emeline, et le réseau des défenses magiques s’y trouve forcément encore. On pourra le réactiver.

      — Nous avons des défenses magiques ici, insista Asha. Nous ne vous avons permis de venir ici que pour le bien de Violette.

      — Ce n’est pas la seule raison, dit Vincente.

      Asha lui lança un regard irrité et Sebastian eut l’impression que c’était un sujet sur lequel ils s’étaient déjà disputés, mais il était plus intéressé par ce qu’Asha avait dit.

      — Vous n’avez accueilli les réfugiés que parce que ma fille était parmi eux ? À cause d’une vision que vous avez eue ?

      Asha prit un air récalcitrant.

      — Pas seulement à cause de ce que j’ai vu, moi. Tous ceux qui lisent dans l’avenir ont vu la future reine. Vous ne pouvez pas le nier.

      — Ma fille choisira son propre avenir, dit Sebastian. Je ferai le nécessaire pour qu’elle soit en sécurité et pour qu’elle puisse choisir. S’il le faut, je me battrai dans ce but. Ne l’oubliez pas, Asha.

      — Nous ne sommes pas ennemis, dit Vincente. Nous sommes —

      Sebastian ne sut jamais exactement ce qu’ils étaient parce que, à ce moment-là, des cloches résonnèrent, signalant qu’il se passait quelque chose au-delà des murailles de la ville.

      — Il faut qu’on parte, dit Emeline. Ça va arriver.

      — Nous sommes en sécurité ici, insista Asha. C’est juste une ruse pour soustraire la Princesse Violette à son peuple.

      Sebastian l’ignora et courut aux murailles de Stonehome. Le bouclier que les habitants avaient mis en place était dressé, maintenu par les efforts des citadins qui se tenaient dans le cercle de pierres du milieu.

      Un bataillon de la Nouvelle Armée se tenait devant la ville, les canons pointés sur elle, les cavaliers répartis devant comme un filet. Sebastian fut plus intéressé par les silhouettes qui avançaient. Il reconnut tout de suite le Maître des Corbeaux. L’homme à la tête rasée qui se tenait à côté de lui était plus difficile à identifier, mais il se tenait presque comme s’il était l’égal du Maître des Corbeaux.

      — C’est Endi, dit Emeline, le cousin de Sophia.

      — Celui qui nous a trahis en détournant la moitié de la flotte d’invasion ? dit Sebastian.

      Il n’avait jamais vu cet homme, mais on lui avait raconté les événements en question.

      — C’est lui, dit Emeline.

      — Que fait-il avec le Maître des Corbeaux ? demanda Sebastian.

      — Rien de bon, répondit Emeline. Sebastian, il faut qu’on parte d’ici.

      À côté d’eux, les guerriers de Stonehome et les réfugiés qui pouvaient se battre commençaient à se positionner. Ils le faisaient avec une assurance étonnante mais, pensa Sebastian, ils étaient derrière le bouclier. Tant qu’il tenait, ils n’auraient rien à craindre. Ils étaient en sécurité.

      Donc, pourquoi Emeline avait-elle vu des scènes de destruction ?

      Sebastian resta sur place en essayant de faire preuve d’assurance alors qu’il sentait qu’elle le quittait peu à peu. En l’absence de Sophia, il était le souverain de ce royaume et il fallait qu’il maintienne le moral de tous les combattants. S’il montrait qu’il avait peur, cela créerait de la panique.

      Lentement, Endi commença à marcher autour de Stonehome, s’arrêtant tous les quelques pas pour faire une chose avec des ingrédients portés par deux domestiques. Il traçait des marques avec un bâton en or et lisait un livre tout en avançant.

      — Est-ce que quelqu’un peut l’atteindre avec un mousquet ? demanda Sebastian.

      — À cette distance ? demanda Vincente en commençant à charger le sien. C’est peu probable, mais on peut essayer.

      Les autres guerriers de Stonehome commencèrent à préparer leurs armes. Leurs préparations semblèrent prendre infiniment

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