Lueur d’Espoir. Блейк Пирс

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Lueur d’Espoir - Блейк Пирс

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Merci de ne pas m’avoir tuée, murmura-t-elle en essayant d’avoir l’air sarcastique.

      — J’imagine, dit-il en souriant gentiment.

      Alors qu’elle s’avançait vers la porte de la salle d’interrogatoire, elle s’ouvrit en grand et cinq hommes en équipement complet du SWAT firent irruption en la bousculant. Elle ne se retourna pas pour voir ce qu’ils faisaient tandis qu’elle trébuchait dans le couloir.

      Il semblait que Cal Brubaker avait au moins respecté une partie de ses promesses. Le sniper, adossé au mur opposé, avec son fusil à ses côtés, s'était retiré. Mais l’officier Kiley ne se trouvait nulle part.

      Tandis qu’elle traversait le couloir, escortée par une femme officier qui avait dit l’emmener à l’infirmerie, Keri était quasiment certaine d’entendre le bruit de crosse qui s’écrasaient contre des os humains. Et bien qu’elle n’entendît pas d’autres cris, elle entendit des grognements, suivis par un gémissement profond et sans fin.

      CHAPITRE 8

      Keri se dépêcha de retourner à sa voiture, dans l’espoir de quitter le parking avant que quelqu’un ne remarque son départ. Son cœur battait en rythme avec le martèlement de ses pieds, fort et rapide sur le béton.

      Son passage à l’infirmerie avait été un cadeau d’Anderson. Il savait qu’après une prise d’otage, elle était certaine de devoir répondre à des heures d’interrogatoire, heures qu’elle ne pouvait pas se permettre de gâcher. En exigeant qu’il lui soit permis d’aller à l’infirmerie, il lui assurait une fenêtre durant laquelle elle serait peu surveillée et durant laquelle il lui serait peut-être possible de partir avant d’être épinglée par une bande de détectives de la division du centre-ville.

      C’était exactement ce qu’elle avait fait. Après qu’une infirmière eut nettoyé la petite blessure et l’eut bandée, Keri avait simulé une brève crise de panique post prise d’otage et demandé à utiliser la salle de bain. Comme elle n’était pas une détenue, il avait été facile de s’échapper après cela.

      Elle descendit en ascenseur avec le personnel d’entretien qui finissait à 21h. L’agent de sécurité Beamon devait être en pause car un nouveau type s’occupait de l’entrée et il ne lui accorda pas un regard.

      Une fois hors du bâtiment, elle avait traversé la rue vers le parking, s’attendant encore à ce que des détectives se précipitent dehors, courant derrière elle pour lui demander pourquoi elle avait interrogé un prisonnier alors qu’elle était suspendue. Mais elle n’avait rien entendu.

      En fait, elle était absolument seule avec ses bruits de pas et ses battements de cœur tandis que les agents d’entretien qui finissaient leur journée se dirigeaient en bas de la rue vers un arrêt de bus et une station de métro. Apparemment, aucun d’entre eux ne venaient travailler en voiture.

      Ce n’est que lorsqu’elle atteignit le deuxième étage dans la cage d’escalier qu’elle entendit le bruit d’autres pas en-dessous. Ils étaient bruyants et lourds et ils semblaient sortir de nulle part. Elle les aurait remarqués plus tôt s’ils avaient marché avant. Ils ne pouvaient pas venir de l’autre côté de la rue. C’était presque comme si quelqu’un avait attendu son arrivée pour se mettre en mouvement.

      Elle se dirigea vers sa voiture, à la moitié environ de la rangée sur la gauche. Les pas suivirent et il devint clair à présent qu’il n’y avait pas une paire de chaussures mais deux, appartenant clairement à des hommes. Leurs démarches étaient épaisses et lourdes et elle pouvait entendre l'un d’eux siffler légèrement.

      Il était possible que ces hommes soient des détectives, mais elle en doutait. Ils se seraient probablement déjà identifiés s’ils avaient voulu lui poser des questions. Et si c’était des flics aux mauvaises intentions, ils ne l’auraient pas approchée dans le parking de Twins Tower. Il y avait des caméras partout. S’ils étaient sur la liste des employés de Cave et qu'ils lui voulaient du mal, ils auraient attendu qu'elle soit hors de la ville.

      Keri glissa involontairement la main vers l’étui de son arme avant de se rappeler qu’elle l’avait laissée dans le coffre. Elle avait voulu éviter les questions de la sécurité et elle avait décidé que porter son arme personnelle dans une prison municipale aurait peut-être l’effet inverse. Pour la même raison, son pistolet de cheville se trouvait au même endroit. Elle n’était pas armée.

      Keri sentit son pouls s’emballer et elle s’ordonna de rester calme, de ne pas accélérer le pas afin de ne pas alerter ces types qu’elle les avait repérés. Ils devaient le savoir. Mais garder l’illusion lui donnerait sans doute un peu de temps. Il allait de même pour ce qui était de regarder par-dessus son épaule, elle s’y refusait. Il était certain que cela les lancerait à sa poursuite.

      Au lieu de cela, elle lança des coups d’œil négligemment dans les vitres des plus brillants SUV, dans l’espoir de se faire une idée de qui en avait après elle. Après quelques voitures, elle fut capable de les évaluer. Deux types, tous deux en costume : l’un gros, l’autre énorme avec une bedaine qui retombait par-dessus sa ceinture. Il était difficile de jauger les âges, mais le plus grand semblait également plus âgé. C’était lui qui sifflait. Ni l’un ni l’autre ne semblait avoir d’arme mais le gros portait ce qui ressemblait à un taser et le plus jeune agrippait une sorte de matraque. Apparemment, quelqu’un la voulait vivante.

      Elle essaya d’avoir l’air nonchalante, sortit les clés de son sac et les glissa entre ses jointures, pointes vers l’extérieur tandis qu’elle appuyait sur le bouton pour déverrouiller sa voiture, qui n’était plus qu’à six mètres maintenant. Les deux hommes étaient encore à environ trois mètres d’elle, mais elle n’avait aucun moyen d’arriver à sa voiture, d’ouvrir la porte, de rentrer dedans, de refermer la porte et de la verrouiller avant qu’ils ne l’attrapent, même à leur distance. Elle se maudit silencieusement de s’être garée en marche avant.

      Le bip que fit sa voiture sembla surprendre le gros et il trébucha légèrement. Après cela, Keri savait qu’à ce point, continuer de faire semblant de ne pas les avoir remarqués semblerait encore plus louche que de se retourner, elle s’arrêta donc brusquement et se retourna rapidement, les prenant par surprise.

      — Comment ça va, les gars ? demanda-t-elle gentiment, comme si la découverte de deux gros bonnets juste derrière elle était la chose la plus naturelle au monde. Ils firent tous deux quelques pas encore avant de s’arrêter maladroitement à un mètre cinquante d’elle.

      Le plus jeune semblait perdu. Le plus âgé commença à ouvrir la bouche pour parler. Les sens de Keri picotaient. Sans savoir pourquoi, elle remarqua qu’il avait manqué une tache de cheveux sur le côté gauche de sa nuque, la dernière fois qu’il s’était rasé. Presque sans réfléchir, elle enfonça le bouton alarme sur la télécommande de sa voiture. Les deux hommes regardèrent involontairement dans cette direction. Ce fut à ce moment-là qu’elle agit.

      Elle se jeta rapidement en avant, et balança son poing droit, celui hérissé de clés, dans le côté gauche du visage du plus âgé. Tout commença à bouger au ralenti. Il la vit trop tard et le temps qu’il lève son bras gauche pour essayer d’arrêter le coup, elle l’avait touché.

      Keri sut que c’était un coup direct car au moins l’une des clés s’enfonça assez profondément avant de rencontrer une résistance. Le cri se fit entendre presque immédiatement tandis que du sang jaillissait de son œil. Elle ne s’arrêta pas pour admirer

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