Lueur d’Espoir. Блейк Пирс

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Lueur d’Espoir - Блейк Пирс

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tout en essaya de rouler doucement en arrière pour se remettre debout.

      Malheureusement, se jeter contre une personne si massive l’avait ébranlée des pieds à la tête, aggravant à nouveau la douleur des blessures dont elle souffrait encore quelques jours seulement auparavant. Elle avait l’impression d’avoir reçu une poêle à frire dans la poitrine. Elle était quasiment certaine que son genou blessé avait heurté le sol du parking en béton pendant qu’elle partait en avant et la collision lui avait laissé une épaule droite lancinante.

      Plus inquiétant dans l’immédiat que tout cela, c’était que le fait de frapper le gars avait suffisamment ralenti son mouvement pour que l’homme plus jeune et plus en forme retrouve ses esprits. Alors que Keri se redressait de sa roulade et tentait de retrouver son équilibre, il s’avançait déjà vers elle, ses yeux brillants d’un mélange intense de fureur et de peur, la matraque dans sa main droite commençant à se balancer vers le bas.

      Elle réalisa qu’elle ne serait pas en mesure de l’éviter complètement et elle pivota pour que le coup vienne frapper son flanc gauche plutôt que sa tête. Elle sentit le coup brutal contre ses côtes à gauche de son torse juste en-dessous de son épaule, suivit d’une douleur piquante qui rayonna depuis le point d’impact.

      Son corps se vida de son air tandis qu’elle s’effondrait à genou devant lui. Ses yeux devinrent larmoyants directement après le coup, mais elle réussit tout de même à distinguer quelque chose de mauvais augure juste devant elle. Les pieds du plus jeune commençaient à se relever sur ses orteils et ses talons décolèrent du sol.

      Il fallut moins d’une fraction de seconde à Keri pour comprendre ce que cela signifiait. Il levait la matraque haut au-dessus de sa tête pour être capable de l’abattre de toute ses forces dans un coup de grâce. Elle vit son pied gauche s’avancer et sut que cela voulait dire qu’il commençait à abaisser son arme.

      Ignorant tout, son incapacité à respirer, la douleur ricochant de sa poitrine à son épaule à ses côtes à son genou, sa vision floue, elle se jeta en avant, directement sur lui. Elle savait qu’elle n’aurait pas beaucoup d’élan en se repoussant sur ses genoux, mais elle espérait que cela suffirait à empêcher un coup direct sur le sommet de son crâne. Ce faisant, elle projeta sa main droite, celle tenant toujours les clés, dans la direction générale de l’entrejambe du type, espérant le toucher.

      Tout arriva au même moment. Elle sentit la matraque frapper le haut de son dos et entendit le grognement au même moment. Le coup la piqua, mais seulement quelques secondes tandis qu’elle réalisait que l’homme avait relâché sa prise sur la matraque presque immédiatement après l’avoir touchée. Elle l’entendit heurter le béton et rouler plus loin alors qu’elle s’effondrait au sol.

      Elle leva les yeux et vit l’homme se plier en deux, les deux mains plaquées sur son entrejambe. Il jurait bruyamment et sans s’arrêter. Au moins pour le moment, il semblait l’avoir oubliée. Keri regarda le gros type, qui était à plusieurs mètres de distance, roulant encore sur le sol, hurlant d'agonie, les deux mains couvrant son œil gauche, ignorant apparemment son genou, qui était plié dans un angle inhumain.

      Keri aspira une grande bouffée d’air, la première depuis une éternité, eut-elle l’impression, et elle se força à agir.

      Lève-toi et bouge. C’est ta chance. C’est peut-être la seule.

      Ignorant la douleur qu’elle ressentait dans tout son corps, elle se repoussa du sol dur et parti vers sa voiture à moitié en courant, à moitié en boîtant. Le plus jeune des types leva les yeux de son entrejambe et fit une tentative symbolique de tendre la main et de l’attraper. Mais elle se tint suffisamment à l’écart de lui, et elle trébucha vers sa voiture, monta dedans, la verrouilla, la démarra et se mit en route sans même regarder dans son rétroviseur. Une part d’elle espérait que le jeune était encore là et qu’elle entendrait un bruit sourd tandis qu’elle le percuterait.

      Elle mit les gaz et tourna au coin du deuxième étage vers le premier. Alors qu’elle approchait de la cabine de sortie, elle fut stupéfaite de voir le jeune trébucher dans les escaliers et se traîner dans la direction de sa voiture.

      Elle vit l’horreur sur le visage de l’employé dans la cabine dont le regard faisait des allers-retours entre l’homme plié en deux zigzaguant dans sa direction et la voiture dont les pneus crissaient dans la même direction. Elle se sentit presque mal pour lui. Mais cela ne suffit pas à l’empêcher de passer la sortie à toute vitesse en fracassant la barrière en bois, envoyant des morceaux voler dans la nuit.

      *

      Elle passa la nuit chez Ray. Il ne lui semblait pas sûr de retourner chez elle. Elle ne savait pas qui s’en était pris à elle. Mais s’ils étaient prêts à l’attaquer dans un parking plein de caméras en face de la prison, son appartement ne semblait pas peser bien lourd. De plus, d’après ce qu’elle ressentait, Keri n’était pas en mesure de repousser d’autres attaquants ce soir.

      Ray lui avait fait couler un bain. Elle l’avait appelé en chemin pour lui apprendre la situation, et heureusement, il ne l’avait pas harcelée de questions pendant qu’elle essayait de récupérer. Tandis qu’elle se reposait dans l’eau, laissant la chaleur apaiser ses os douloureux, il s’assit dans une chaise à côté de la baignoire, la persuadant par intermittence d’avaler des cuillerées de bouillon.

      Enfin, après s’être séchée et après avoir enfilé l’un des pyjamas de Ray, elle se sentit assez bien pour faire le point. Ils s’assirent dans le canapé dans son salon, éclairé seulement par une demi-douzaine de bougies. Ni l’un ni l’autre ne commenta le fait que leurs armes étaient posées sur la table basse devant eux.

      — Ça semble juste si imprudent, dit Ray qui faisait référence à l’audace de l’attaque dans le parking. Et assez désespéré.

      — Je suis d’accord, dit Keri. En supposant que c’était des larbins de Cave, ça me laisse à penser qu’il était vraiment inquiet qu’Anderson balance tout dans cette salle d’interrogatoire. Mais ce que je ne comprends pas, c’est que s’il était prêt à aller si loin, pourquoi n’a-t-il simplement pas demandé à ces types de me tirer dans le dos et d’en finir avec tout ça ? Pourquoi ce taser et cette matraque ?

      — Il voulait peut-être découvrir ce que tu sais, voir qui d’autre sait, avant de se débarrasser de toi. Ou ce n’est peut-être pas Cave du tout. Tu as dit qu’Anderson a parlé d’une taupe dans le service, non ? Peut-être que quelqu’un d’autre ne veut pas que cette information s’ébruite.

      — J’imagine que c’est possible, admit Keri, mais il a dit cette partie d’une voix si basse que je n’ai presque pas pu l’entendre. C’est difficile d’imaginer que même dans une pièce truffée de micro, quelqu’un aurait pu l’entendre. Pour être honnête, j’ai même encore du mal à digérer cette information.

      — Ouais, moi aussi, acquiesça Ray. Alors qu’est-ce qu’on fait maintenant, Keri ? Je suis resté dans cette salle de conférence avec Mags encore quelques heures mais nous n’avons rien appris de vraiment nouveau. Je ne suis pas sûr de savoir quoi faire.

      — Je pense que je vais suivre le conseil d’Anderson, répondit-elle.

      — Quoi, tu veux dire aller voir Cave ? demanda-t-il, incrédule. Demain c’est samedi. Tu vas juste te montrer à la porte d’entrée de sa maison ?

      — Je ne sais pas trop si j’ai d’autres choix.

      —

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