Lueur d’Espoir. Блейк Пирс

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Lueur d’Espoir - Блейк Пирс

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dans vingt-cinq heures ! Si parler à Jackson Cave, lui demander de sauver la vie de ma fille, a la moindre chance de fonctionner, alors je me dois d’essayer.

      Ray hocha la tête, referma sa main sur la sienne et entoura son épaule de son énorme bras. Il fit attention mais elle grimaça tout de même de douleur.

      — Désolé, murmura-t-il doucement. Bien sûr, nous ferons tout ce qu’il faudra. Mais j’irai avec toi.

      — Ray, je n’ai pas grand espoir que cela fonctionne. Mais c’est certain qu’il ne dira rien si tu es avec moi. Je dois le faire seule.

      — Mais il a peut-être tenté de te faire tuer ce soir.

      — Probablement juste mutiler, dit-elle avec un faible sourire pour essayer de faire redescendre la tension. En plus, il ne le fera pas si je me pointe chez lui. Il ne m’attendra pas. Et ça serait trop risqué. Quel genre d’alibi aurait-il si quelque chose m’arrive pendant que je suis chez lui ? Il délire peut-être mais il n’est pas stupide.

      — Très bien, céda Ray. Je n’irai pas avec toi dans la maison. Mais tu peux me croire, je ne serai pas loin.

      — Un si bon copain, dit Keri avant de se lover plus près de lui, malgré l’inconfort provoqué par son mouvement. Je parie que tu as demandé à un officier de patrouiller dans le quartier pour t’assurer que ta petite dame passe la nuit en toute sécurité.

      — Que dirais-tu de deux ? dit-il. Je ne laisserai rien t’arriver.

      — Mon preux chevalier, dit Keri qui bailla malgré ses efforts. Je me rappelle encore du temps où j’étais professeur en criminologie à l’université Loyola Marymount et que tu venais pour parler à mes élèves.

      — Des temps plus simples, dit Ray doucement.

      — Et je me rappelle aussi des jours sombres après l’enlèvement d’Evie, quand j’ai commencé à boire du scotch au lieu de l’eau, quand Stephen a divorcé parce que je couchais avec tout ce qui bougeait, et de l’université qui s’est débarrassée de moi pour avoir corrompu un de mes élèves.

      — On n'a pas besoin de prendre tous les nids-de-poule sur la route des souvenirs, Keri.

      — Je dis seulement, qui m'a sortie de cette fosse du dégoût de soi, qui m'a requinquée et qui m'a poussée à m'inscrire à l'académie de police ?

      — Je dirais moi, murmura doucement Ray.

      — C’est exact, murmura Keri en approbation. Tu vois ? Mon preux chevalier.

      Elle posa sa tête contre son torse, se laissant aller à se détendre, à se fondre dans le rythme de sa respiration tandis qu’il inspirait et expirait lentement. Alors que ses paupières s’alourdissaient et qu’elle glissait dans le sommeil, une dernière pensée cohérente lui traversa l’esprit : Ray n’avait pas vraiment ordonné à deux voitures de police de patrouiller dans le voisinage. Elle avait vérifié par la fenêtre quand elle s’était changée plus tôt et elle avait compté au moins quatre unités. Et c’était seulement ce qu’elle avait pu voir.

      Elle espérait que cela suffisait.

      CHAPITRE 9

      Keri agrippait fermement le volant, essayant de ne pas laisser les virages serrés de la route de montagne la rendre plus nerveuse qu’elle ne l’était. Il était 7h45, juste un peu plus de seize heures avant que sa fille ne soit censée être tuée lors d’un sacrifice rituel devant des douzaines de riches pédophiles.

      Elle conduisait à travers les collines sinueuses de Malibu mais dans l’air frais et ensoleillé d’un samedi matin de janvier en direction de la maison de Jackson Cave. Elle espérait le convaincre de lui rendre sa fille saine et sauve. Si elle n’y parvenait pas, cela serait le dernier jour de la vie d’Evie Locke.

      Keri et Ray s’étaient levés tôt, juste après 6h. Elle n’avait pas eu très faim mais Ray avait insisté pour qu’elle se force à manger un peu d’œufs brouillés et des toasts pour accompagner ses deux tasses de café. Ils avaient quitté l’appartement à 7h.

      Ray avait parlé brièvement à l’un des officiers de patrouille à l’extérieur qui avait dit qu’aucune des unités n’avait reporté d’activité suspecte durant la nuit. Il les avait remerciés et les avait congédiés. Puis Keri et lui avaient pris leurs voitures respectives et avaient conduits séparément jusqu’à Malibu.

      À cette heure-là, un samedi matin, les routes de Los Angeles, normalement engorgées, étaient pratiquement vides. En vingt minutes, ils avaient rejoint la route Pacific Coast Highway, leur permettant de profiter des derniers vestiges du lever de soleil sur les montagnes de Santa Monica.

      Au moment où Keri se dirigeait vers le haut de la route de Tuna Canyon dans les collines de Malibu, la splendeur de la matinée avait cédé la place à la triste réalité de ce qu'elle devait faire. Elle se gara lorsque son GPS indiqua qu’elle n’était plus très loin de chez Cave. Ray, qui était juste derrière, se gara à côté d’elle.

      — Je pense que c’est juste après le prochain virage, dit-elle par la vitre baissée. Tu pourrais partir devant et t’installer un peu plus loin sur la route. C’est le genre de type à avoir des caméras de surveillance dans tous les coins alors il ne faut pas qu’on arrive en conduisant l’un derrière l’autre.

      — D’accord, convint Ray. Il n’y a pas beaucoup de réseau par ici alors quand tu auras fini, je te suivrai pour redescendre la colline et on pourra faire un débrief au restaurant devant lequel on est passé à la sortie PCH. Ça te va ?

      — Ça ressemble à un plan. Souhaite-moi bonne chance, partenaire.

      — Bonne chance, Keri, dit-il, sincère. J’espère vraiment que ça va marcher.

      Elle hocha la tête, pas vraiment capable de trouver une réponse pertinente sur le moment. Ray lui adressa un petit sourire et partit devant. Keri attendit encore une minute, puis elle actionna la pédale d’accélérateur et passa le dernier virage avant la maison de Cave.

      Lorsqu’elle fut visible, elle fut surprise de découvrir son allure modeste comparée aux autres maisons de la région, du moins celles de la rue. L’endroit avait une allure de bungalow, presque comme une version élaborée de quelque chose que l’on pouvait trouver dans une station balnéaire des mers du sud.

      Mais là encore, elle savait que ce n’était pas la résidence principale de Cave à Los Angeles. Il possédait un hôtel particulier à Hollywood Hills, qui avait l’avantage d’être bien plus proche de son bureau au centre-ville. Mais il était de notoriété publique qu’il aimait passer ses week-ends dans son « refuge » de Malibu, et elle avait procédé à des vérifications pour s’assurer qu’il y serait ce matin.

      Keri se gara dans la courte allée de gravier juste à côté de la route et sauta de sa voiture. Elle marcha lentement vers le portail sécurisé tout en découvrant les mesures impressionnantes que Cave avaient employées pour garder le lieu à l’abri des regards. La maison n’était peut-être pas massive, mais les mesures de sécurité l’étaient. Le portail lui-même était en fer forgé et mesurait facilement quatre mètres cinquante de haut, avec des pics qui s’arrondissaient pour pointer vers l'extérieur en direction de la rue.

      Un

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