Manque. Блейк Пирс
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PROLOGUE
Lori Tovar gara sa voiture dans l’allée de la maison où elle avait vécu la majeure partie de sa vie. Elle coupa le moteur et resta assise là à regarder la charmante demeure de trois étages.
Une phrase familière lui vint à l’esprit.
Première arrivée, dernière partie.
Elle sourit un peu tristement. Elle avait entendu beaucoup de gens la prononcer à propos d’elle.
Infirmière à l’hôpital de South Hill, elle était connue pour faire des gardes plus longues que n’importe qui d’autre. Elle remplaçait souvent les absences d’autres infirmières tout en s’accordant rarement du temps libre. Ce n’était pas qu’elle se sentait particulièrement assidue. C’est juste que, d’une certaine façon, les longues heures de travail lui venaient naturellement.
Elle murmura ces mots à haute voix :
— Première arrivée, dernière partie.
Cette phrase était l’histoire de sa vie à plus d’un titre. Elle avait été la première de quatre enfants à vivre dans cette grande maison autrefois heureuse. Au cours des dernières années, ses plus jeunes frères et sœurs s’étaient dispersés dans tout le pays.
Et bien sûr, papa était simplement parti. Personne ne l’avait vu venir.
Lori et ses frères et sœurs avaient toujours eu l’impression d’appartenir à une famille parfaite. Ils avaient tous été choqués d’apprendre le contraire quelques années auparavant, lorsque leur père avait quitté leur mère pour une autre femme.
Et maintenant Lori se trouvait là – la dernière de la fratrie restée en ville, donc toujours celle qui venait passer voir sa mère. Elle s’arrêtait au moins une fois par semaine, l’emmenait parfois prendre un café, ou simplement s’asseyait avec elle, discutait et faisait de son mieux pour tirer sa mère de ses accès de profonde tristesse.
Dernière partie.
Lori poussa un long soupir, puis sortit de la voiture et passa devant les plantes et les arbustes organisés en terrasses immaculées jusqu’au porche avant. Elle s’arrêta à la boîte aux lettres et l’ouvrit pour voir s’il y avait du courrier. La boîte était vide.
Lori pensa que sa mère avait déjà vérifié, ce qui pourrait être bon signe. Peut-être cela voulait-il dire qu’elle n’était pas en train de sombrer dans une de ses crises d’apathie extrême.
Mais Lori fut consternée que la porte se soit ouverte quand elle tourna la poignée. Elle secoua la tête. Elle avait dû dire mille fois à sa mère qu’elle devait garder la porte fermée, même pendant la journée, surtout maintenant qu’elle vivait seule.
Pendant l’enfance et l’adolescence de Lori, il n’avait pas été nécessaire de tout le temps verrouiller la porte. Mais c’était alors une époque plus innocente. Les choses avaient changé, et la criminalité avait augmenté même dans ce quartier respectable. Les effractions devenaient de plus en plus fréquentes.
J’imagine que je vais devoir lui rappeler encore une fois, pensa Lori.
Non pas que cela servirait à grand-chose.
Les vieilles habitudes ont la vie dure.
Elle entra dans la maison et cria :
— Maman, j’ai quitté le travail tôt. J’ai juste pensé que je pourrais passer.
Aucune