Si elle craignait. Блейк Пирс

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Si elle craignait - Блейк Пирс

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est-ce que vous savez si Tamara avait un petit-ami ? Elle n’était pas mariée, n’est-ce pas ? »

      « Non, en effet. Et je ne pense pas qu’elle sortait avec quelqu’un. Mais elle restait très discrète sur sa vie privée. Alors, si elle avait un petit-ami, je n’étais pas au courant. »

      Kate avait vraiment pitié de lui. Il faisait tout son possible pour ne pas s’effondrer, malgré les larmes qui continuaient de couler sur ses joues. Elle ne pensait pas qu’elles obtiendraient beaucoup plus d’informations de lui. Les dossiers et la liste des clients de Tamara leur seraient certainement utiles, mais c’était quelque chose qu’elles pouvaient demander à la réceptionniste en sortant. À ses yeux, Brett Towers avait déjà assez souffert.

      Mais Kate préféra ne rien dire. Elle voulait que ce soit DeMarco qui mette un point final à la conversation, vu que c’était son enquête et qu’elle lui avait déjà parlé.

      Apparemment, elle pensait la même chose que Kate. DeMarco se leva de sa chaise et Kate suivit le mouvement.

      « Merci pour le temps que vous nous avez consacré, monsieur Towers, » dit DeMarco. « Il se pourrait qu’on ait besoin de vous reparler, mais je pense que c’est tout pour l’instant. »

      Il hocha la tête et une expression de soulagement lui envahit le visage. En partant, Kate demanda à la réceptionniste de leur envoyer tous les dossiers relatifs aux visites, aux ventes et aux clients de Tamara Bateman.

      Quand elles se retrouvèrent à l’extérieur, Kate se dirigea instinctivement vers le côté conducteur. Elle rectifia à la dernière minute et bifurqua sur la droite, vers la portière côté passager.

      DeMarco se mit à rire. « C’est OK, Wise. Tu peux conduire et tu peux poser des questions quand on interroge des gens. Je te promets… que je n’aurai pas l’impression que tu marches sur mes plates-bandes. On fait une équipe et ce n’est plus seulement mon enquête. De plus, comme je te le disais tout à l’heure, je suis contente que tu sois là. »

      « Ça me fait très plaisir de l’entendre, » dit Kate, en entrant dans la voiture.

      C’était la vérité. De tous les gens qui faisaient actuellement partie de sa vie, DeMarco était apparemment la plus facile à satisfaire. Et du coup, Kate en appréciait d’autant plus son travail. Elle avait déjà ressenti ce genre de choses pour des coéquipiers dans le passé et ça avait créé des tensions dans son couple et dans sa relation avec Mélissa. Par conséquent, elle avait toujours fait de son mieux pour garder une certaine distance. Mais depuis qu’elle avait repris le boulot et qu’elle se retrouvait à collaborer avec DeMarco, elle ressentait de nouveau cette proximité.

      « Tu veux aller jeter un coup d’œil à l’endroit où la première victime a été assassinée ? » demanda DeMarco.

      « J’ai l’impression que tu lis dans mes pensées. »

      DeMarco hocha les épaules, d’un air espiègle. « Je me demande parfois si ce ne serait pas effrayant de savoir ce que tu penses. »

      « Ça dépend des jours. »

      C’était sensé être une boutade mais Kate fut un peu inquiète de se rendre compte qu’il y avait là une bonne part de vérité. Ces six dernières semaines où elle n’avait pas travaillé et où elle n’avait eu que les plaisirs de la vie quotidienne pour la distraire, elle avait eu de bons jours et de mauvais jours – des jours où elle était heureuse de ne pas travailler et d’autres où ça lui manquait terriblement.

      Et maintenant qu’elle travaillait à nouveau, c’était presque trop agréable… et elle n’était pas sûre de savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose.

      CHAPITRE QUATRE

      La maison dans laquelle la première victime avait été tuée était un peu plus grande que celle sur Hammermill Street. Elle était située à une dizaine de kilomètres de la maison où Tamara Bateman avait été assassinée. Le voisin le plus proche était à environ trois cents mètres et les maisons étaient séparées par un petit bois et des herbes sauvages, typiques des terrains sablonneux. La construction ressemblait à une maison de plage, mais elle présentait également certains éléments de style fermette.

      En gravissant les marches jusqu’à l’énorme porche, DeMarco tendit à Kate un dossier qu’elle avait pris sur le siège arrière de la voiture. « Pour te faire une idée de la scène de crime, il faut que tu jettes un coup d’œil aux photos. Mais je te conseille d’attendre avant de le faire. »

      DeMarco ouvrit la porte d’entrée à l’aide de la clé qu’on lui avait donnée et laissa passer Kate. La porte s’ouvrait sur un énorme vestibule – tellement spacieux qu’un siège y était installé contre le mur de droite et qu’un tapis de la taille de la chambre à coucher de Kate recouvrait le sol. Le tapis était de couleur blanche et turquoise, et des taches de sang y étaient bien visibles.

      Au fond du vestibule, sur la droite, se trouvait l’escalier qui menait au premier étage. En levant la tête, Kate remarqua un magnifique lustre accroché au plafond. Il semblait fabriqué en acier et il était décoré d’un entrelacs de torsades. On aurait dit qu’il était pendu légèrement de travers.

      « Le lustre, » dit DeMarco. « Magnifique, n’est-ce pas ? »

      « Vraiment superbe. »

      « OK, maintenant, jette un coup d’œil aux photos dans le dossier. »

      Kate obtempéra. Elle passa les notes et les rapports de police pour aller directement aux photos de la scène de crime. La première d’entre elles montrait le lustre, mais il était beaucoup moins joli. En fait, on aurait dit qu’il était tout droit sorti d’un film d’horreur.

      Le corps d’une femme y était pendu. Une corde lui entourait le cou mais la photo donnait l’impression que c’étaient ses bras, accrochés aux branches du lustre, qui la maintenaient en l’air. Sur la photo, Kate ne pouvait pas voir le bout de la corde, qui était probablement accrochée quelque part derrière le lustre, peut-être aux attaches qui le raccrochaient au plafond.

      Le visage de la femme était recouvert de sang et elle semblait avoir les yeux baissés vers le tapis sur lequel elle saignait. C’était une femme assez menue. Sous son poids léger, le lustre ne s’était pas décroché du plafond.

      « Mon dieu, » dit Kate. « Comment est-ce que l’assassin a fait pour l’accrocher là-haut ? »

      « La victime s’appelle Béa Faraday. Elle a vingt-huit ans et elle ne pèse pas plus de cinquante-cinq kilos. La police pense que l’assassin l’a traînée jusqu’en haut des escaliers et qu’il l’a jetée par-dessus la balustrade, pour essayer de la pendre de la même manière que Tamara, mais le lustre était sur le chemin. »

      « Tu penses que c’est possible ? » demanda Kate.

      « Oui. Il y a du sang sur la balustrade qui corrobore cette version. Je pense que c’est là qu’il a d’abord attaché la corde. Mais quand il s’est rendu compte qu’elle était pendue au lustre, il a coupé la corde et a laissé la scène parler d’elle-même. Il l’a apparemment d’abord frappée avec un objet contondant, puis il a pris son temps pour la traîner à l’étage et la jeter par-dessus la balustrade. »

      Kate

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