Avant Qu’il Ne Jalouse. Блейк Пирс

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Avant Qu’il Ne Jalouse - Блейк Пирс

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elle sur la table à côté du canapé.

      - Comment vas-tu, maman ?

      - Bien. Très bien, en réalité. J’économise de l’argent par-ci par-là, donc j’ai fini par réussir à rembourser mes dettes. J’ai reçu une promotion au travail… ce n’est toujours pas le job de ma vie, mais j’ai un meilleur salaire et je dirige plusieurs filles de l’équipe. Et toi ?

      Mackenzie s’assit sur le canapé en espérant que sa mère l’imiterait. Elle lui en fut reconnaissante. Elle n’avait jamais été du genre à dire tu ferais mieux de t’asseoir parce que cela lui avait toujours semblé bien trop dramatique.

      - Eh bien, j’ai une nouvelle à t’annoncer. (Elle initia le lent processus d’ouvrir l’application Photos sur son téléphone et de chercher un cliché en particulier). Tu sais qu’Ellington et moi nous sommes mariés, n’est-ce pas ?

      - Oui, je sais. C’est marrant que tu l’appelles toujours par son nom de famille. C’est un truc du travail ?

      Mackenzie ne put s’empêcher de ricaner.

      - Ouais, je crois. Es-tu triste d’avoir raté un mariage ?

      - Bon dieu, non. Je déteste les mariages. C’est sans doute l’une des décisions les plus intelligentes que tu aies prise.

      - Merci, répondit-elle. (Elle était si nerveuse qu’elle eut l’impression d’entrer en fusion lorsque les mots suivants franchirent ses lèvres) : Écoute, je suis venue parce que j’ai autre chose à partager avec toi.

      Sur ce, elle lui tendit son téléphone. Sa mère le prit et regarda la photo de Kévin dans sa petite couverture de naissance, à deux jours, juste avant qu’ils ne quittent l’hôpital.

      - Est-ce… ? demanda Patricia.

      - Tu es grand-mère, maman.

      Les larmes ne se firent pas attendre. Patricia laissa tomber le téléphone sur le canapé et plaqua ses mains contre sa bouche.

      - Mackenzie… il est magnifique.

      - Oui.

      - Quel âge a-t-il ? Tu es bien trop en forme pour avoir accouché hier.

      - Un peu plus de trois mois, répondit Mackenzie. (Elle détourna le regard en voyant la douleur marquer les traits du visage de sa mère). Je sais. Je suis désolée. J’aurais voulu t’appeler avant, pour te le dire. Mais après la dernière fois où nous avons parlé… Maman, je ne savais même pas si la nouvelle t’intéresserait.

      - Je comprends, embraya-t-elle tout de suite. Et je suis extrêmement touchée que tu sois venue me le dire en personne.

      - Tu ne m’en veux pas ?

      - Bon dieu, non. Mackenzie… tu aurais pu ne jamais me le dire. Je n’aurais jamais su. Je pense que j’étais prête à ne jamais te revoir et… et je…

      - Ne t’inquiète pas, maman.

      Elle voulait faire un geste, lui prendre la main ou l’enlacer. Mais elle savait que ce serait étrange et leur semblerait forcé à toutes les deux.

      - J’ai acheté un blender la semaine dernière, lança sa mère, à brûle-pourpoint.

      - Euh… OK.

      - Tu aimes les margaritas ?

      Mackenzie sourit et acquiesça.

      - Seigneur, oui. Je n’ai pas bu un verre depuis presque un an.

      - Allaites-tu ? Peux-tu boire ?

      - J’allaite, mais nous avons assez de stock dans le freezer.

      Sa mère sembla d’abord perplexe puis éclata de rire.

      - Désolée. Mais c’est tellement surréaliste… toi, avoir un bébé, congeler du lait maternel…

      - C’est surréaliste, lui concéda Mackenzie. Tout comme être ici. Donc… où sont ces margaritas ?

      ***

      - Ta dernière visite a été le déclencheur, enchaîna Patricia.

      Elles étaient à nouveau installées sur le canapé, une margarita à la main. Elles s’étaient assises chacune à une extrémité – il était visible qu’elles n’étaient toujours pas tout à fait à l’aise avec la situation.

      - Ah bon ? demanda Mackenzie.

      - Tu ne cherchais pas à en imposer ou quoi que ce soit, mais j’ai vu à quel point les choses se passaient bien pour toi. Et j’ai pensé, c’est moi qui lui ai donné naissance. Je sais que je n’ai pas été une bonne mère… du tout. Mais je suis fière de toi, même si je n’ai pas grand-chose à voir avec ce que tu es devenue. Et ça m’a fait penser que je pouvais peut-être évoluer, moi aussi.

      - Et tu peux.

      - J’essaie, affirma-t-elle. Cinquante-deux ans et finalement solvable. Bien sûr, travailler dans un hôtel n’est pas la meilleure des carrières…

      - Mais es-tu heureuse ? s’enquit Mackenzie.

      - Oui. Encore plus depuis que tu es là. Et que tu m’as donné ces merveilleuses nouvelles.

      - Depuis que j’ai résolu l’affaire de papa… je ne sais pas. Pour être honnête, je pense que j’ai juste essayé d’éviter de penser à toi. Je me suis dit que si je pouvais mettre ce qui était arrivé à papa derrière moi, je pouvais aussi te reléguer dans le passé. Et j’étais prête à le faire. Et puis Kévin est arrivé, et Ellington et moi avons réalisé que nous ne lui offrions pas vraiment de famille, en dehors de tous les deux. Nous voulons que Kévin ait des grands parents, tu sais ?

      - Il a une tante aussi, tu sais, ajouta Patricia.

      - Je sais. Où est Stéphanie ?

      - Elle a finalement pris la décision de déménager à Los Angeles. Je ne sais même pas ce qu’elle fait et j’ai peur de lui poser la question. Je ne lui ai pas parlé depuis environ deux mois.

      Entendre ça attrista Mackenzie. Elle avait toujours su que la stabilité n’était pas dans les cordes de Stéphanie. Mais elle n’en était jamais arrivée à penser que Stéphanie pouvait être une autre fille choisissant de vivre une vie détachée de sa mère. Assise sur le canapé, une margarita à la main, ce fut la première fois que Mackenzie se demanda ce que ressentait une mère dont les deux enfants avaient décidé que leurs vies seraient meilleures hors de sa présence.

      - J’ai l’impression de te devoir des excuses, dit Mackenzie. Je sais que je t’ai mise à distance après l’enterrement de papa. J’avais seulement dix ans, donc je n’avais peut-être pas conscience de ce que je faisais mais… ouais. Je me suis contentée de continuer à te rejeter. Et voilà le truc, maman… je veux que Kévin ait une grand-mère. Vraiment. Et j’espère que tu seras d’accord pour essayer avec moi.

      Patricia se remit à pleurer. Elle se pencha sur le canapé, pour

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