La Traque Zéro. Джек Марс

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La Traque Zéro - Джек Марс

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d’entre elles était clairement le SUV blanc qui avait été volé sur le parking du concessionnaire de voitures d’occasion dans le Maryland.

      Il était garé juste devant une chambre portant un chiffre 9 en laiton cloué sur la porte.

      Il n’y avait pas de lumière à l’intérieur. On aurait dit que personne n’occupait cette chambre actuellement. Quand bien même, il posa son sac juste devant la porte et écouta attentivement pendant environ trois secondes.

      Il n’entendait rien, donc il sortit le Glock de son étui à l’épaule et mit un coup de pied dans la porte.

      Le montant se brisa facilement, la porte s’ouvrit et Reid entra, arme pointée dans l’obscurité. Mais rien ne bougeait dans l’ombre. Il n’y avait toujours aucun bruit, personne pour crier de surprise ou bondir sur son arme.

      Sa main gauche glissa sur le mur à la recherche de l’interrupteur, puis il alluma la lumière. La chambre 9 avait une moquette orange et un papier peint jaune qui se décollait dans les coins. La pièce avait récemment été nettoyée, si tant est que le mot “nettoyé” puisse s’appliquer au Starlight Motel. Le lit avait été fait à la hâte et ça empestait l’aérosol de désinfectant bon marché.

      Mais la chambre était vide. Son cœur se serra. Il n’y avait personne ici. Ni Sara, ni Maya, ni l’assassin qui les avaient emmenées.

      Reid s’avança prudemment en regardant partout dans la pièce. Près de la porte, se trouvait un fauteuil vert. Le tissu de l’assise et du dossier du fauteuil était légèrement décoloré par l’empreinte de quelqu’un qui s’était récemment assis là. Il s’agenouilla à côté, dessinant la forme de la personne du bout de ses doigts gantés.

      Quelqu’un est resté assis ici pendant des heures. Environ un mètre quatre-vingts et quatre-vingts kilos.

      C’était lui. Il s’était assis ici, près du seul point d’entrée, près de la fenêtre.

      Reid remit son arme dans son étui et défit soigneusement le lit. Les draps étaient tachés : ils n’avaient pas été changés. Il les inspecta attentivement, soulevant chaque oreiller tour à tour, faisant bien attention de ne rater aucune preuve potentielle.

      Il trouva deux longs cheveux blonds sans les racines. Ils étaient tombés naturellement. Il trouva un seul cheveu brun, également sans racine. Elles étaient ici, ensemble, sur ce lit, pendant qu’il était assis à les surveiller. Mais pourquoi ? Pourquoi Rais les avait-il amenées ici ? Pourquoi s’étaient-ils arrêtés ? Était-ce un autre piège au jeu du chat et de la souris de l’assassin ou attendait-il quelque chose ?

      Peut-être qu’il m’attendait. J’ai mis trop longtemps à suivre les indices. Et maintenant, ils sont repartis.

      Si le type de Watson avait appelé pour faire une fausse déclaration, la police serait au motel dans quelques minutes et Strickland était certainement déjà à bord d’un hélicoptère. Mais Reid refusait de partir sans piste à poursuivre, sinon il aurait fait tout ça pour rien et se retrouverait dans une impasse.

      Il se rua vers la réception du motel.

      La moquette était verte et rugueuse sous ses boots, faisant penser à du faux gazon. L’endroit empestait la fumée de cigarette. Derrière le comptoir se trouvait une porte sombre et, au-delà, Reid pouvait entendre quelque chose à bas volume, comme une radio ou une télévision.

      Il fit tinter la clochette de service sur le comptoir et une sonnerie dissonante retentit dans la réception vide.

      “Hum.” Il perçut un léger grognement dans l’arrière-salle, mais personne ne vint.

      Reid fit rapidement tinter successivement la clochette trois fois de plus.

      “OK, mec ! Bon sang.” Une voix masculine. “J’arrive.” Un jeune homme arriva depuis la pièce arrière. Il devait avoir entre vingt-cinq et trente ans. C’était difficile à dire pour Reid à cause de sa peau affreuse et de ses yeux striés de rouge qu’il frotta comme s’il venait de se réveiller de sa sieste. Il portait un petit anneau argenté dans sa narine gauche et ses sales cheveux blonds étaient agglutinés en dreadlocks parsemés.

      Il fixa Reid des yeux un long moment, comme s’il était ennuyé par le concept même de quelqu’un qui passe la porte du bureau de la réception. “Ouais ? Quoi ?”

      “Je cherche des informations,” répondit Reid froidement. “Un homme est récemment venu ici, caucasien, la petite trentaine avec deux adolescentes. Une brune et une blonde, plus jeune. Il est arrivé ici dans un SUV blanc. Ils ont séjourné dans la chambre neuf…”

      “T’es flic ?” l’interrompit le réceptionniste.

      Reid sentait l’énervement le gagner rapidement. “Non, je ne suis pas flic.” Il faillit ajouter qu’il était le père des deux filles, mais il se retint. Il ne voulait pas que ce réceptionniste soit en mesure de l’identifier par plus de donnée que ce n’était déjà le cas.

      “Écoute, mon frère, je ne sais rien sur ces adolescentes,” insista le réceptionniste. “Ce que les gens font ici ne me regarde pas…”

      “Je veux juste savoir quand il était ici. Si tu as vu les deux filles. Je veux le nom que le type t’a donné. Je veux savoir s’il a payé en espèces ou avec une carte. Si c’était par carte, je veux les quatre derniers chiffres du numéro. Et je veux savoir s’il a dit quelque chose ou si tu as entendu quelque chose qui pourrait me dire où il est allé ensuite.”

      Le réceptionniste le regarda un long moment, puis laissa échapper un ricanement rauque et enroué. “Mon gars, regarde autour de toi. Ici, ce n’est pas le style d’endroit qui prend des noms, des cartes ou quoi que ce soit dans le genre. C’est le type d’endroit où les gens louent des chambres à l’heure si tu vois ce que je veux dire.”

      Reid souffla par les narines. Il en avait plus qu’assez de ce crétin. “Il doit bien y avoir quelque chose que tu peux me dire. Quand est-il arrivé ? Quand est-il reparti ? Que t’a-t-il dit ?”

      Le réceptionniste lui lança un regard perçant. “Ça vaut quoi pour toi tout ça ? Allez, file-moi cinquante dollars et je te dirai tout ce que tu veux savoir.”

      La colère de Reid s’enflamma comme une boule de feu et il passa le bras par-dessus le comptoir, attrapant le réceptionniste par le tee-shirt. Il le tira en avant et ses pieds quittèrent le sol. “Tu n’as aucune idée de ce que tu es en train de me cacher,” aboya-t-il au visage du jeune crétin, “ni de jusqu’où j’irai pour le découvrir. Tu vas me dire ce que je veux savoir ou tu vas bouffer à la paille pour le restant de tes jours.”

      Le réceptionniste leva les deux mains, les yeux écarquillés pendant que Reid le secouait. “Ok, mec ! Ok ! Il y a un, euh, un registre sous le comptoir… laisse-moi l’attraper et je vais jeter un coup d’œil. Je vais te dire quand ils étaient là. Ok ?”

      Reid siffla entre ses dents et relâcha le type. Il trébucha en arrière, lissa son tee-shirt, puis attrapa quelque chose d’invisible sous le comptoir.

      “Un endroit comme ici,” dit lentement le réceptionniste, “le type de personnes qui viennent ici… ils tiennent à être discrets, si tu vois ce que je veux dire. Ils n’aiment pas trop que des gens viennent fouiner.” Il recula lentement de deux

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