La Traque Zéro. Джек Марс

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу La Traque Zéro - Джек Марс страница 17

La Traque Zéro - Джек Марс

Скачать книгу

sortit son arme en hurlant de colère.

      “Reculez ! À terre, tout de suite !”

      Reid poussa à deux bras le jeune officier qui cogna derrière lui contre la portière ouverte, la refermant presque, entraînant le flic plus âgé en arrière dans la voiture. Reid fit une roulade et se redressa à genoux à côté du type. Il arracha le Glock de ses mains et le balança par-dessus son épaule.

      Le jeune flic se redressa et essaya de sortir son arme. Reid attrapa la moitié vide des menottes qui se balançait au poignet de l’officier et tira dessus, faisant de nouveau perdre l’équilibre au type. Il fit passer les menottes par la fenêtre ouverte, entraînant le bras du mec à l’intérieur et referma la boucle d’acier ouverte sur le poignet de l’autre officier.

      Alors qu’ils se débattaient tous deux, de chaque côté de la portière, Reid libéra l’arme du plus jeune des deux et les visa avec. Ils s’immobilisèrent immédiatement.

      “Je ne vais pas vous tuer,” leur dit-il en récupérant son sac. “Je veux juste que vous restiez calmes et que vous ne bougiez pas pendant environ une minute.” Il pointa son arme sur l’officier plus âgé. “Baissez la main, s’il vous plaît.”

      La main libre du flic lâcha la radio qui était fixée à son épaule.

      “Posez cette arme,” dit le jeune flic, levant sa main libre dans un geste pacifique. “Une autre unité est en route. Ils vont vous tirer dessus dès qu’ils vous auront en ligne de mire. Je suppose que vous ne voulez pas en arriver là.”

      C’est du bluff ? Non : Reid entendit le bruit des sirènes à distance. Environ une minute. Une minute et demie au mieux. Quoi que Mitch et Watson aient prévu, il fallait que ça arrive maintenant.

      Les garçons avaient arrêté de jouer sur le terrain de baseball, à présent agglutinés au niveau des tribunes les plus proches à regarder ébahis la scène qui se déroulait à quelques mètres d’eux. Reid jeta rapidement un œil et vit que l’un des garçons était sur son téléphone portable, probablement en train de relater l’incident.

      Au moins, ils ne sont pas en train de filmer, pensa-t-il ironiquement, gardant son arme pointée sur les deux flics. Allez, Mitch…

      Puis, le jeune fronça les sourcils en se tournant vers son coéquipier. Ils se regardèrent l’un l’autre, puis levèrent les yeux alors qu’un nouveau bruit venait de rejoindre le cri des sirènes distantes : un ronflement, comme un bruit aigu de moteur.

      C’est quoi ça ? Certainement pas une voiture. Pas assez bruyant pour un hélico ou un avion…

      Reid leva également les yeux, ne sachant dire de quelle direction provenait le bruit. Il n’eut pas besoin de se poser longtemps la question. Depuis sa gauche, il vit arriver un minuscule objet, fendant rapidement les airs comme une abeille bourdonnante. Sa forme était indistincte. Il semblait blanc, mais il était difficile de le regarder directement.

      Le dessous est peint dans un revêtement réfléchissant, songea l’esprit de Reid. Il est impossible que les yeux restent concentrés dessus.

      L’objet perdit de l’altitude, comme s’il tombait du ciel. Alors qu’il passait au-dessus du monticule du lanceur sur le terrain de baseball, quelque chose tomba de l’appareil : un câble en acier avec une étroite barre transversale au bout, semblable au barreau d’une échelle. Une corde de rappel.

      “Ce doit être mon taxi,” murmura-t-il. Pendant que les flics regardaient avec incrédulité ce véritable OVNI fondre sur eux, Reid laissa tomber l’arme sur le gravier. Il s’assura que son sac était bien fixé à son épaule et, alors que la barre transversale se balançait vers eux, il leva les bras et s’accrocha à elle.

      Il inspira d’un coup, instantanément emporté dans les airs, atteignant sept mètres en quelques secondes, puis dix, puis quinze. Les gamins criaient sur le terrain de baseball, montrant du doigt l’objet volant en train de rétracter rapidement la corde de rappel au-dessus de la tête de Reid, gagnant en altitude par la même occasion.

      Il jeta un œil en bas et vit de nouvelles voitures de polices qui venaient d’arriver sur le parking, les conducteurs sortant de leurs véhicules et levant les yeux au ciel. Il était à trente mètres au-dessus du sol quand il atteignit le cockpit. Ensuite, il s’installa dans le seul siège qui se trouvait là.

      Reid secoua la tête d’étonnement. Le véhicule qui venait de le récupérer n’était rien de plus qu’une petite capsule en forme d’œuf avec quatre bras parallèles formant un X, chacun d’entre eux ayant un moteur rotatif en son extrémité. Il savait ce que c’était : un quadricoptère, un drone pouvant accueillir une seule personne, totalement automatisé et hautement expérimental.

      Un souvenir lui traversa l’esprit : Le toit d’un immeuble à Kandahar. Deux snipers ont repéré ton emplacement. Tu ne sais pas du tout où ils sont. Un seul geste et tu es mort. Ensuite, tu entends un bruit… un ronflement aigu, à peine plus élevé qu’un bourdonnement. On dirait le bruit que fait ton taille-haie. Une forme apparaît dans le ciel. C’est difficile de la regarder. Tu peux à peine la voir, mais tu sais que de l’aide vient d’arriver…

      La CIA avait expérimenté l’usage de machines comme celle-ci pour extraire les agents de zones tendues. Lui-même avait pris part à cette expérimentation.

      Il n’y avait pas de commandes devant lui, juste un écran LED lui indiquant que la vitesse était de trois-cent-quarante-sept kilomètres heure et que le temps restant avant atterrissage était de cinquante-quatre minutes. À côté de l’écran se trouvait un casque. Il s’en empara et le posa sur ses oreilles.

      “Zéro.”

      “Bon sang, Watson. Comment as-tu eu ce truc ?”

      “Ce n’est pas moi.”

      “Alors Mitch,” dit Reid, ce qui confirmait ses soupçons. “Ce n’est pas qu’un simple ‘atout,’ pas vrai ?”

      “Il est tout ce dont tu as besoin pour que tu aies confiance en sa volonté de t’aider.”

      La vitesse du quadricoptère augmentait régulièrement, atteignant presque trois-cent-quatre-vingts kilomètres heures. Le temps d’arrivée diminua de plusieurs minutes.

      “Qu’en est-il de l’agence ?” demanda Reid. “Est-ce qu’ils peuvent… ?”

      “Le pister ? Non. Il est trop petit et vole à de trop basses altitudes. De plus, il n’est plus en service. L’agence trouvait le moteur trop bruyant pour l’aspect furtif et discret.”

      Il poussa un léger soupir de soulagement. Il avait une adresse où se rendre à présent, ce Starlight Motel dans le New Jersey et, cette fois, ce n’était pas un indice de Rais pour le mener par le bout du nez. S’ils étaient encore là, il pourrait mettre un terme à tout ça… ou essayer du moins. Il savait bien que ça finirait forcément par une confrontation avec l’assassin et il ne fallait pas que ses filles soient un dommage collatéral.

      “Attends quarante-cinq minutes et refile le tuyau du motel à Strickland et à la police locale,” dit-il à Watson. “S’il est là, je veux que tout le monde y soit aussi.”

      Toutefois, le temps que la CIA et la police arrivent, ses filles seraient peut-être en sécurité ou Reid Lawson

Скачать книгу