Menace Principale. Джек Марс

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Menace Principale - Джек Марс

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en formant des bulles.

      Quelque part, pas loin, on entendait encore des coups de feu. Des hommes criaient. Des hommes criaient de douleur ou de terreur.

      Des ombres passèrent dans son champ de vision.

      Deux hommes se tenaient là et ils le regardaient. Ils portaient tous deux de grosses vestes noires avec des écussons blancs. L’image présente sur les écussons semblait représenter un aigle ou un autre oiseau de proie. Ils portaient un pantalon de camouflage vert comme un soldat d’une armée de terre en porterait à un endroit où le monde n’était pas couvert de blanc. Enfin, ils portaient de lourdes bottes noires.

      Les hommes avaient le visage couvert d’une cagoule noire et on ne voyait que leurs yeux. C’étaient des yeux durs, sans compassion.

      Qu’est-ce que ces hommes imaginaient qu’ils faisaient ?

      — Qui … ? dit Big Dog.

      Il avait du mal à parler. Il était en train de mourir. Il le savait. Cependant, il n’était pas du genre à renoncer. Il ne l’avait jamais fait et il n’allait pas commencer maintenant.

      — Qui êtes-vous ? réussit-il à dire.

      Un des hommes dit quelque chose dans une langue que Big Dog ne comprit pas. Il leva un pistolet et le pointa sur Big Dog. Le trou au bout du canon rappelait une grotte et semblait grandir constamment.

      L’autre homme dit quelque chose. C’était une chose sérieuse. Aucun des deux hommes ne rit. Leurs expressions gardèrent leur neutralité. Ils pensaient probablement qu’ils faisaient une faveur à Big Dog en l’arrachant à sa douleur.

      Big Dog n’avait pas peur de souffrir un peu. Il ne croyait ni au paradis ni à l’enfer. Pendant sa jeunesse, il avait adressé des prières à ses ancêtres mais, si ses ancêtres avaient été là, ils n’avaient pas jugé nécessaire de répondre.

      Peut-être y avait-il une vie après la mort ou peut-être pas.

      Big Dog préférait tenter sa chance ici, sur Terre. Le médecin de la plate-forme arriverait peut-être à le soigner. Un hélicoptère d’évacuation médicale allait peut-être arriver et l’emmener au petit centre de traumatologie de Deadhorse. Un hélicoptère Apache allait peut-être arriver et éliminer ces gars.

      Tout pouvait arriver. Tant qu’il respirait, il était encore dans le jeu. Il leva une main ensanglantée. C’était étonnant qu’il puisse encore bouger le bras.

      — Attendez, dit-il.

      Je ne veux pas mourir maintenant.

      Big Dog. Pendant des décennies, presque tout le monde l’avait appelé comme ça. Son ex-femme l’avait appelé Big Dog. Ses patrons l’avaient appelé Big Dog. Un jour, le président de l’entreprise était venu ici en avion, lui avait serré la main et l’avait appelé Big Dog. En se souvenant de ces faits, il grogna. Son nom véritable était Warren.

      Un petit éclair de lumière et de flamme apparut dans la gueule noire située à l’extrémité de l’arme de l’homme. L’obscurité arriva et Big Dog ne sut pas s’il avait vraiment vu cette lumière ou si tout cela n’avait été qu’un rêve dès le commencement.

      CHAPITRE DEUX

      21 h 45, Heure de l’Est

      La Salle de Crise

      La Maison-Blanche

      Washington, DC

      — Qu’en pensez-vous, M. le Président ?

      Clement Dixon était trop vieux pour ce travail. C’était surtout ça qu’il pensait.

      Il était assis au bout de la table et tout le monde le regardait. Suite à une longue carrière dans la politique, il avait appris à lire les regards et les expressions faciales auprès des meilleurs formateurs. Or, ce qu’il lisait sur les visages des personnes présentes était que les gens puissants qui regardaient le gentleman aux cheveux blancs qui présidait cette réunion d’urgence avaient tous atteint la même conclusion que Dixon lui-même.

      Il était trop vieux.

      Il avait été activiste du mouvement des droits civiques dès la toute première manifestation, en mai 1961, où il avait mis sa vie en danger pour aider à briser la ségrégation qui régnait dans le sud. Il avait été un des jeunes orateurs qui s’étaient exprimés dans les rues pendant les émeutes de Chicago d’août 1968 et il y avait reçu du gaz lacrymogène au visage. Il avait passé trente-trois ans à la Chambre des Représentants des États-Unis, où les citoyens du Connecticut l’avaient élu en 1972. Il avait été président de la Chambre des Représentants des États-Unis deux fois, une fois pendant les années 1980 puis une autre fois jusqu’à juste deux mois de cela.

      Maintenant, à l’âge de soixante-quatorze ans, il se retrouvait soudain Président des États-Unis. C’était un poste qu’il avait jamais désiré ou imaginé pour lui-même. Non, un instant. En fait, pendant sa jeunesse, son adolescence, quand il avait eu guère plus de vingt ans, il avait imaginé qu’il serait Président un jour.

      Cependant, l’Amérique dont il s’était imaginé Président n’était pas cette Amérique, ce pays divisé, impliqué dans deux guerres étrangères reconnues publiquement ainsi que dans une demi-douzaine d’opérations clandestines, dites « noires », si noires, apparemment, que les gens qui les supervisaient n’aimaient pas les décrire à leurs supérieurs.

      — M. le Président ?

      Dans sa jeunesse, il n’aurait jamais imaginé qu’il serait Président d’une Amérique encore complètement dépendante des combustibles fossiles pour ses besoins énergétiques, où vingt pour cent de la population vivaient dans la pauvreté et où trente autres pour cent n’en étaient pas loin, où des millions d’enfants avaient faim tous les soirs et où plus d’un million de gens étaient sans domicile fixe, un pays où le racisme se portait encore comme un charme, un pays où des millions de gens ne pouvaient pas se permettre de tomber malades et où des gens devaient souvent choisir entre prendre leurs médicaments et manger. Ce n’était pas l’Amérique qu’il avait rêvé de diriger.

      C’était une Amérique de cauchemar et, soudain, il était en charge de ce pays-là. Il avait passé toute sa vie à défendre ce qu’il considérait comme juste et à se battre pour les idéaux les plus nobles et, maintenant, il se retrouvait en train de ramper dans la crasse. Ce poste n’apportait que des compromis et des zones de flou et Clement Dixon était en plein milieu de tout ça.

      Il avait toujours été croyant et, ces temps-ci, il se mettait à penser à Jésus-Christ, qui avait demandé à Dieu d’éloigner la coupe de lui. Toutefois, le sort de Dixon était différent de celui de Jésus-Christ parce que sa crucifixion n’avait pas été décidée par le destin. Une série de mésaventures et de mauvaises décisions avait emmené Clement Dixon où il en était à présent.

      Si le Président David Barrett, un homme bon que Dixon avait connu pendant de nombreuses années, n’avait pas été assassiné, alors, personne n’aurait demandé au Vice-Président Mark Baylor de prendre sa place.

      De plus, si Baylor n’avait pas été

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