Escapade Meurtriere. Блейк Пирс
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— Nous le serons, s’empressa de dire Riley pour le rassurer. Après tout, ce n’est pas si loin que ça.
Malgré tout, elle savait que ce retournement allait certainement leur compliquer la vie. Cela n’allait pas les empêcher d’être ensemble, mais n’allait certainement pas leur faciliter la tâche.
— Eh bien, craqua Ryan, tu ne peux pas y aller. Ils devront te donner une autre affectation.
— Je ne peux pas les forcer à faire ça, répondit Riley. Je ne suis qu’une employée ici, comme toi au cabinet d’avocats.
Ryan resta silencieux pendant un long moment.
— Qui a eu cette idée, d’ailleurs ? grommela-t-il enfin.
Riley y réfléchit. Quantico ne faisait même pas partie de ses choix initiaux. Qui était intervenu pour l’affecter là-bas ?
Puis elle réalisa dans un soupir…
J’en ai une assez bonne idée.
CHAPITRE DEUX
L’agent spécial Jake Crivaro regardait ses œufs brouillés avec mécontentement.
J’aurais dû aller à la remise des diplômes, pensa-t-il.
Il était assis à la cafeteria du bâtiment de l’UAC à Quantico, pensant à Riley Sweeney, sa jeune protégée. Elle avait obtenu son diplôme de l’Académie du FBI deux jours auparavant, et il se sentait mal de ne pas y avoir assister.
Bien sûr, il s’était trouvé une excuse… trop de paperasse entassée sur son bureau. Mais en réalité, il détestait ce genre de cérémonie et il n’avait tout simplement pas réussi à se forcer à aller s’asseoir dans la foule et écouter des discours qu’il avait entendus tant de fois auparavant.
S’il y était allé, il aurait pu profiter de l’occasion pour lui dire en personne qu’il avait personnellement organisé son transfert de DC à l’Unité d’Analyse Comportementale ici à Quantico.
Il avait plutôt chargé un messager de le faire à sa place.
Mais elle avait certainement pris son transfert vers l’UAC comme une bonne nouvelle. Après tout, ses talents uniques seraient plus utiles ici qu’ils ne l’auraient été à Washington.
Jake réalisa alors que Riley ne savait peut-être même pas encore qu’elle était devenue sa partenaire.
Il espérait qu’elle serait agréablement surprise d’apprendre qu’ils travailleraient ensemble. Ils avaient déjà formé une assez bonne équipe sur trois cas plutôt difficiles. La jeune femme pouvait parfois être erratique, mais elle réussissait toujours à le surprendre par la puissance extraordinaire de sa perspicacité.
J’aurais au moins dû l’appeler, se reprocha-t-il.
Jake regarda sa montre et devina que Riley devait déjà être en route pour venir ici, pour se présenter à son premier jour au travail.
Alors qu’il finissait son café, son téléphone portable sonna.
— Salut, Jake. Harry Carnes à l’appareil. Est-ce que je te dérange ?
Jake sourit au son de la voix de son vieil ami. Harry était un inspecteur de police à la retraite de Los Angeles. Plusieurs années auparavant, ils avaient travaillé ensemble sur une affaire d’enlèvement de célébrités. Ils s’étaient bien entendus et étaient restés en contact.
— Pas du tout, Harry, dit Jake. Je suis ravi que tu appelles. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
Il entendit Harry soupirer.
— Il y a quelque chose qui me tracasse. J’espérais que tu pourrais m’aider.
Jake sentit une vague d’inquiétude dans sa voix.
— J’en serais ravi, mon ami, dit-il. Quel est le problème ?
— Tu te souviens de cette affaire de meurtre au Colorado l’an dernier ? La femme qui a été tuée à Dyson Park ?
Jake fut surpris d’entendre Harry en parler. Lorsque Harry avait pris sa retraite du service de police de Los Angeles, sa femme et lui, Jillian, avaient déménagé à Gladwin, une petite ville dans les Rocheuses, juste à côté de Dyson Park. Le corps d’une jeune femme avait été retrouvé sur un sentier de randonnée. Malgré son statut de civil, Harry avait essayé d’aider la police à résoudre l’affaire, mais sans succès.
— Bien sûr, je me souviens, dit Jake. Pourquoi cette question ?
Un court silence tomba.
— Je crois que c’est encore arrivé, continua enfin Harry.
— Qu’est-ce que tu veux dire ? demanda Jake.
— Je pense que le tueur a encore frappé. Une autre femme a été assassinée.
Jake eut un choc de surprise.
— Tu veux dire là-bas, à Dyson Park ?
— Non, cette fois c’est en Arizona. Laisse-moi t’expliquer. Tu sais à quel point Jillian et moi aimons voyager vers le sud pendant l’hiver ? On est en Arizona, dans un camping non loin de Phoenix. Ce matin, aux nouvelles locales, ils ont dit que le corps d’une jeune femme avait été retrouvé sur un sentier de randonnée pas très loin au nord d’ici. J’ai appelé les flics du coin, et ils ont bien voulu me donner quelques détails.
Harry s’éclaircit la gorge.
— Jake, les poignets de la fille montraient des coupures. Elle s’est vidée de son sang, mais pas là où le corps a été retrouvé. C’est exactement comme à Dyson Park. Je parie que c’est le même tueur.
Jake ressentit un pincement de scepticisme.
— Harry, je ne sais pas, dit-il. Beaucoup de temps est passé depuis le meurtre du Colorado. Il y a de fortes chances que les similitudes entre les deux meurtres ne soit qu’une coïncidence.
La voix d’Harry prit un ton plus insistant.
— Ouais, mais si ce n’était pas une coïncidence ? Et si le gars qui a commis le crime au Colorado était responsable ? Et si ce n’était que le début ?
Jake étouffa un soupir. Il pouvait comprendre la réaction de son ami. Harry lui avait dit à quel point il avait été amèrement déçu de ne pas avoir pu aider les flics de Gladwin et la patrouille de l’État du Colorado à attraper le tueur. Il n’était pas surprenant qu’un nouveau meurtre avec des circonstances similaires ait ravivé la déception de Harry.
Mais les gens randonnant en solitaire dans les contrées sauvages se faisaient parfois tuer. Et certaines personnes persistaient dans ce genre d’aventure en dépits de toutes les recommandations.
Jake ne voulait pas dire trop sèchement à Harry qu’il doutait