Escapade Meurtriere. Блейк Пирс
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L’agent Crivaro lui avait à peine parlé alors qu’il les conduisait à l’aéroport Reagan.
Mais pour quelle raison… ?
Elle savait que Crivaro pouvait être bourru, impatient et même en colère chaque fois qu’elle faisait des erreurs ou désobéissait aux ordres ; ce qui, malheureusement, avait été trop souvent le cas. Mais qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire de mal pendant le peu de temps qu’ils avaient passé ensemble ce matin ?
Il venait de la faire sortir des bureaux de l’UAC sans plus d’explications, sans même lui donner le temps de s’arrêter et de passer un coup de fil privé à Ryan. En plus, Ryan était désormais en colère contre elle, et elle reconnaissait qu’il avait toutes les raisons de l’être.
Mais quel était le problème avec l’agent Crivaro ?
Peut-être que ça n’a rien à voir avec moi, pensa-t-elle.
Peut-être que quelque chose de personnel le dérangeait.
En tout cas, Riley n’estimait pas qu’il serait de bon ton de lui poser la question.
Elle resta tranquillement silencieuse, essayant de se concentrer sur les choses les plus étonnantes de sa journée ; elle était un agent du FBI, elle était sur une affaire, et elle était associée à l’un des agents les plus respectés de l’UAC.
Quand ils arrivèrent à l’aéroport, Crivaro les mena à l’enregistrement. Elle se dépêcha de suivre, car ils durent pratiquement courir.
À bout de souffle après leur course à travers le hall, ils arrivèrent juste à temps pour le dernier appel des passagers de leur vol. Riley se souvint comment Crivaro avait regardé sa montre quand elle était arrivée à son bureau et avait grommelé…
« Il était temps que tu arrives. »
Riley comprit maintenant pourquoi il avait été si pressé.
S’ils étaient arrivés à la porte d’embarquement quelques minutes plus tard, ils auraient raté le vol. Elle aurait aimé qu’il lui explique les choses au lieu de s’attendre à ce qu’elle le suive sans poser de questions.
Il lui avait dit qu’il avait du mal à travailler avec ses partenaires. Alors, maintenant qu’elle était sa partenaire et plus seulement une stagiaire, cela allait-il compliquer leur relation ?
Riley imaginait que Crivaro avait dû planifier ce voyage à la hâte. Il n’était probablement pas plus au courant qu’elle avant la dernière minute.
Il doit s’agir de quelque chose de vraiment urgent, pensa-t-elle avec un léger frisson d’excitation.
Après leur embarquement, Crivaro s’assit sur un siège près du hublot et regarda dehors pendant que l’avion décollait. Assis à côté de lui, Riley se demandait encore ce qu’il avait en tête et pourquoi ils étaient si pressés. Après une dizaine de minutes, Crivaro inclina son siège en continuant à regarder par le hublot. La lumière sur son visage révélait des rides gravées par des années d’enquêtes difficiles.
Riley était persuadée que, quoi qu’il arrive, elle allait apprendre beaucoup de choses sur les comportements criminels. Quand elle avait travaillé avec lui auparavant, elle avait été arrachée de ce qui était censé être sa routine normale ; collège, stage, formation à l’Académie. Maintenant qu’elle avait été affectée à ce poste, elle aurait plus de temps pour comprendre ce qui se passait.
Mais quand en saurait-elle plus sur ce qu’ils étaient en train de faire ? Elle avait selon elle droit à plus d’information.
Elle rassembla tout son courage pour finalement lui demander…
— Euh, vous allez me dire quelque chose sur l’affaire sur laquelle nous allons travailler ?
Les lèvres de Crivaro se tordirent légèrement. Il avait l’air de ne pas savoir comment répondre à cette question.
— Peut-être qu’on a un tueur en série à arrêter, finit-il par répondre.
Riley crût déceler un peu plus que du scepticisme dans le ton de sa voix, comme s’il n’y croyait pas vraiment.
— Il y a un an environ, le corps d’une jeune femme a été retrouvé sur un sentier de randonnée dans le parc Dyson au Colorado, poursuivit Crivaro. Hier, le corps d’une autre femme a été retrouvé sur un autre sentier de randonnée en Arizona. Elle est morte dans des circonstances similaires. Nous allons en Arizona pour déterminer s’il y a vraiment un lien.
Crivaro regarda de nouveau par la fenêtre, comme s’il n’y avait plus rien à dire.
— Y a-t-il autre chose ? demanda Riley.
— Pas vraiment, dit Crivaro, le regard toujours fixé sur le hublot.
Riley se sentait à présent complètement confuse. C’était peut-être son premier jour de travail, mais elle voyait bien que Crivaro en savait plus que ce qu’il disait. En fait, il aurait dû avoir un dossier rempli de documents pour la briefer sur l’affaire. Ils devraient même être en train de l’examiner en ce moment.
— Comment s’appelaient les victimes ?
Crivaro haussa légèrement les épaules.
— Je ne me souviens pas du nom de la victime du Colorado. Personne ne m’a donné le nom de celle en Arizona.
Riley n’en crut pas ses oreilles.
Comment ça, personne ne lui a donné ?
Comment ça, il ne s’en souvient pas ?
Restait-il volontairement mystérieux, ou… ?
Ses yeux s’élargirent quand elle comprit enfin ce qui se passait.
Elle dit à Crivaro…
— Ce n’est pas une affaire officielle de l’UAC, n’est-ce pas ?
— Ça n’a aucune d’importance, dit-il dans un léger grognement.
Riley ressentit un éclair de colère.
— Je pense que ça a son importance, agent Crivaro. C’est mon premier jour en tant qu’agent de l’UAC. Qu’est-ce que je fais ici ? Je pense que j’ai le droit d’en savoir plus que ce que vous me dites.
Crivaro secoua la tête et roula des yeux.
— Riley Sweeney, un de ces jours, ton instinct va te causer de sérieux problèmes.
Puis il se tourna vers elle. Gardant sa voix basse, il commença à s’expliquer.
— Tôt ce matin, j’ai reçu l’appel d’un vieil ami. Harry Carnes, c’est son nom. Il était flic à Los Angeles, on a travaillé sur une affaire ensemble. Il a pris sa retraite et a déménagé dans le Colorado. Il y a un an, une femme a été assassinée près de chez lui ; la première des deux femmes dont je viens de te parler. Il a essayé