Escapade Meurtriere. Блейк Пирс
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J’ai choisi le travail plutôt que Ryan.
Et à sa grande surprise, elle se sentait mieux.
Qu’est-ce que ça dit de moi ? se demanda-t-elle. Et de notre avenir ?
Puis son esprit se focalisa sur la situation présente.
Arizona.
Elle ne connaissait rien de cet État.
Elle avait passé la majeure partie de sa vie dans les vertes collines de Virginie. Qu’est-ce qu’une région si différente pouvait lui réserver ?
CHAPITRE CINQ
Lorsque l’avion atterrit à Phoenix, Riley et Crivaro sortirent leurs bagages du compartiment au-dessus d’eux et se frayèrent un chemin à travers la passerelle d’embarquement pour se rendre au terminal. Une vingtaine de personnes attendaient les passagers de leur vol, mais il n’y avait aucun doute sur qui était là pour les accueillir.
Un homme rougeaud et à l’air cordial faisait des signes de la main à Crivaro. Riley savait qu’il devait être Harry Carnes. La femme tout aussi robuste qui se tenait à ses côtés, les bras croisés et le visage froncé, devait quant à elle être sa femme, et elle n’avait pas exactement l’air heureuse.
L’homme prit Crivaro dans ses bras, et Crivaro présenta Riley au couple. La femme s’appelait Jillian. Riley estimait qu’ils devaient avoir à peu près l’âge de l’agent Crivaro.
Pendant un moment, elle fut surprise de voir qu’ils portaient tous les deux des T-shirts, un short en jean et des sandales. Elle et Crivaro portaient encore leurs vestes et des vêtements adaptés à des températures plus froides.
— Des bagages ? demanda Harry en regardant leurs tenues.
— Non, juste ça, répondit Jake en montrant son sac à dos.
— C’est quelque chose dont on pourra s’occuper bien assez tôt, dit Harry, amusé.
Elle se souvint de ce que Crivaro avait dit pendant le vol.
« Le temps en Arizona à cette époque de l’année n’est sûrement pas si mal, mieux qu’en Virginie. »
Elle n’était certainement pas préparée pour le temps qu’il faisait ici. Ils avaient été tellement pressés de partir qu’elle n’avait pas pensé à adapter sa garde-robe. Elle se demandait si elle allait devoir s’acheter de nouvelles choses. Son budget dérisoire ne lui permettrait pas grand-chose.
Ça n’aura peut-être aucune importance, pensa-t-elle. S’ils retournaient bientôt à Quantico, elle pourrait probablement se contenter de ce qu’elle avait sur elle.
Harry mena le chemin jusqu’à la cafeteria la plus proche, où ils s’assirent à une table et commandèrent des sandwiches pour le déjeuner.
— Me voici donc, dit Crivaro à Harry. Maintenant, dis-moi tout ce que tu sais.
Harry haussa les épaules.
— Je ne sais pas grand-chose à part ce que je t’ai déjà dit au téléphone. Une femme a été retrouvée morte hier sur un sentier de randonnée près de Tunsboro, une ville au nord d’ici. Elle s’appelait Brett Parma. Quand j’en ai entendu parler aux nouvelles, j’ai été curieux et j’ai appelé le chef de la police de Tunsboro. J’ai eu du mal à faire en sorte qu’il partage ses infos, mais j’ai réussi à lui soutirer deux ou trois choses. Il a mentionné les entailles sur les bras de la femme et le fait qu’elle se soit vidée de son sang avant que son corps ne soit laissé sur cette piste. Puis il m’a dit de rester en dehors de son enquête.
— Et c’est ce que nous allons faire, intervint Jillian.
Harry se pencha de l’autre côté de la table vers Crivaro.
— Jake, tout ça m’a fait une impression bizarre. C’était comme le meurtre d’Erin Gibney il y a un an. J’ai commencé à me rappeler comment j’avais essayé d’aider les flics de Gladwin à résoudre l’affaire, et comment nous avions échoué.
Harry baissa les yeux.
— Nous n’avons jamais été aussi près de coincer le coupable, murmura-t-il.
Jillian soupira tristement en direction de Crivaro.
— Harry se sent coupable de toute cette histoire. Il dit que s’il avait résolu cette affaire dans le Colorado, ce nouveau meurtre n’aurait peut-être pas eu lieu. C’est complètement ridicule. Jake, tu peux le raisonner ? Dis-lui qu’il n’a aucune raison de ressentir ça.
Crivaro regarda Harry avec sympathie.
— Jillian a raison, lui dit-il. Tu ne peux pas t’en vouloir pour ça. Même s’il y a un lien entre les deux meurtres…
— Jake, l’interrompit Harry, il y a un lien. Je le sens au fond de moi.
Riley pouvait voir une vague de scepticisme sur le visage de Crivaro.
— Harry, j’ai travaillé sur beaucoup plus d’affaires d’homicide que toi, dit Crivaro. Je sais ce que c’est que de se sentir responsable de ces morts, de ne pas avoir pu attraper un tueur. Mais tu ne peux pas laisser ça prendre le dessus.
Il tendit la main et la posa sur le bras de son ami.
— Tu n’as tué personne, Harry. Tu n’es pas responsable de ça. Ce n’est pas ta faute. Tu entends ce que je dis ?
Harry poussa un long soupir amer.
— Eh bien, dit-il pour Jake et Riley, j’ai été flic assez longtemps pour savoir que nous ne les résolvons jamais toutes. Mais assez longtemps aussi pour reconnaître quand mon instinct de flic est susceptible d’avoir raison. Ce truc, ce dernier meurtre, tire vraiment la sonnette d’alarme en moi.
Il remit son sandwich à peine entamé sur l’assiette et le repoussa.
— Je suis content que vous soyez venus ici pour vérifier les choses, poursuivit-il. Je me sens beaucoup mieux. Finissez vos sandwiches et je vous conduis à Tunsboro.
Jillian lui donna un coup de poing dans l’épaule.
— Attends une minute, Harry, lui chuchota presque sa femme. Tu ne conduis personne nulle part. On doit retourner au camping.
Harry jeta un regard suppliant à sa femme.
— Allez, chérie, répondit-il aussi à voix basse. Nous ne sommes pas si pressés que ça. Et Tunsboro n’est qu’à quelques kilomètres.
— Ils peuvent louer une voiture, dit Jillian. Souviens-toi, on a un marché.
Harry eut l’air gêné. Riley se demandait ce qui se passait entre eux. Elle vit que Crivaro semblait incertain de ce qu’il allait dire ensuite.
Finalement, Jillian regarda sévèrement