Escapade Meurtriere. Блейк Пирс
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу Escapade Meurtriere - Блейк Пирс страница 14
Riley réfléchit à son propre avenir.
Que lui réservait-il ?
Ryan et Elle avaient vécu des moments merveilleux ensemble. Mais elle craignait qu’un bonheur durable soit difficile pour eux aussi.
Aurait-elle droit à une retraite heureuse aux côtés de quelqu’un qu’elle aimait ?
Ou allait-elle finir seule comme l’agent Crivaro ?
Riley regardait par la fenêtre de son côté du camion. Le paysage extérieur ne ressemblait à rien de ce qu’elle n’avait jamais vu, sauf en photos. En dehors des zones habitées ou cultivées, cette terre lui paraissait sans vie.
Quelque part dans un décor aussi désertique que celui-ci, une jeune femme avait été brutalement privée de sa vie. Ce monstre avait-il déjà tué avant ?
Si c’était le cas, Riley et Crivaro devaient mettre un terme à ses agissements une fois pour toutes.
CHAPITRE SIX
Alors qu’ils approchaient de la ville de Tunsboro, Riley remarqua que Jillian semblait de nouveau mal à l’aise.
Et peut-être avec raison, pensa Riley.
À l’avant, Jack et Harry ne parlaient plus de voyages en voiture ou de lieux à visiter. Harry en particulier avait arrêté son flot incessant de parole pour se reconcentrer sur le sujet qui avait amené Crivaro jusqu’en Arizona.
— Tu sais, dit-il, je commence à avoir une théorie sur ces deux meurtres. Tu veux l’entendre ?
Riley entendit Jillian soupirer. Elle savait que la femme devait craindre que son mari n’oublie sa promesse de ne pas se mêler de l’affaire.
L’air irrité, Crivaro maugréa quelque chose de presque inaudible.
Riley avait l’impression que sa réponse était « non ». Mais Harry était clairement déterminé à partager sa théorie de toute façon.
— Je pense ; non, j’en suis presque sûr ; le tueur est un campeur, quelqu’un qui va d’un terrain de camping à un autre.
— Quelqu’un comme toi ? ironisa Crivaro.
Harry rit de bon cœur.
— Oui, comme moi, sauf pour les années passées à attraper de la vermine dans son genre. Mais d’une certaine façon, oui, tu as raison. Le tueur doit être quelqu’un qui a l’habitude de camper. Les campings doivent être son terrain de chasse.
Crivaro secoua la tête.
— Je ne sais pas, Harry…
Harry l’ignora et exposa sa théorie. Riley avait l’impression de comprendre le scepticisme de Crivaro. Même si Harry avait raison et que les deux meurtres étaient liés, cela ne signifiait certainement pas que le tueur avait « chassé » qui que ce soit. Elle savait que certains meurtres étaient des actes spontanés résultant de rencontres fortuites. De plus, la plupart des campeurs ne voyageraient-ils pas en groupe, ou au moins par deux ? L’idée d’un campeur psychotique rôdant dans les terrains du pays semblait un peu farfelue.
— Jake, finit par dire Harry, je ne veux pas te dire comment faire ton travail, mais…
Riley pouvait voir Crivaro grimacer à ces mots.
— Ce n’est pas vraiment mon boulot, grommela-t-il.
Cette remarque ne ralentit même pas Harry
— Je pense que ta partenaire et toi devriez commencer par aller camper, poser beaucoup de questions aux gens là-bas. Tôt ou tard, vous trouverez l’indice qu’il vous faut.
Crivaro roula des yeux et Riley ne put s’empêcher de compatir.
Harry ne semblait toujours pas avoir remarqué le désarroi de Crivaro.
— Par contre vous ne pouvez pas entrer dans un camping accoutré comme vous l’êtes. Bon sang, vous avez « FBI » écrit partout sur vous. Je connais les campeurs, et la plupart d’entre eux sont parfaitement amicaux, ils vous parleront peu importe qui vous êtes. Mais il y a toutes sortes de gens dehors. Certains d’entre eux sont plus… Quel est le mot ?
— Réservés, grogna Jillian. Certains d’entre eux sont juste timides.
— Oui, c’est ça, timides, dit Harry. Certains tiennent énormément à leur tranquillité. Et si l’un de ces timides sait quelque chose, il s’en ira dès qu’il vous verra. Ce que je veux dire, c’est que vous devez agir sous couverture, vous faire passer pour des campeurs. Tu peux dire que tu es l’oncle de la fille ou quelque chose comme ça. Bien sûr, tu sais faire ça, mais ici, c’est peut-être plus dur que ça en a l’air. D’abord, tu dois te changer, t’habiller comme Jillian et moi. Et vous aurez besoin de votre propre caravane ou d’un camping-car…
— Harry, je ne peux pas aller acheter un camping-car, l’interrompit bruyamment Crivaro.
— Oui, je sais, mais tu peux en louer un, répondit Harry. Il doit y en avoir par ici. Assure-toi juste d’en choisir un décent, pas un tas de ferraille. Certains des meilleurs terrains ne laissent pas entrer les véhicules trop vieux ou qui tombe en morceaux. Je suis sûr que le chef de la police de Tunsboro pourra te dire où trouver ce dont tu as besoin.
Riley ne put s’empêcher de sourire à cette idée. Aller camper avec Crivaro et se faire passer pour sa nièce lui semblait tellement étrange que cela en était comique.
Nous ne duperons jamais personne, pensa-t-elle.
Elle réalisa que les conseils incessants de Harry montraient à quel point il était investi dans cette affaire. Le silence sinistre de Jillian lui indiquait que la femme de Harry était bien consciente de son état d’esprit.
Alors que Harry n’arrêtait pas de parler de la façon dont Riley et Crivaro devraient enquêter sur l’affaire, ils passèrent devant des complexes de golf et des ranchs touristiques juste à l’extérieur de la ville de Tunsboro.
Quand ils arrivèrent à Tunsboro même, Riley avait l’air d’une vieille ville de western où la modernisation n’avait pas été un franc succès. Des bâtiments à fausses façades carrées bordaient la rue principale. Une rangée de auvents en fer-blanc branlant, retenus par de lourds poteaux de bois ornait les bâtiments. Malgré un peu de peinture fraîche ici et là, rien dans cet endroit ne semblait prêt pour l’an 2000 qui approchait.
En fait, c’était le trottoir de béton, les feux de circulation et surtout les voitures qui ne semblaient pas à leur place ici.
Harry se gara devant le poste de police, qui avait lui aussi une de ces devantures démodées.
Il se tourna vers Riley et Crivaro.
— J’imagine que le chef Webster sera surpris de vous voir. Je n’ai pas parlé de contacter l’UAC. Au moins, il me connaît pour m’avoir parlé au téléphone. Peut-être que je devrais vous accompagner à l’intérieur et…