Les Plus Téméraires. Морган Райс

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Les Plus Téméraires - Морган Райс

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pour essayer de trouver Garet. Geneviève n’était pas sûre de pouvoir supporter de voir toutes les personnes qu’ils avaient capturées et torturées.

      Elle fut bientôt devant la dernière cellule du couloir, levant sa bougie pour regarder par le vasistas. Sa lumière n’était pas suffisante pour voir les choses clairement, mais elle pouvait voir qu’il y avait bien quelqu’un, éclairé un peu plus par la lumière entrant par l’ouverture si étroite. Il était blotti, à moitié enveloppé dans une cape que Geneviève pensait être celle de Garet. C’était suffisant pour faire naître l’espoir dans son cœur.

      — Garet ? appela-t-elle. Garet, c’est Geneviève.

      Il ne répondit pas, mais ni lui ni ses frères n’avaient voulu lui parler quand elle était retournée les voir dans le château du vieux duc. Ils pensaient qu’elle les avait trahis, qu’elle avait trahi Royce. Garet pensait probablement qu’elle était là pour le compte d’Altfor.

      — Garet, s’il te plaît, parle-moi. Je peux t’aider.

      Geneviève fouilla dans les clés qu’elle avait prises au gardien. Il lui fallut plusieurs tentatives pour trouver la bonne, et pour entendre le déclic de la serrure quand la porte se déverrouilla. Geneviève entra dans la cellule, espérant que Garet verrait qu’elle était seule ; espérant qu’il serait prêt à essayer de s’échapper même s’il ne croyait pas encore qu’elle était là pour l’aider.

      — Garet, je sais que tu penses que je suis du côté d’Altfor, mais ce n’est pas le cas, dit Geneviève. Je suis là pour t’aider toi. Je suis là pour t’aider à t’échapper.

      Pourtant, aucune réponse ne se fit entendre de la part de la silhouette blottie dans un coin. Geneviève espérait que ce n’était dû à ce qu’ils avaient fait endurer à Garet ici ; qu’ils ne l’avaient pas torturé au point de le rendre muet.

      — Garet, s’il te plaît, supplia Geneviève. Je suis de ton côté. Je veux te sortir de là. Je sais que beaucoup de mes actes peuvent laisser penser que je soutiens Altfor, mais je peux te promettre que j’ai fait tout cela parce que j’aime Royce. Je lui ai même envoyé des messages pour lui parler des plans d’Altfor. Sais-tu qu’il a l’intention de feindre une attaque par le sud, alors qu’il enverra une armée par le nord à bord de navires ?

      — Oui, répondit la silhouette, ce mot suffit à lui seul à glacer le sang de Geneviève dans ses veines. Elle connaissait cette voix, et ce n’était pas celle de Garet.

      L’homme se leva, laissant tomber son manteau. Altfor se tenait là dans la pénombre, son sourire le rendant plus maléfique encore à la faible lueur de la bougie.

      — J’ai pensé que tu pourrais faire ça, dit-il, avançant sur elle.

      Geneviève fut tellement stupéfaite qu’elle ne réagit même pas quand il lui arracha les clés des mains.

      — J’ai pensé que la présence du garçon pourrait t’amener à exposer tes vraies intentions, me donner une excuse pour enfin faire ce que je voulais.

      Geneviève connaissait la nature de ses menaces, et instantanément son esprit se tourna vers le seul bouclier qu’elle pensait avoir.

      — Je suis ta femme.

      — Une femme amoureuse de mon ennemi ! rugit Altfor. Et aussi une traîtresse. Être une femme de noble ne te protégera plus.

      — Je porte ton enfant, souligna Geneviève.

      — Oui, dit Altfor. C’est vrai.

      Il la dépassa jusqu’à la porte, la franchit et disparut avant que Geneviève ne puisse réagir. Son visage réapparut par le judas.

      — Je déciderai quoi faire de toi plus tard, dit-il. J’attendrai peut-être que tu donnes naissance à mon enfant et que tu te fasses exécuter. Peut-être que je ne le ferai pas. Sois certaine en tout cas, Geneviève, que tu paieras tes actes de ta vie.

      CHAPITRE SEPT

      Alors qu’ils naviguaient, Royce appréciait le sentiment d’espoir qui régnait sur le bateau. Ils avaient retrouvé son père, le miroir était dans son sac au fond du bateau, et ils se dirigeaient à présent vers leurs foyers. Ils avaient réalisé ce qu’ils avaient entrepris de faire, malgré toutes les épreuves que les Sept Îles avaient mis sur leur route. S’ils avaient été capables d’en arriver jusqu’ici, ils pourraient certainement réaliser tout ce qui était encore nécessaire.

      — C’est vraiment le roi, chuchota Mark à Royce en regardant son père, dont le regard se perdait au-delà des vagues.

      Son ami avait l’air impressionné et semblait suivre chaque mouvement du roi Philippe, comme s’il attendait des instructions.

      — Et mon père, dit Royce.

      Pour lui, c’était le plus important.

      — Ton père, le roi, accepta Mark. Je suis désolé, je sais de quoi j’ai l’air, et tu as accompli ton lot d’exploits, mais je te connais.

      — Et avec le temps, tu connaîtras également mon père, lui assura Royce.

      Il voulait lui aussi mieux le connaître. Après avoir vécu si longtemps séparés, ils avaient beaucoup à rattraper. Royce voulait savoir tout ce que son père avait fait depuis son départ et voulait en savoir plus sur le genre d’homme qu’il était.

      Il commença à avancer en direction de son père. Il passa devant Matilde et Neave, assises au milieu de l’embarcation. Toutes les deux semblaient se chamailler à propos d’exploits passés de l’ancien roi.

      — Je te le dis, dit Matilde. C’était un grand héros. Il a combattu les nobles.

      — C’était un noble, répondit Neave, ensuite il a perdu contre les nobles.

      — Il a combattu des monstres.

      — Nous aussi, nous avons combattu des monstres, souligna Neave.

      — Il chassait les bandits pour garder les routes sûres.

      — Certains d’entre eux étaient Pictis.

      — C’est de cela qu’il s’agit ? Tu ne l’aimes pas parce qu’il a combattu les Pictis ? J’ai aussi combattu ton peuple. Je t’ai battue, souviens-toi.

      — Tout va bien ? demanda Royce, avant que la querelle ne s’intensifie. Il était toujours difficile de dire avec ces deux-là si elles se disputaient vraiment ou non.

      — Neave ne pense pas que ton père soit quelqu’un qui vaille la peine d’être suivi, dit Matilde.

      — C’est toi qui penses qu’on devrait le suivre aveuglément, sans réfléchir, nuança Neave en secouant la tête.

      — Neave ? dit Royce en fronçant les sourcils.

      La jeune Picti avait-elle un problème avec le retour de son père ?

      — Je suis contente que nous l’ayons trouvé, dit Neave, et je sais qu’il

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