Si elle entendait. Блейк Пирс

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Si elle entendait - Блейк Пирс Un mystère Kate Wise

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style="font-size:15px;">      « Tu as encore des problèmes avec tes jambes ? »

      « Non. On dirait que ça va mieux depuis que je suis rentrée à la maison. »

      « Tant mieux. Ce sera plus facile pour moi de te dire ce que je suis venue te dire, en sachant que tes jambes ne te posent plus de problèmes. »

      « Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Kate.

      « Je t’aime, maman. Mais il est temps que tu sortes de ce lit. »

      « J’aimerais bien… vraiment. Mais je… »

      « Non, maman. Allen n’a pas arrêté toute la semaine. J’ai essayé de l’aider du mieux que j’ai pu, mais il ne me laisse pas faire grand-chose car il a un peu peur de ta réaction. Écoute… je sais que ça t’effraie, mais il faut que tu affrontes la situation. Tu as cinquante-sept ans et tu viens d’avoir un bébé. Et tu as survécu. Maintenant, c’est le moment d’être une mère. Et je peux te dire que tu es plutôt bonne dans ce rôle-là, et je sais de quoi je parle. »

      Kate s’assit et regarda sa fille d’un air préoccupé. « Allen… est-ce qu’il va bien ? »

      « Non. Il est épuisé et il a peur que tu t’enfonces de plus en plus dans la dépression. Mais je lui ai dit qu’il s’enlève tout de suite cette idée de la tête. Que tu étais une vraie rock star. Il m’a raconté comment tu avais traversé ces mois de grossesse. Et j’ai vu l’énergie dont tu étais capable au moment de reprendre ta carrière au FBI là où tu l’avais laissée. Tu y es parvenue… alors tu arriveras également à faire face à ce nouveau défi dans ta vie. Tu étais excitée à l’idée de reprendre du service en tant qu’agent à l’âge de cinquante-cinq ans. Alors il est maintenant temps d’être enthousiaste à l’idée d’être mère à cinquante-sept. »

      Kate hocha la tête et elle sentit les larmes couler sur ses joues.

      « Il y a juste une chose qu’il faut que je te demande, » dit Mélissa.

      « Quoi ? »

      « Si tu as besoin que je t’explique comment on fait les bébés, dis-le-moi. Je pensais qu’à ton âge, tu serais au courant. »

      Kate éclata de rire. Elle en eut mal aux côtes, au ventre et à la tête, mais ça faisait vraiment du bien. Mélissa se mit à rire, en prenant la main de Kate dans la sienne. « Vraiment, je suis sérieuse. Ma fille est plus âgée que son oncle, tu sais ? »

      Kate continua à rire et s’appuya contre sa fille. Elles s’embrassèrent et restèrent longtemps dans les bras l’une de l’autre. Tellement longtemps que Kate ne savait plus vraiment à quel moment les rires s’étaient arrêtés et les pleurs avaient commencé.

      Mélissa aida Kate à sortir du lit. Elle l’accompagna jusqu’à la douche et elle alla préparer un thé pendant que sa mère se lavait. Le fait de prendre une douche lui fit vraiment du bien. Mais Kate fut étonnée de se rendre compte combien l’effort l’avait épuisée. Elle se sentit à moitié invalide, en luttant pour essayer d’enfiler ses vêtements.

      Alors qu’elle essayait de passer le bras dans un t-shirt, Mélissa entra dans la pièce et vint l’aider. « Je ne me rappelle pas t’avoir jamais aidée à t’habiller, » dit Mélissa. « Heureusement que j’ai eu Michelle pour m’entraîner. Je parie qu’elle n’aurait jamais imaginé que sa grand-mère puisse avoir besoin d’aide pour s’habiller. »

      « Tu as toujours été aussi effrontée ? » demanda Kate.

      « Oui, toujours. »

      Elles sortirent de la chambre à coucher et entrèrent dans le salon. Kate regarda autour d’elle, étonnée de voir combien l’endroit était propre et rangé. « Où sont Allen et Michael ? » demanda-t-elle.

      « Allen est sorti fait une ballade avec Michael autour du pâté de maisons. Il fait ça deux fois par jour. »

      « Mon dieu, j’ai été aussi déconnectée que ça ? »

      « Oui, tu l’as été. » Mélissa prit la bouilloire sur la cuisinière et versa l’eau chaude dans deux tasses avec du thé. « Maman… tu vas y arriver ? »

      « Oui, je pense que je vais finir par y arriver. Je me sens juste dépassée par les événements. Et l’accouchement m’a vraiment épuisée. »

      « J’ai cru que j’allais mourir quand j’ai accouché de Michelle. Je ne veux même pas imaginer accoucher à ton âge. » Elle sourit et ajouta : « Ma petite vieille. »

      « Tu sais, » dit Kate, « quelque part, ce n’était pas plus mal de ne plus t’avoir tout le temps dans mes pieds. »

      Cette fois-ci, ce fut Mélissa qui éclata de rire. Kate ne se rappelait pas à quand remontait la dernière fois qu’elle avait entendu Mélissa rire aussi fort et ça lui réchauffa le cœur.

      Et elle se demanda s’il y avait d’autres choses qu’elle avait ratées ou qu’elle avait considérées comme acquises.

***

      Le directeur Duran garda ses distances dans les mois qui suivirent. Il lui envoya une carte et un cadeau une semaine après la naissance de Michael, mais il ne l’appela pas une seule fois. Kate appréciait le geste mais elle commençait à se rendre compte que son avenir avec le FBI était plutôt compromis. Avoir un bébé à cinquante-sept ans signifiait probablement que sa seconde carrière allait toucher à sa fin.

      D’un autre côté, elle ne pouvait s’empêcher de se demander si le FBI n’était pas content de toute cette publicité gratuite. Une publicité plutôt positive et exaltante pour une fois.

      Elle aurait aimé ne plus se poser de questions, mais elle n’y parvenait pas. À chaque jour qui passait, elle aimait de plus en plus son fils. Mais ça ne l’avait pas empêchée de lui en vouloir de temps en temps, bien que ça n’ait jamais duré longtemps. Après tout, Mélissa avait raison. S’ils avaient été un peu plus prudents au moment de leurs rapports sexuels, elle ne serait pas dans cette situation. Mais en même temps, c’était bizarre de devoir faire attention de ne pas tomber enceinte à plus de cinquante-cinq ans.

      Trois mois après que Mélissa l’ait convaincue de sortir de son lit, Kate commençait à visualiser ce qu’allait être sa vie à partir de maintenant. Une vie plus domestique et centrée sur la maternité. Elle allait également devoir réapprendre à faire confiance à un homme, en lui confiant non seulement sa vie, mais aussi celle de leur fils.

      Et finalement, ce n’était pas plus mal. Il y avait des tas de grand-mères qui adoreraient être à nouveau mères. Et elle, elle avait cette chance.

      Allen avait également l’air de s’y faire. Ils n’avaient pas encore parlé de la manière dont ils allaient passer les prochaines années, s’ils allaient se marier ou comment ils envisageaient d’éduquer leur fils. Allen avait toujours l’air aussi amoureux d’elle et il était complètement dingue de son fils, mais il avait souvent l’air préoccupé. Comme s’il avait peur que quelque chose lui tombe soudain sur la tête.

      Elle ne savait pas ce qui le préoccupait jusqu’à ce que le téléphone de Kate sonne un mercredi après-midi. Kate était assisse dans le divan avec Michael. Allen prit son téléphone

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