Si elle entendait. Блейк Пирс

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Si elle entendait - Блейк Пирс Un mystère Kate Wise

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qui s’en occupait a eu la grippe et j’ai repris l’affaire. J’ai fini par coincer l’assassin et l’un de ses amis dans cette vieille maison, tout près de Georgetown. J’ai dû tirer sur l’ami. La balle l’a atteint au genou gauche. Quant à l’assassin, ce fut une véritable lutte à mort. Je lui ai accidentellement disloqué la hanche et fracturé le poignet. »

      « Accidentellement disloqué la hanche ? » demanda Kate, en riant.

      « Oui, accidentellement. De plus… il était stone. J’ai découvert plus tard qu’il avait pris une drogue psychédélique. S’il avait été conscient et qu’il avait compris ce qui se passait, les choses auraient pu se terminer de manière très différente. »

      « Mais quand même… c’est incroyable. Peut-être que c’est juste la toute nouvelle maman qui parle, mais je suis vraiment fière de toi. »

      « Comment ça, la toute nouvelle maman ? Mais toi, tu es la mère miracle ! »

      Elles se mirent à rire et cette bonne humeur les accompagna durant tout le reste du voyage. Elles ne virent pas le temps passer jusqu’à la petite ville de Harper Hills. Mais ce sentiment de passation de pouvoir était néanmoins incontestable. Kate l’acceptait sans problème. Elle regarda DeMarco garer leur voiture sur le parking du commissariat et ouvrir avec empressement la portière du côté conducteur.

***

      L’intérieur du commissariat de Harper Hills faisait penser à ce que devait ressembler un commissariat dans une série télé des années 80. Et pas l’une de ces séries qui avaient lieu à New York ou à Los Angeles. Non, c’était un endroit qui aurait très bien pu passer dans un film de Hallmark, où le détective était également un super cuisinier ou un auteur de livres pour enfants. Il y avait une entrée centrale qui faisait office de vestibule. Au-delà de ça, il y avait trois bureaux, dont un seul était occupé. Derrière ces bureaux, il y avait un étroit couloir et rien de plus.

      Au seul bureau occupé, était assis un homme obèse avec une coupe mulet, ce qui en rajoutait encore un peu plus à la sensation années 80. Il leur fit un geste de la tête et se leva rapidement de son siège. Sur le badge accroché à sa poitrine était écrit le nom de Smith.

      « Vous devez être les agents, » dit Smith, en se précipitant vers le vestibule pour les accueillir.

      Kate resta légèrement en retrait, pour que DeMarco comprenne qu’elle lui laissait la parole.

      « Oui, c’est nous, » dit DeMarco. « Agents DeMarco et Wise. Est-ce que le shérif Gates est là ? »

      « Oui, il est dans son bureau. » Smith leur fit signe de le suivre. Il les précéda dans le couloir et il s’arrêta devant la première porte à droite. « Shérif ? » dit-il, en frappant à l’embrasure de la porte ouverte. « Les agents du FBI sont arrivés. »

      « Venez, entrez ! » répondit une voix.

      DeMarco entra en premier, suivie par Kate. Le shérif se leva de sa chaise, la main tendue pour les saluer. Ils se serrèrent la main et le shérif les regarda droit dans les yeux, d’une manière qui semblait leur dire qu’il n’avait aucun problème avec le fait de travailler avec des femmes, mais qu’il allait sûrement les traiter avec la bonne vieille hospitalité des gens du Sud.

      « Shérif, » dit Kate, « je pensais que le commissariat serait en effervescence, étant donné la nature de cette affaire. »

      « Eh bien, c’était le cas il y a peu. La police d’état est arrivée et deux de mes hommes sont partis avec eux. Ils sont occupés à boucler certaines des routes secondaires. Il y en a beaucoup dans le coin, vous savez. Je suis resté au commissariat pour vous accueillir. »

      « C’est gentil de votre part, » dit DeMarco. « Qu’est-ce que vous pouvez nous dire concernant cette affaire ? On nous a fait un briefing à Washington, mais je préférerais l’entendre directement depuis la source. »

      « Eh bien, il y a eu deux meurtres dans une ville qui n’a connu qu’un seul homicide en dix ans. Les deux victimes étaient de jeunes femmes – dix-neuf et vingt ans. La première a été tuée il y a cinq jours, sur le parking d’un bowling. La deuxième victime a été retrouvée hier matin sur le porche de la maison de sa mère. À première vue, il n’y a aucun lien entre les deux filles. Leur seul point commun, c’est leur âge et le fait qu’elles soient toutes les deux originaires du coin. La deuxième victime, Kayla Peterson, était en visite pour quelques jours. Elle étudie à l’université. »

      « Une université de Caroline du Nord ? » demanda DeMarco.

      « Non, quelque part en Floride. »

      « Est-ce qu’il y a des similarités entres les familles des deux victimes ? » demanda Kate.

      « Leur seul point commun, c’est d’être des filles de couples divorcés. On a parlé avec tous les membres directs de la famille et ils ont tous un alibi. Mais bien entendu, libre à vous de les interroger à nouveau. »

      « Merci, » dit DeMarco. « Est-ce que vous pourriez nous emmener à l’endroit où la deuxième victime a été retrouvée ? »

      « Oui, bien sûr. »

      Gates enfila une veste et sortit du bureau. Kate trouvait vraiment que l’attitude de DeMarco avait changé. C’était à peine perceptible, mais c’était bien présent. Elle était plus sûre d’elle. Elle l’avait remarqué dans la manière qu’elle avait eue de parler au shérif. Et c’était également visible dans la façon qu’elle avait eue de le suivre, mais en passant devant Kate.

      Elle est encore si jeune, pensa Kate. Ça va vraiment être un agent exceptionnel.

      Elle était vraiment contente d’être à nouveau aux côtés de DeMarco. Et elle était heureuse de pouvoir travailler sur cette affaire, bien qu’elle soit maintenant certaine que ce serait probablement l’une de ses dernières enquêtes.

***

      En se rendant vers la dernière scène de crime, ils traversèrent presque toute la ville de Harper Hills. Il y avait quatre feux rouges dans la ville et très peu de commerces. Elles virent un Burger King et un Subway, tous les deux situés le long de la petite et tranquille rue principale. Vers le bout de la rue, Gates tourna sur une route secondaire et DeMarco le suivit de près.

      Ils se retrouvèrent très vite sur une autre route de campagne, et encore une autre. C’était une région un peu bizarre. Kate avait déjà vu de nombreuses petites villes de province disposées de la même manière, mais Harper Hills ressemblait plutôt à un lotissement rural, niché dans les plaines boisées de Caroline du Nord. Le quartier dans lequel ils arrivèrent était constitué d’un ensemble de terrains boisés, séparés par d’épais bosquets d’arbres.

      Gates s’engagea sur une allée en graviers et DeMarco le suivit. Il y avait une autre voiture garée dans l’allée. DeMarco se gara derrière Gates et ils sortirent tous de voiture.

      « Voici la maison des Peterson, » dit Gates. « La mère, Sandra, est actuellement chez une amie, près de Cape Fear. Elle ne pouvait pas supporter de rester ici et je comprends. Elle était vraiment anéantie. »

      Puis il tendit une enveloppe à DeMarco, qui la prit, l’ouvrit et regarda à l’intérieur. Kate jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et vit qu’il s’agissait des dossiers

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